Extraits

Il se pencha pour me donner une bise sur la joue, mais au dernier moment, il tourna la tête et m'embrassa sur les lèvres.

Je devins rouge comme une tomate.

- Hé ! En voilà des manières, espèce de malappris ! m’exclamai-je, stupéfaite.

- Pardonnez-moi, mademoiselle Alder, gloussa-t-il en enfonçant son chapeau sur sa tête. Toutes mes excuses ! ’’

Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit

...

Si d'autres n'avaient pas été fous, il nous faudrait l'être.

Le tigre étant un animal noble et fier, je prends ta remarque comme un compliment, répondis-je en passant la tête dans l’encadrement de la porte. Quant à savoir si je me sens enfermée, ce n'est que trop vrai, mon bon Horatio ! "

Quand enfin je franchis le seuil de la Shackleton Coffee House, avec vingt bonnes minutes d’avance, je trouvai Sherlock enfoncé dans son fauteuil préféré.

Comme chaque fois, sa vue suscita en moi une profonde émotion, qui me noua légèrement l’estomac. Une ombre semblait planer sur son visage, auréolé comme toujours de cheveux en bataille, un je-ne-sais-quoi de dissonant et de sinistre qui me mit aussitôt en alerte. Je connaissais trop bien mon ami pour ne pas comprendre que quelque chose le tracassait.

Mes parents croyaient que je me rendais chez Mlle Langtry, mon nouveau professeur de chant, mais en réalité je ne la retrouvais qu’une heure plus tard, après avoir passé un petit moment en compagnie de Sherlock, dans ce café si peu approprié à une jeune fille de bonne famille.

Je n’ai pas besoin de consulter ses pages, désormais jaunies, pour me rappeler ce que je lui avais confié cet après-midi-là : mes pensées du jour à propos de mes deux inimitables amis, Sherlock Holmes et Arsène Lupin. Depuis que j’étais installée à Londres, je fréquentais le premier de manière régulière ; quant au second, il explorait le vaste monde avec le cirque où travaillait son père.