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L’auteur, né en 1947, a reçu une formation philosophique et littéraire qui, très tôt, lui a donné l’amour des mots et, plus que leur sens, l’amour de leur son.
« Poussières » est d’abord le recueil d’une musicalité où les mots jouent en liberté. Ils s’élèvent dans l’air comme des poussières révélées par des rayons à travers une vitre. Les mots, légers, volent. Ils sont à la fois prononçables, comme des bulles d’air musiciennes sortant d’une bouche, et diaphanes, comme des ailes transparentes. Les mots sont toiles, voiles, ailes, oiseaux, notes, pages, vaisseaux.
Ce livre pratique la confusion entre le ciel et la mer. Il s’augmente de la mer des textes, de leurs tempêtes et de leurs naufrages. Ainsi, le passage des eaux du ciel, de la terre et de la mer, lessive-t-il, délave-t-il les mots de poussière.
Ce recueil est poésie sur la poésie. Il écarte volontairement l’idée que la langue est savoir. Ces textes n’aiment pas l’ordre syntaxique, ils ne proposent pas une progression dirigée vers une conclusion. Ils sont souvent une redite, un ressac, ils sont comme la mer. Ils se lisent debout, devant un miroir. Ils s’écoutent autant qu’ils se lisent.
Ce livre aime l’imprévisible, il ne sait pas où il va, il ne cherche pas à le savoir, il est un peu comme une bouteille jetée à la mer. Il n’a pas de rive.
(Source : Éditions du Panthéon)
L’auteur, né en 1947, a reçu une formation philosophique et littéraire qui, très tôt, lui a donné l’amour des mots et, plus que leur sens, l’amour de leur son.
« Poussières » est d’abord le recueil d’une musicalité où les mots jouent en liberté. Ils s’élèvent dans l’air comme des poussières révélées par des rayons à travers une vitre. Les mots, légers, volent. Ils sont à la fois prononçables, comme des bulles d’air musiciennes sortant d’une bouche, et diaphanes, comme des ailes transparentes. Les mots sont toiles, voiles, ailes, oiseaux, notes, pages, vaisseaux.
Ce livre pratique la confusion entre le ciel et la mer. Il s’augmente de la mer des textes, de leurs tempêtes et de leurs naufrages. Ainsi, le passage des eaux du ciel, de la terre et de la mer, lessive-t-il, délave-t-il les mots de poussière.
Ce recueil est poésie sur la poésie. Il écarte volontairement l’idée que la langue est savoir. Ces textes n’aiment pas l’ordre syntaxique, ils ne proposent pas une progression dirigée vers une conclusion. Ils sont souvent une redite, un ressac, ils sont comme la mer. Ils se lisent debout, devant un miroir. Ils s’écoutent autant qu’ils se lisent.
Ce livre aime l’imprévisible, il ne sait pas où il va, il ne cherche pas à le savoir, il est un peu comme une bouteille jetée à la mer. Il n’a pas de rive.
(Source : Éditions du Panthéon)
« Barcarole, fumerole, paperolles, et les pavés disjoints de « Venise » et le goût de la madeleine qui crée l’impression antérieure, celle que l’on retrouve dans le coquillage avec ses lignes bombées, et il y a une valve, une vulve et des muscles qui tiennent les portes hermétiquement fermées, il y a l’Orient « Sésame ouvre-toi », et il y a l’immigration en force de l’impression, sans prix, sans papier et il y a la poussière que le doigt efface.
Il y a la poussière de la craie qui est comme un effritement de falaise, il y a la neige de la poussière dans les mots, les mots empoussiérés. Ce livre n’est peut-être pas un livre, il est peut-être une poussière de livre, ce qui reste une fois les couches géologiques superposées, ce qui reste dans le désert où il y a des vents de sable. Ce livre n’est pas de compréhension, il n’a pas d’auteur, il n’a pas de lecteur, il n’a pas de propriété et on ne peut dire à son propos, mon lecteur, ma lecture, on peut dire simplement le vent souffle et dépose sa poussière.
On comprendra alors que ce livre n’est pas une pas suite, qu’il n’est pas une succession. On ne peut pas faire autrement que de le comprendre, lui qui est pourtant si incompréhensible, mais voilà il y a la syntaxe, la grammaire qui pétrifient les mots qui portent leur poids de poussière, alors en écrivant on ne peut pas faire autrement que passer par la grammaire. Et c’est peut-être dans le nuage de poussière où se télescopent les comètes que se trouve la vérité de ce livre, c’est une pluie de poussières. On pourrait dire aussi qu’à cet endroit poussent des fleurs de poussière, fleurs de marbre, fleurs de calcaire, fleurs tendres et qu’il y a l’ombre de leurs poussières. » – Jean-Joël Lemarchand
(Source : Éditions du Panthéon)
« Barcarole, fumerole, paperolles, et les pavés disjoints de « Venise » et le goût de la madeleine qui crée l’impression antérieure, celle que l’on retrouve dans le coquillage avec ses lignes bombées, et il y a une valve, une vulve et des muscles qui tiennent les portes hermétiquement fermées, il y a l’Orient « Sésame ouvre-toi », et il y a l’immigration en force de l’impression, sans prix, sans papier et il y a la poussière que le doigt efface.
Il y a la poussière de la craie qui est comme un effritement de falaise, il y a la neige de la poussière dans les mots, les mots empoussiérés. Ce livre n’est peut-être pas un livre, il est peut-être une poussière de livre, ce qui reste une fois les couches géologiques superposées, ce qui reste dans le désert où il y a des vents de sable. Ce livre n’est pas de compréhension, il n’a pas d’auteur, il n’a pas de lecteur, il n’a pas de propriété et on ne peut dire à son propos, mon lecteur, ma lecture, on peut dire simplement le vent souffle et dépose sa poussière.
On comprendra alors que ce livre n’est pas une pas suite, qu’il n’est pas une succession. On ne peut pas faire autrement que de le comprendre, lui qui est pourtant si incompréhensible, mais voilà il y a la syntaxe, la grammaire qui pétrifient les mots qui portent leur poids de poussière, alors en écrivant on ne peut pas faire autrement que passer par la grammaire. Et c’est peut-être dans le nuage de poussière où se télescopent les comètes que se trouve la vérité de ce livre, c’est une pluie de poussières. On pourrait dire aussi qu’à cet endroit poussent des fleurs de poussière, fleurs de marbre, fleurs de calcaire, fleurs tendres et qu’il y a l’ombre de leurs poussières. » – Jean-Joël Lemarchand
(Source : Éditions du Panthéon)