Olivier Rameau - La série

A la gare de Turelurette, il est encore tôt ce matin, l'horloge l'indique. Un train arrive, et cela se voir également, il fume. Le monsieur sur le quai est le chef de gare, cela aussi est précisé, grâce à son uniforme. Pour l'instant rien à dire qui ne soit explicitement dessiné, mais tournez la page, cela ne va pas tarder. Olivier Rameau et Maître Pertinent débarquent donc à Turelurette, gare qui n'accueille d'ailleurs jamais de voyageurs, car aucun train ne s'y arrête jamais. Il faut bien un commencement à tout, et cette histoire commence donc ainsi, avec nos deux personnages, clercs de Maître Codicille, le notaire d'Austère la revêche. Ils ont un pli à remettre à l'un des concitoyens de Turelurette, mais l'autobus ne les conduira pas à la bonne destination, et ils atterriront à Hallucinaville, la capitale de Reverose... Voilà qui est un tantinet déconcertant, mais tout à fait charmant ...

Le pays de Reverose est contaminé par une épidémie de Zozotalazaunisse, une maladie terriblement contagieuse qui fait hokhiter, puis devenir vert, avoir le nez qui coule, et ne plus pouvoir dire que gagagagaga. Cela déplume le oiseaux, plume les poissons, les chèvres deviennent carnivores, pousser la barbe aux filles, donne envie aux poètes de faire la guerre, les militaires font des bouquets, et au final, tout le monde fond... Mais heureusement, nous ne verrons pas toutes ces atrocités, car le chevalier Grinssan et Olivier Rameau partent à la recherche de la boule de si-c'était-vrai, qui pourra guérir les habitants de Reverose et plus particulièrement d'Hallucinaville... Les péripéties seront nombreuses au cours de cette recherche, car tous deux veulent conquérir la main de Colombe Tiredaile et elle est l'enjeux qui sera attribué au héros qui ramènera cette sphérique planche de salut...

Dans la ville d'Hallucinaville, on se prépare à deux grands événements. D'une part le mariage de la tarazimboummante Colombe Tiredaile, avec le non moins taramzimboummant Olivier Rameau, et d'autre part l'arrivée de deux nouveaux poètes qui sont admis à Reverose pour hauts faits de gentillesse extraordinaires et preuves exemplaires de gaïté communicative... Malheureusement, ce n'est pas les poètes attendus qui arrivent, mais deux humains du vrai-monde-où-l'on-s'ennuie on ne peut plus banals, mais aussi cupides. La zizanie ne va pas tarder à faire son apparition, et le pauvre Olivier Rameau ainsi que Monsieur Pertinent se demandent bien comment trouver la solution... Mais Mademoiselle Colombe Tiredaile est bien décidée à les aider elle aussi, et c'est alors qu'ils rencontrent le grand pas sage Ebouriffon, accompagné de ses noms moins célèbres 4 petites lunes... C'est alors que pendant que le grand pas sage raconte pourquoi il a créé les 4 lunes, une idée germe dans la tête de la charmante Colombe, suivi de près par Olivier. Le pays va peut-être être sauvé...

L'instant est grave au pays de Reverose, le crieur public vient annoncer sur la place publique une croyable nouvelle (il va de soi qu'on demeure pétrifié à Hallucinaville devant quoi que ce soit de croyable, cela défie le bon sens...), la réserve de graines de Zénobisou s'épuise, menaçant comme chaque premier lundi du siècle l'essor de notre belle jubilation nationale en même temps que toute l'industrie pâtissière du pays. L'heure est vraiment grave !!! La plan d'urgence est donc lancé, et une mission est depechée sur l'ile Hypothétique pour aller cueillir des graines de Zénobisou, le temps que les plantations reprennent des forces... Mais voilà, il faut 6 volontaires pour occuper les monstres de l'île...

Un nouveau venu va être accueilli au pays de Reverose, mais comme dans un album précédent les habitants ne savaient pas à quoi les nouveaux ressemblaient, il y avait eu confusion (cf album Le château des 4 lunes), les trois Ziroboudons ont eu une idée, celle de placer un tableau présentant les élus futurs. Un tableau avec plein de lampes qui s'éclairent en cas de problème. Et justement elles s'éclairent, l'élu est retenu dans le vrai-monde-où-l'on-s'ennuie, pour une raison qu'on ignore. Olivier Rameau décide donc de se rendre en Absurdie (le nom scientifique du vrai-monde-où-l'on-s'ennuie) pour trouver les raisons qui retiennent l'élu Aimé Detousse. C'est dangereux, aussi donc les grands Ziroboudons chargent donc Olivier et Monsieur Pertinent de recruter des volontaires avant de partir. L'épopée est en route...

Voilà ti pas que le vol Moscair 222 à destination de Beyrouth est détourné par deux pirates de l'air. Comme si cela ne suffisait pas, il y a à bord de ce vol un promoteur immobilier du nom de Jules-Jules Bryan-Lastusse, qui n'est pas très commode, si je dois dire, accompagné de deux souffre-douleur. Jusque là, rien de très irrationnel, un détournement d'avion, des passagers pas très commode, et des pilotes plutôt communs, un habitué du pastaga, et le copilote un peu ... militaire. Ajoutez à cela un steward un peu ... ailleurs mais très charmant, et vous aurez la totalité du vol Moscair 222, qui se dirige en plein dans un tempête. Tempête vaillamment gérée par le pilote Honoré Pétanque, qui réussi à sauver son avion et à atterrir dans un champ de ... sucettes. Voilà donc un petit paquet de rationnels à Reverose, ce qui n'annonce rien de bon. Mais Olivier Rameau veille, même si personne ne l'écoute pour l'instant.

