Ajouter un extrait
Liste des extraits
D’un bond que je n’ai pas anticipé, Robin est devant moi. Sa stature impressionnante me force à lever les yeux vers lui.
Et mon corps s’emballe. Chaleur intempestive aux joues, peau qui picote, bouche sèche… Je ne vois qu’une explication. Je fais une allergie à son parfum !
Afficher en entier– Hiiiiiii !
Un hurlement m’échappe – ou quelque chose qui s’apparente peut-être davantage au couinement d’un rongeur en y pensant bien.
Afficher en entierEt je le veux parce que je veux que personne n'ignore à quel point je suis fière de ton talent, de ta créativité, et de porter à la face du monde la preuve que l'homme que j'aime à poser sa marque sur moi ! Alors je veux ce putain de tatouage et je ne partirai pas d'ici sans !
Afficher en entier- Reste...
Je lâche un rire froid.
- Sérieusement ? Hier soir, tu m'as dit de partir alors que je voulais rester, ce matin tu me demandes de rester alors que je n'aspire qu'à m'éloigner de toi. Qu'est ce que tu veux, à la fin ?
- Tu ne le sauras pas si tu ne restes pas, rétorque-t'il avec un sourire qui se veut peut-être apaisant, mais qui m'apparaît comme une provocation supplémentaire.
- Des explications ? Quand j'en voulais, tu n'étais pas d'humeur. Ce matin, c'est moi qui n'ai pas envie d'entendre ce que tu as à ma dire. Il faut croire que ça n'a pas tant d'importance, après tout.
Afficher en entierChapitre 8 :
Aurore
«…Je sursaute.
— Tu lui as dit où j’étais ?
Robin me détaille comme s’il m’avait poussé une deuxième tête, puis il explose de rire.
— Tu es un phénomène à part entière, Aurore ! Je te dis que j’ai, au détour d’une phrase, fait savoir à ton ex qu’un cunni réussi est la base du bonheur conjugal et que tu étais de fait très très heureuse et toi, tu t’inquiètes juste de savoir si je lui ai dit que tu étais ici ?
— Oui, c’est à peu près ça. Je ne veux pas prendre le risque de le voir débarquer. Je ne lui ai pas dit où j’étais. Mes parents le savent mais, apparemment, ils n’ont rien dit. Ils n’aiment pas beaucoup Angie et je crois qu’ils ne comprennent pas que… Attends ! Tu lui as dit quoi ?
Ma voix s’éteint dans un couinement. La phrase du tatoueur percute brusquement mon cerveau. Je m’empourpre totalement et laisse tomber mon front sur mes bras joints sur la table. J’ajuste mal mon geste théâtral et entre en collision brutale avec le bois, mais ce n’est pas le plus important. Une fois que j’ai repris mes esprits, je relève la tête, furieuse de son initiative.
— Mais qu’est-ce qui t’a pris de lui raconter ce genre de choses ? Que va-t-il croire maintenant ?
Robin, surpris, me sonde du regard. Visiblement, mes réactions le désarçonnent.
— Je te dirais volontiers qu’on s’en fout de ce qu’il croit, mais que je pense qu’il va te foutre la paix, au moins pour un moment.
— En me prenant pour une traînée qui me console dans les bras du premier venu, merci bien ! C’est un challenge de m’humilier quoi que tu fasses ?
— Mais en fait tu es incroyable dans ton genre ! Comme chieuse de classe mondiale, je ne pense pas que tu aies beaucoup de concurrence. Hier, j’ai cru que c’était juste un manque de confiance en toi. Mais c’est bien plus que ça !
— Ah oui ! Et tu vas sans doute m’expliquer ça alors que toi, tu as joué au psy de pacotille une soirée, tout ça pour te dérober après m’avoir allumée comme un malade.
– Mais ce n’était pas mon but, merde !
J’explose d’un rire méprisant. Face à cet homme insupportable d’arrogance, je suis capable de monter au front sans filtre. Et ça fait un bien fou.
— Pas ton but de quoi ? De m’allumer ? Laisse-moi rire ! Tu vas aussi me dire que tu es vierge en la matière !
— Mais non ! Je ne voulais pas que ça dérape. Pas alors que tu étais à moitié bourrée ! Je ne suis pas ce genre de connard ! Ça ne t’a pas traversé l’esprit que je ne voulais pas abuser d’une situation que tu ne maîtrisais pas ?
— Mais bien sûr ! Et toutes tes âneries, tes gages, tout ça, ça n’avait rien de sexuel !...»
Afficher en entierChapitre 2 :
Aurore
«…La faute à mon voisin qui ne me quitte pas du regard.
— Dex, je te présente mon amie Aurore. Aurore, voici Robin, mon cousin. Le tatoueur de la famille.
— Oh d’accord ! Enchantée ! « Doigts agiles », alors, c’est juste pour les tatouages ?
Pardon ? C’est vraiment de ma bouche que vient de sortir cette insanité ?
Je me cacherais bien derrière mes mains, mais elles sont prises par ma filleule et l’une d’entre elles est toujours sous la peau de M. Doigts Agiles à qui je viens quasiment de dire que j’avais pris ce surnom pour un sobriquet d’acteur porno.
J’ose à peine lever les yeux vers le nouveau venu et quand je m’y résous enfin, c’est presque pire. Les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte, il a l’air sous le choc de ma phrase.
Vite, qu’on me donne une pelle pour m’enfouir à six pieds sous terre.
Mais contre toute attente, alors que je balbutie quelque chose qui ressemble à des excuses, Robin explose de rire.
— Voilà, voilà ! Si tu permets, on va glisser sur cette phrase et je vais récupérer ma poupette. Oh, et avant qu’il n’y ait confusion, je parle de cette demoiselle-ci, précise-t-il en désignant du menton Zélie qui tend les bras vers lui...»
Afficher en entier