J.D. Carr Intégrale - La série

Comment expliquer l'inexplicable ? Comment mystifier le lecteur, l'égarer dans les labyrinthes de la Chambre close et du Crime impossible, et lui proposer enfin la solution logique à tous les mystères qui l'ont fasciné ? Voilà le problème que John Dickson Carr s'attachera à résoudre tout au long de ses soixante-douze ouvrages -sans compter nouvelles et pièces radiophoniques- avec l'aide de ses limiers favoris, successivement Bencolin, le Dr Fell et sir Henry Merrivale. Ce premier recueil du Dr Fell, qui proposent quatre enquêtes inédites en France, vous entraînera, de la Tour de Londres au pont du «Queen Victoria» en passant par la lande anglaise, sur les pas de «L'Homme qui expliquait les miracles»...

En 1934, John Dickson Carr est entré dons la période la plus féconde et la plus brillante de sa carrière. Non content de créer un second limier, sir Herry Merrivale, il publie en six ans vingt-trois ouvrages ! " Personne d'autre sans doute n'a élevé l'histoire de détection pure à un tel niveau de perfection sans pour autant sortir de ses frontières ", écrit le critique Anthony Boucher. Et à la lecture de ces cinq enquêtes du Dr Fell - parmi lesquelles celle des Trois cercueils et sa célèbre causerie sur les divers moyens d'accomplir un meurtre en chambre close - on ne peut en effet qu'être ébloui par la maestria avec laquelle John Dickson Carr, maîtrisant à la perfection l'art de l'illusion, nous entraîne dans les dédales de l'énigme...

"J'ai dans la tête, depuis l'âge de onze ans, les sujets de plus de cent vingt romans", déclarait John Dickson Carr à son agent littéraire en 1928. Conçu pour faire face à sa frénésie créatrice, sir Henry Merrivale, personnage clé de l'univers de son auteur, nuit en 1937 sous l'apparence d'un double physique du Dr Gideon Fell. II acquiert néanmoins rapidement une stature et une existence propres, et ses aventures, publiées sous le pseudonyme de Carter Dickson, vont bien entendu refléter le goût de John Dickson Carr pour les crimes impossibles, mais également sa tendance à l'extravagance et à la parodie. Irrévérent, truculent, sir Henry Merrivale, doté d'un esprit de déduction à toute épreuve, est également un iconoclaste qui a les conventions en horreur et n'aime rien tant que les facéties...

On retrouve ici : -La police est invitée -La flèche peinte -Le lecteur est prévenu -Eh bien, tuez maintenant -Impossible n'est pas anglais -L'homme au masque de fer -Ils étaient quatre à table

Abandonnant pour un temps le roman policier contemporain et ses fidèles enquêteurs - le Dr Gideon Fell et sir Henry Merrivale -, John Dickson Carr a plongé, au cours des années 50, au cœur de l'Histoire anglaise, dans la Restauration et la Régence. Les héros de ces six romans de suspense historiques remontent le temps par le biais d'un rêve, d'un pacte avec le diable ou d'autres stratagèmes dont l'auteur a le secret. Ils se retrouvent dans un siècle dont le langage et les coutumes leur sont inconnus, tout comme leurs ennemis et leurs alliés. .. Le lecteur ne manquera pas d'être envoûté par les ombres du passé ressuscitées par John Dickson Carr. Confronté à une succession de meurtres qui dépassent l'entendement, il sera entraîné dans des aventures de cape et d'épée que n'auraient pas reniées Stevenson et Dumas eux-mêmes...

Cet opus regroupe : -La main de marbre -Les meurtres de Bowstring -La chambre ardente -Mort dans l'ascenseur -Un coup sur la tabatière -Les neufs mauvaises réponses Cette «Intégrale» regroupe six des huit romans policiers classiques écrits par John Dickson Carr qui ne bénéficient pas de la présence de héros récurrents. Bien que faisant figure de tentatives isolées, ils méritent néanmoins la considération de l'amateur et comptent parmi eux au moins trois réussites incontestables : Mort dans l'ascenseur, Un Coup sur la tabatière et Les Neuf mauvaises réponses et un remarquable ouvrage qui allait être considéré par le grand public comme le chef d'oeuvre de son auteur : La Chambre ardente. En prélude, le lecteur découvrira un long essai, pertinent et plein d'humour, de Carr sur les exigences de son art, qui n'avait encore jamais été traduit intégralement en français. Présentation, introductions et postfaces de Roland Lacourbe