Ah qu'il est doux de passer sa vie à Reverose. Oh pardon, cela n'est pas tout à fait exact, on ne passe pas sa vie à Reverose, c'est les habitants du vrai-monde-où-l'on-s'ennuie qui passent leur vie. A Reverose, le temps n'existe pas et la seule contrainte est d'être heureux, ce que les poètes et les gentils savent très bien faire. (Pour les lecteurs qui ne comprendraient pas, il faut lire les autres avis sur la série). Toujours est-il que Mademoiselle Colombe Tiredaile ne semble pas aussi sur que tout soit si joli à Reverose, une petite ombre semble planer sur ce tableau idyllique. Et justement, quand la sonnette de rassurement joue un tour à Monsieur Gateau, et que le grand pas-sage Ebouriffon se met à terroriser la population, cela présage des ennuis. Il semblerait que des personnes aient été faire un tour dans la Forêt-de-pas-permis et plus précisément aux abords du Miroir à Trois Faces. Il faut maintenant quérir l'aide du grand-pas-sage Ebouriffon pour élucider cette histoire, l'original si possible, car son double ne semble guère être animé d'intentions louables.

Cocon-le-vilain, géant de son état, et qui normalement dors la plupart du temps, s'est réveillé. Cela ne serait absolument pas grave s'il n'avait pas cette fâcheuse manie de souffler dans une trompette appelée la trompette du silence qui a la fâcheuse manie de figer les personnes, et à force, de les rendre idiots... La première fois, Combe et Olivier Rameau sont épargnés, car ils étaient en train de se baigner, mais les fois suivantes quasiment personne n'en réchappe. Aussi donc notre petite troupe habituelle se rend chez le grand-pas-sage Ebouriffon, qui comme chacun le sait possède toujours d'exactes solutions. Voici donc nos amis partis pour boucher la trompette du silence et mettre un terme à cette musique qui paralyse... Mais et si la vérité était toute autre ?

Vous connaissez les auteurs de cette histoire, ce sont des poètes du modèle courant, les voici d'ailleurs, au seuil d'un récit plus charmant encore que les précédents, qui s'emplissent l'âme de tendresse et d'émotion, la nature, le joli ruisseau, les petits oiseaux qui chantent. L'inspiration naît de ces sources enchanteresses. Le scénariste écrit, le dessinateur approuve, et s'envole à son tour sur les ailes enfiévrées de la création. Attention, cela commence. Par un match de boxe, tout ce qu'il a de plus violent, ce qui n'est pas dans nos habitudes, pour être exact, mais attendez, oui, c'était une erreur de longueur d'onde, voici notre boxeur KO qui se retrouve au pays de Reverose durant son petit coma. Mais Reverose ne semble pas tout à fait comme d'habitude, et on dirait que les personnages deviennent râleurs et bougons, ce qui sérieusement n'est pas sérieux. Une fois de plus, il va falloir remédier à la situation de manière rapide.

Voici donc la première histoire écrite et dessinée par le dessinateur. Si si. Avec une belle préface de Greg... le scénariste. C'est le monde à l'envers. Oui, un peu, c'est plutôt le monde de Reverose à travers sept histoires, dont voilà un aperçu. "Colombe et le Prince charmant" où un prince charmant semble bien maladroit. "La sortie s'il vous plaît ?" où la magie du monde réel vient s'immiscer dans Reverose. "Connaissez-vous une super nana ?" où Dany se lache un peu avec ses crayons. "Reverose 80" Olivier Rameau propose les premiers Jeux Olympiques. "Le pont de l'absurdie" un petit interlude sur les passages entre les deux mondes, dangereux. Suivie de "Le gouffre des mauvais rêves" qui décidément n'est pas très gai enfin un peu si quand même ;o) "Le collier des perles de Lune" et Dany qui se livre à une digression amusante. Sept histoires, sept délires de Dany, mais aussi Y. Delporte, De Groot, qui s'en donnent décidément à coeur joie.

Voilà nos amis bien dans le pétrin, Hallucinaville et plus particulièrement Reverose, vont manquer de Sel de l'existence. Mais cela n'est pas très grave puisque le pays voisin, le royaume de Parazar 2, en produit en surplus. Il suffit donc de faire un échange. Mais là où le bas blesse, c'est que les trois Ziroboudons sont très fâchés contre le Roi Parazar 2, car il avait fait servir de la confiture de carottes, sans chocolat ! C'est dire si l'offense est grave ! Mais malgré cela, il faut bien renouveler le stock de sel de l'existence, et il va falloir négocier. C'est donc nos amis qui vont se rendre dans le royaume voisin pour y négocier un échange commercial et dénouer les brouilles entre états. C'est dire si la tache est lourde. C'est d'ailleurs pour cela que Kid Cahot se joint à l'équipée pour pouvoir rapporter le sel de l'existence dont ils auront besoin, et peut-être pour autre chose, mais vous le saurez en temps utile.

Le pays de Réverose va encore subir des contrariétés. Colombe Tiredaille la fiancée d'Olivier Rameau a disparu ainsi que Monsieur Pertinent et le nain Kolossal. Ce dernier est retrouvé evanoui dans la riviére couvert d'algues malpropres. He oui le grand amour d'Olivier est prisonniére du cauchemardesque bayou Plalah. Celui ci en héros chevaleresque qu'il a toujours été décide d'aller la chercher. La clochette et l'epouvantail Pasinbrin décident de l'accompagner. Quand au grand pas sage Ebouriffon il confit à Olivier une fusée d'allégresse. C'est ainsi que l'on appelle les fusées de detresse au doux pays de Réverose.