Shâhra, Tome 1 : Les Masques d'Azr'Khila

C’est un récit écrit brillamment, tout en nuances.

La narration se fait tour à tour brutale ou poétique, tour à tour perturbante, subjuguante ou entraînante.

La plume de l’auteure est riche, très riche. Elle sait conter, peindre son univers, nous y plonger et nous entraîner à la suite de superbes et profonds personnages, dans un univers riche en mystères, en passions, en beauté… même si cette toile est entachée d´innombrables cruautés…

Ce texte, c’est aussi un hymne à la beauté des mots, des chants, des poèmes et des légendes.

C’est un voyage… un très beau voyage même s’il se fait très souvent violent et cruel. Toute cette violence, nos protagonistes la doivent à Malik, l’antagoniste.

Cet ennemi tient la route. Il n’est pas juste fou ou avide de pouvoir, il essaie de sauver sa vie. J’aime bien cette profondeur supplémentaire, même si elle excuse à peine sa noirceur irréfutable, mais lui donne bel et bien de la crédibilité.

C’est en menant sa quête de pouvoirs et de survie que Malik s’attire les foudres de la déesse Azr’Khila, maîtresse de la vie et la mort. Au service de son dessein, qui se tisse lentement au sein de tout l’ouvrage, nous assistons à l’accomplissement progressif du destin des personnages principaux, que je compte au nombre de quatre - et pas de trois comme le suppose la quatrième de couverture. Ils me plaisent tous et j’ai pris plaisir à les suivre, à vibrer avec eux, à trembler avec eux, à espérer et désespérer avec eux.

Un roman de fantasy aux inspirations arabo-africaine qui nous plonge dans un univers très onirique et poétique grâce aux légendes et aux dyn. Cependant, l'univers est un peu compliqué à aborder avec beaucoup de coutumes, de noms différents et un monde très vaste. Je m'y suis perdue avec le rythme effréné des points de vue qui se sont enchaînés pour nous livrer l'histoire de ces femmes. Toutefois j'ai apprécié la manière dont c'était construit avec les chamanes, les djinn, les clans ... C'est très intéressant et riche. De plus, les personnages sont tous bien construits même si j'ai un peu plus de difficulté avec Malik qui est l'antagoniste du roman. Ensuite les thématiques abordées sont très sombres et il y a des TW qui sont essentiels à préciser : viol, mutilation sexuelle, esclavagisme et ils sont non exhaustifs. L'univers est vraiment brutal pour nos héroïnes qui doivent sans cesse se reconstruire, aller de l'avant, d'aurore en horreur. En conclusion, la plume de Charlotte Bousquet est acérée et livre une histoire très bien travaillée. Le défaut majeur est le rythme du roman et notamment la fin qui est très frustrante car elle coupe le roman en pleine action. J'aurais préféré que les deux tomes forment un gros one-shot de 800/900 pages plutôt qu'ils soient coupés ainsi en deux petits romans.

Trop loin de moi, trop de personnages. Rythme irrégulier ; j'ai peiné...donc pas de tome II pour moi...

De la fantasy aux inspirations arabo-perses ce n'est pas si courant dans le genre. Servie par cette sublissime couverture signée Mélanie Delon, on ne peut qu'être intriguée par une telle entrée en matière.

Il s'agit d'un récit polyphonique où l'on suit pas moins de 5 narrateurs différents : les lettres qu'un être en quête d'immortalité adresse à son père, une aurige , une chamane, une guerrière, une jeune fille débrouillarde aux dons multiples. Tous ses récits se déroulent aux quatre coins de Shâhra (dont une carte splendide -et bien utile- est présentée en début d'ouvrage), s'imbriquent et se répondent. le récit principal de toutes ses histoires se déroulant simultanément ou quasiment est émaillé de légendes et mythes de ce monde, écrits par l'auteure sous forme de nouvelles et disséminés dans divers recueils et anthologies, j'ai pris plaisir à en lire quelques unes pour prolonger l'immersion.

C'est ainsi un univers d'une précision infinie que nous offre Charlotte BOUSQUET, précis mais aussi terrible onirique et plein d'échos à nos lectures passées tout en étant complètement originales dans les dénominations, la langue, les unités de mesures, les titres.

Aventure, trahison, amour, poésie, magie de toute sorte (métamorphose, illusionnisme, télépathie, prophétie, guérison, orientation, art du combat), créatures du désert, immortalité, les quatre femmes sont liées par la magie qui les habite chacune à leur manière.

Pourquoi ne pas avoir mis la note maximale alors ? Ben parce qu'après avoir fait monter l'histoire crescendo tout se coupe et reste en suspens et c'est trop cruel !!! Terriblement hâte que la suite et fin sorte pour connaître le sort de toutes, à qui je me suis attachée durant ce récit.

