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Une seconde raison rendant nécessaire la relaxation est que nous avons besoin de périodes de détente et de récupération prolongées. Durant les périodes de canicule, les problèmes et la dangerosité ne viennent pas seulement des températures maximales atteintes dans la journée, mais aussi du fait qu’elles ne baissent pas assez pendant la nuit, ne permettant pas aux organismes de récupérer : des journées trop chaudes et des nuits sans fraîcheur représentent le pire mélange. Il en est de même pour le stress de nos journées : il faut pouvoir s’en débarrasser le soir et la nuit, en faisant durablement et nettement baisser notre niveau de tension.
Afficher en entierUne seconde raison rendant nécessaire la relaxation est que nous avons besoin de périodes de détente et de récupération prolongées. Durant les périodes de canicule, les problèmes et la dangerosité ne viennent pas seulement des températures maximales atteintes dans la journée, mais aussi du fait qu’elles ne baissent pas assez pendant la nuit, ne permettant pas aux organismes de récupérer : des journées trop chaudes et des nuits sans fraîcheur représentent le pire mélange. Il en est de même pour le stress de nos journées : il faut pouvoir s’en débarrasser le soir et la nuit, en faisant durablement et nettement baisser notre niveau de tension.
Afficher en entierCette capacité à sourire de l’âme dans le courant de la tristesse, c’est de l’intelligence plus que de l’inconscience, contrairement à ce que croient les grincheux et les pessimistes. Mais il faut évidemment que ce soit un libre choix et que l’habitude vienne d’extraire d’un quotidien tout gris les instants de grâce, quelles que soient nos contraintes et obligations (ne parlons même pas de soucis ou de souffrances).
Afficher en entierLes plus amusantes études de ce type consistent à vous faire regarder des dessins humoristiques tout en tenant un crayon soit entre les dents (essayez : vous verrez que cela vous force à une grimace qui ressemble à un sourire) ou entre les lèvres (la grimace devient une mimique triste). Les dessins vus sous sourire, même un peu forcé, sont jugés plus drôles que ceux vus avec les commissures labiales rabaissées. Nous apprécions davantage la vie en souriant qu’en nous renfrognant…
Afficher en entierDepuis toujours, tu te méfies un peu des sourires forcés. Tu sais que les sourires sont comme des paroles : on peut mentir avec, on peut faire semblant. Et tu sais aussi qu’ils ont un pouvoir immense. À côté des sourires de démonstration ou de dissimulation (« voyez comme je vais bien ou comme j’ai confiance en moi ! »), il y en a qui apaisent et qui rassurent. Tu aimes bien ces sourires sincères et simples : chez l’inconnu qui t’indique ton chemin alors que tu es perdu ; chez le médecin qui te rassure alors que tu as peur ; chez la personne qui t’accueille alors que tu crains de déranger. Il te semble y voir là des messages de fraternité tranquille : bienvenue, nous sommes de la même famille des humains.
Afficher en entierS’intéresser à ses états d’âme, ce n’est pas seulement un . L’âme se définit comme « ce qui anime les êtres sensibles » c’est-à-dire vivants. Elle nous permet d’aller au-delà de notre intelligence, ou du moins de l’entraîner dans une autre direction. Notre esprit, notre intelligence nous aident à penser le monde ; et notre âme nous aide à l’éprouver et à l’habiter pleinement.
De fait, nos états d’âme accroissent notre intelligence de vie : ils sont la résultante de notre , même dans ses microévénements. Ainsi, de petits événements de vie ne donnent pas d’émotion forte mais induisent des états d’âme. Souvenez-vous : quand vous avez assisté à des petites scènes de rue – un enfant qui pleurait, un mendiant qui cuvait son vin et sa misère, un couple qui se disputait –, tout cela, si toutefois vous y avez prêté attention, a pu déclencher en vous du cafard, sans que ces événements aient pourtant un impact sur le cours de votre journée ou de votre existence. Du dehors, ils n’ont pas eu d’effet tangible. Au-dedans, toutefois, ils flottent toujours en nous. Qui peut savoir vers où ils vont nous conduire ?
