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À ces mots, je me redresse d’un bond en position assise, emportant Robin avec moi dans le mouvement.
— Mais non, c’est un malentendu ! Robin n’a rien fait.
En les voyant tous silencieux, bouche ouverte, le regard rivé plus bas, je comprends que le drap a glissé, révélant nos membres : l’un couvert d’un latex bien plein, et l’autre qui peine à dégonfler.
— Ils n’ont pas besoin de mon couteau suisse avec une arme pareille, marmonne Gérard, émerveillé.
Robin se dépêche de nous couvrir à nouveau, mais je vois à ses fossettes et à son mordillement de lèvre qu’il se retient de rire, et tout de suite, ça déclenche mon propre sourire, puis mon hilarité quand il s’esclaffe. Pris d’un fou rire incontrôlé, nos corps se gondolent à outrance, j’étouffe mon rire contre son épaule, il se marre à gorge déployée.
Afficher en entierSimplement, Ezra n'est pas un homme comme les autres, et c'est aussi ce que j'aime chez lui. Ezra ne voit pas la drague de Malo. Il ne comprend pas vraiment que son ex n'arrive pas à le quitter réellement. Tout comme il ne discerne rien dans mon regard insistant de l'instant, ni dans mon petit discours pourtant peu mystérieux.
Il ne voit rien de tout ça, parce qu'il n'envisage pas que l'on puisse l'aimer comme ça, en un claquement de doigts. Il imagine encore moins sa valeur, et ce bien- être qu'il procure chez ceux qu'il choisit pour envahir sa vie.
Afficher en entierNon, il me faut toutes ces chansons nulles qu’écoutait Robin. Ah voilà, The sound of silence par ce groupe de métalleux, Disturbed. Maintenant que la voix grave de ce chanteur (qui tente pathétiquement d’imiter Garou) résonne dans la pièce, j’ai la sensation d’être un peu avec Robin. Je peux l’entendre fredonner les paroles, je peux le voir onduler gracieusement des hanches pendant qu’il cuisine… Je ferme les yeux, apaisé, un sourire aux lèvres, et je m’autorise à pleurer.
Afficher en entierJe range sagement ma gaule, pourtant tellement majestueuse que pour le coup, à l'époque, Vercingétorix aurait très certainement battu Jules César, juste dans le but de garder un tel bijou en son sein...
Afficher en entierT'es toujours là mon Super bâton ? Super suceuse arrive dans cinq minutes... [ ]
Ouais, je vais te balancer du sperme en cristaux, ça va te cryogéniser l'intérieur...
Afficher en entier— Si tu pouvais t’exprimer avec des phrases complètes, ça nous aiderait. (Il se dirige vers sa porte.) Bon, je pense qu’il est temps de faire chacun notre chemin, OK ? On se verra de temps en temps au rugby. Et… ça m’embête de t’annoncer ça maintenant, mais ton hamster est comme qui dirait… mort.
— Quoi ? m’étranglé-je. Qu’est-ce qui s’est passé ?
— Un bête accident… Jean-Michel s’est échappé de sa cage et… l’aspirateur est passé par là.
— Oh mon Dieu ! Il a été avalé par l’aspirateur !
— Non, en fait, l’aspirateur lui a roulé dessus. Le vétérinaire a dit qu’il n’avait pas souffert.
Sous le choc, ma bouche ne peut plus se refermer. Je crois que cette journée est la pire de toutes les journées de ma vie, elle surpasse même celle où j’ai coincé mes doigts dans la porte du Paris-Bordeaux.
Afficher en entier— Qu’est-ce que tu comprends pas dans « je ne t’aime plus, je ne veux plus être avec toi » ? (Il marque un temps durant lequel il observe ma lèvre inférieure tressaillir.) Oh non, par pitié, ne pleure pas.
En général, quand quelqu’un me dit ça, c’est le début des chutes du Niagara. L’étape des lèvres tremblotantes se transforme en explosion de larmes sans passer par la case retenue. Et pourquoi je me retiendrais d’ailleurs ? J’ai l’impression que le monde s’écroule sous mes pieds encore une fois. Je l’aime tellement, et lui il ne pense qu’à m’éjecter de sa vie… Comme si j’étais une vulgaire motte de terre entre ses crampons.
— J’suis pas… une motte… sangloté-je entre deux reniflements.
Afficher en entierRobin
— Bonjour Charles. Très belle prestation sur scène, si ce n’est ton air un peu pincé du cul. Mon balai a plus le sens du rythme, mais ce n’est qu’un avis.
Je ravale mon rire en urgence. L’ex d’Ezra s’assombrit instantanément et semble ne plus savoir quoi faire de tous ses muscles et de ses tatouages.
Afficher en entierRobin
— Mais Robin a besoin de moi pour enfiler son jean, tente de mentir Ezra.
— Je te demande pardon ?
La prof de danse en chef hausse un sourcil inquisiteur en le toisant sévèrement et mon ourson perd la lutte. Il baisse la tête en triturant ses doigts, comme un enfant pris en faute. Et bon sang, j’adore tellement lorsqu’il fait ça.
— Non, mais je voulais rendre service, et c’est vrai, parfois, Robin a besoin de moi pour enfiler des trucs. Parfois, c’est moi qui enfile, aussi, et dans ce cas, c’est lui qui m’aide. Ça dépend.
Je m’esclaffe, mais je suis bien le seul.
— Doux Jésus ! Ezra, je ne veux pas savoir !
Afficher en entierEzra
Je navigue dans un océan de plénitude, où les vagues sont excitantes, et les rares tempêtes sans conséquence.
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