Je vous souhaite un merveilleux voyage en Shâhra et si vous vous perdez en chemin, levez les yeux, peut-être le vautour de la déesse Azr'Khila, déesse de la vie et de la mort, vous montrera t-il la voix !

Shâhra : Les Masques d’Azr’Khila est un premier tome qui me semblait très prometteur par le choix d’ancrer son récit dans un univers oriental. Malgré les innombrables références aux mythes et aux coutumes arabes, malgré la sensation dépaysante d’évoluer entre les dunes et les palmeraies, le seul exotisme n’a pas suffit à me faire totalement apprécier ma lecture. La faute à un choix de narration qui ne correspond pas à mes goûts personnels et à une intrigue déclinée en trois versions assez similaires et plutôt convenues. En espérant que le prochain tome réunira rapidement les protagonistes pour donner plus de marge au développement d’autres thématiques.

Chronique complète : https://bulledeleyna.wordpress.com/2019/06/23/chronique-litteraire-shahra-t1-les-masques-dazrkhila-charlotte-bousquet/

Dans un univers entre 1001 nuits et dune, on suit le destin tourmenté de 4 femmes, 4 personnages d'origines différentes qui vont se croiser. Entre une sorcière devineresse droguée, une héritière élevée comme un garçon mais qui perd tout à la naissance d'un demi-frère, une esclave survivante et un.e androgyne/hermaphrodite vénéré.e pour mieux tomber de haut, il ne fait pas bon d'être une femme dans cet univers et pourtant quelle force elles ont.

La découverte des personnages demande de la concentration, le langage est recherché, poétique, imagé et les noms propres ont une consonance peu familière qui demande un temps d'adaptation. En abordant cette lecture, il faut être conscient d'une chose, ce n'est pas une petite lecture de plage, un texte détente facile d'accès mais c'est une pépite. Tout est pensé pour former un univers cohérent : la géographie, le climat, la nature, l'Histoire, la psychologie des personnages… tout marche ensemble pour former un récit beau, passionnant et très introspectif.

En finissant ce premier tome, deux sentiments cohabitent, 1. je veux la suite et 2. comment un univers si poussé va tenir en seulement 2 tomes.

Sympathique à lire, original, mais loin d'être transcendant. Il est surtout particulièrement difficile de rentrer dans cet univers, puisque aucun effort n'est fait pour que le lecteur ne le comprenne...

La chronique complète du blog : https://la-choupaille-lit.blogspot.com/2019/02/shahra-tome-1-les-masques-dazrkhila-de.html

Je passe à coté du coup de cœur de peu. Shâhra est un très, très bon récit. Un récit ensorcelant et brutal à la fois, qui dépeint un monde où poésie et dureté se côtoient sous un soleil de plomb et où la magie revêt de nombreux visages, le tout porté par quatre héroïnes en quête de liberté et de reconstruction. Superbe !

J'ai trouvé ce roman très bien écrit et apprécié toutes les trouvailles de mots inventés par l'auteure. Le contexte de magie orientale m'a aussi séduite, ce livre me donne envie d'en découvrir d'autres de Charlotte Bousquet...

Charlotte Bousquet est une autrice dont j’entends régulièrement les mérites. Après ma déception de ma lecture de Là où tombent les anges, j’espérais avoir une expérience différente avec le premier tome de Shahra, dont le résumé m’avait intrigué. Si l’univers m’intéressait, j’ai été déconcertée de plus en plus au fil de ma lecture.

Le début semblait prometteur, l’histoire regroupe trois points de vue différents. Ce qui instaure un certain rythme et nous permet de découvrir davantage l’univers. Néanmoins, l’autrice ne prend pas la peine de nous expliquer les éléments de son univers. Il y a plein d’éléments, de noms, qui sont balancés sans aucune explication. Ah, si. On peut remarquer des astérisques… qui nous renvoient vers d’autres ouvrages de l’autrice. Au début, je n’y croyais pas. Quand je l’ai vu plusieurs fois, j’ai été gagnée par l’exaspération. Si j’achète le premier tome d’une trilogie, ce n’est pas pour acheter les autres livres de l’autrice pour comprendre ludit tome. Les éléments devraient être incorporés dans le livre où l’histoire se passe ! Compte tenu de la situation, j’ai fini par me détacher du récit jusqu’à totalement sortir de l’histoire. Je ne comprenais aucune des références qui étaient faites, ce qui fait que je ne comprenais pas ce que je lisais. Au bout d’un moment, seul le point de vue de Djiane m’intéressait encore (sûrement parce qu’il était le plus facile à comprendre). Pour finir, j’ai fini par sauter tous les autres chapitres pour lire seulement ce qui lui arrivait. Le final ne m’a pas convaincue davantage.

Je ne m’attendais pas à une telle déception. En définitive, il semblerait que ça ne fonctionne pas entre Charlotte Bousquet et moi, à ma grande déception. Moi qui étais intéressée par Sang de Lune, je pense y réfléchir à deux fois avant de me le procurer.