Afficher en entierNos états d’âme sont souvent ce qui nous rend uniques. Plus encore que nos émotions. Par exemple, au théâtre ou au cinéma, l’œuvre suscite en nous des réactions fortes, prenantes, uniformes, à peu près les mêmes chez tous les spectateurs : ce sont des émotions. Puis, après le spectacle, quand nous sortons, des pensées, des sentiments, des souvenirs complexes nous arrivent, déclenchés par ce que nous avons vu et vécu par procuration. Là, cela ne se ressemble plus d’un spectateur à l’autre. Il y a beaucoup de différences individuelles, et plus de flou, de douceur, de discrétion : ce sont les états d’âme. Plus discrets, plus compliqués, plus personnels…
Afficher en entierLa sérénité est une tranquillité actuelle, mais aussi un vécu de paix avec son passé et une confiance dans les instants à venir ; d’où le fort sentiment de cohérence qui en découle, d’acceptation, et de force pour affronter ce qui viendra. C’est pour cela que la sérénité est davantage que le calme, comme le bonheur est plus que le bien-être.
Elle se définit par l’absence de trouble intérieur, par la paix de l’esprit. Un ciel serein est pur et calme. Est-ce que nos esprits peuvent être « purs et calmes » ? Sans pensées douloureuses ou négatives, habités par la paix ? Ça nous arrive parfois, par exemple lorsque nous sommes dans de bonnes conditions. Un petit matin calme en été, où l’air est tiède, où le soleil nous réchauffe doucement sans nous brûler, où les seuls bruits qui montent sont ceux de la nature. On sent que notre respiration est tranquille ; et notre esprit l’est aussi, au diapason. Alors, dans toute cette lenteur et cette douceur, il y a la naissance d’un sentiment paisible, qui synchronise tout ce qui se passe, bruits, couleurs, mouvements de notre respiration, battements de notre cœur et pensées qui passent : lente montée d’un état d’âme de sérénité. Ça ne durera pas, on le sait. Et pourtant, c’est aussi bon que c’est fort…
Ces instants de sérénité donnent sens et profondeur à notre vie.
Ils nous apaisent et nous régénèrent. Nous y faisons le plein de force et de calme pour les actions à venir. Et nous nous en souviendrons dans l’adversité pour nous pacifier, pour relativiser, pour espérer : tout finira, certes, mais aussi tout reviendra.
Afficher en entierIntroduction à la sérénité
par une mouche dans la cuisine
Bzzz bzzz bzzz…
Tout a commencé avec le bruit d’une mouche. D’habitude, c’est agaçant, et là, non : c’est apaisant. C’est juste la vie. Comme le petit nuage qui passe dans le ciel. Comme les miettes sur la table de la cuisine déserte. En cette après-midi d’été et de vacances, certains font la sieste, les autres sont partis en balade. Et toi, tu es resté là, à bouquiner et à ne rien faire. Tu viens d’entrer dans la cuisine, et tu regardes autour de toi, tu écoutes le silence, ce silence habité : le tic-tac de l’horloge, le ronronnement du vieux frigo. Et la mouche.
Le bourdonnement dure quelques secondes, puis disparaît : la bestiole a trouvé la sortie. Dans le sillage de son vol, un peu plus de silence. Et une drôle d’impression. Comment ça s’appelle, cette douceur sans cause précise, ce sentiment que tout est à sa place et que tu n’as plus besoin de rien ? C’est ça, la sérénité ?
Oui, c’est ça. C’est infiniment agréable. Un peu différent du bonheur : il n’y a pas ce sentiment de satisfaction ou d’accomplissement. Ce n’est pas de la joie non plus : pas d’excitation, pas d’envie de bouger, de chanter, d’aller te jeter dans les bras des autres. Non, c’est juste la perception d’une harmonie entre le monde et toi. Qui vient à la fois du dedans et du dehors, qui concerne le corps et l’esprit. Comme dans ce passage étrange de Fernando Pessoa, dans son
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