Ajouter un extrait
Liste des extraits
« Les gens préfèrent de loin un chef qui semble grand », écrivait Bialoveld, « à un chef qui l’est réellement. »
Afficher en entierIl est encore en vie, ce vieux salaud.
— Mais il aurait bien besoin de repos, murmura Monza. Il lui faut un cercueil.
Afficher en entierSi vous aviez vu le monde dans les rues d’Osprie après ma victoire lors de la bataille des Îles, jetant une multitude de fleurs en l’air… Ils étaient au moins deux fois plus nombreux. Il fallait être là !
— J’y étais, moi, dit Vitari. Ils étaient deux fois moins nombreux.
— Ça t’amuse de pisser sur mes rêves ?
— Un peu.
Afficher en entierSelon les écritures kantiques, « quand Dieu veut punir un homme, il lui envoie des amis idiots et des ennemis malins. »
Afficher en entierce salaud manque de précision. C’est dangereux, le feu.
— C’est joli, le feu. On le prend.
— Mais il ne…
— Ah, l’interrompit Cosca, une main levée pour le faire taire.
— On devrait…
— Ah.
— Ne me dis pas…
— Ah, j’ai dit ! Tu n’as pas le mot « ah » dans ton pays ?
Afficher en entier— S’ils se battent comme ils jouent, pas la peine de s’inquiéter.
— Ils jouent comme de la merde.
— Ils jouent comme des sauvages. Avec un peu de chance, ils se battent aussi comme ça.
Afficher en entierles hommes comme vous, si toutefois on peut vous considérer humain, ne méritent que le mépris. L’empoisonneur est le pire des lâches.
— Il est quand même au-dessus de l’ivrogne ! rétorqua Morveer avec un petit sourire. Un tel gâchis de l’humanité évoquerait presque la pitié s’il n’était pas si repoussant. L’ivrogne est plus prévisible qu’un animal. Incapable de changer, tel le pigeon voyageur, il retourne immuablement à sa bouteille de vin. Elle seule lui permet de supporter la traînée de misère qu’il sème dans son sillage.
Il ne peut que suffoquer dans la sobriété, qui lui rappelle ses échecs passés et suscite de futures angoisses. C’est lui, le vrai lâche.
Afficher en entierJe ne pourrais souffrir un tel déshonneur sur la conscience. C’est pourquoi j’ai appliqué un extrait de Fleur de Veuve sur vos bols. J’espère que vous savourez tous vos derniers instants avant l’agonie. (Six paires d’yeux sinistres le dévisagèrent.) Une plaisanterie, bien sûr, dit-il d’une voix rauque, comprenant soudain que sa tentative d’humour avait été un échec total.
— J’ai pris des coups de poing qui étaient plus drôles, commenta Vitari.
— L’humour d’empoisonneur, bougonna Cosca en lui jetant un regard assassin.
Afficher en entierJe n’ai pas besoin d’un ivrogne.
Il transpirait dans le silence, tous les yeux rivés sur lui.
— Je ne suis pas un ivrogne, se défendit-il. J’aime juste le goût du vin. Je l’aime tellement que si je n’en bois pas un peu toutes les deux heures, je deviens très malade.
Afficher en entier— Pourquoi était-il en prison ?
— Il avait tué sa femme, l’avait découpée en rondelles et cuisinée en ragoût pour la manger.
Un silence autour de la table. Cosca s’éclaircit bruyamment la voix.
— Je suppose que ce ragoût n’est pas fait à partir d’une femme.
— Le boucher m’a dit que c’était de l’agneau, et je ne vois pas pourquoi il m’aurait menti, répondit Cordial en prenant sa fourchette. La viande humaine, ça coûte bien plus cher.
Afficher en entier