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Puis, reportant le poids de mon corps sur la jambe gauche, je laissai ma jambe droite s'envoler et lui décocher un pleine poitrine un violent coup de pied. Marc partit en arrière avec un gémissement étouffé. Son talon alla heurter un cageot de bois abandonné au bord du trottoir. Lourdement, il tomba les quatre fers en l'air sur un carton détrempé.

- Faythe! gémit-il. C'est moi....

- Je sais bien, que c'est toi ! dis-je en le rejoignant, les mains sur les hanches.

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_ Mes frères ne vont pas tarder , repris-je en lançant un regard par dessus son épaule.

Discrètement j'essuyai mes paumes moites sur le T-shirt de Marc.

Sean secoua la tête , avec cette fois un mince sourire au lèvres.

_Certainement pas répondit-il le plus tranquillement du monde.Greg ne te laisserait jamais sortir seule au milieu de la nuit.

En regardant mes pied , il ajouta:

_Sans chaussures qui plus est. Tes frères ne sont même pas au courant que tu est sortie.

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- alors? dis je quand notre baiser holliwoodien prit fin. maintenant que tu m'a eue, qu'est que tu compte faire de moi?

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Tenant à deux mains le bouton de porte,je donnai un coup sec vers la droite,qui fit claquer le système de verrouillage et s'entrebâiller le vantail.Et quand je relâchai,il acheva de s'ouvrir,révélant sept visages éberlués réunis autour d'une couverture de pique-nique posée à même le sol.Il ne restait de leur dînette impromptue que deux parts de pain perd,une petite pile de tranches de bacon grillé,et un peu de café au fond de deux verseuses de verre.

-C'est une réception privée?m'enquis-je en pénétrant dans la pièce sans y être invitée.

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-Je ne dis que la vérité.

Marc articulait avec soin, comme pour être sûr de se faire comprendre. Chacune de ses paroles faisait passer un souffle terriblement intime sur mon oreille.

-Tu es si belle, répéta-t-il. Braillarde, bornée, et parfois même insupportable, mais si belle qu'il est presque difficile de te regarder.

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— Hé ! m'exclamai-je en pointant sa poitrine d'un doigt vengeur. Tu veux bien t'éloigner de quelques pas ? Tu ne sais plus jouer les espions ? Il est vrai que tu n'as jamais été très doué pour ça ! Les autres, au moins, arrivent à se rendre à peu près invisibles. Toi, tu passes aussi inaperçu qu'une drag queen dans un congrès de boy-scouts !

Je le toisai de la tête aux pieds, les mains posées sur la taille basse de mon jean. Etant donné qu'il soutint mon regard sans ciller, le plus dur fut de rester insensible à ses yeux de braise bordés de cils épais.

Marc me souriait, désinvolte, séduisant... et parfaitement insupportable.

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-Va nous attendre au bureau...,m'ordonna Marc en me montrant le chemin,comme si c'était vraiment nécessaire.Je vais prévenir ton père que tu es arrivée.

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Après avoir récupéré en hâte mon sac sur le sol, je courus en direction de l'allée, mon agresseur sur les talons. Je serrai les doigts sur la bandoulière du sac que je tenais à bout de bras, et fis volte-face pour le lui envoyer à la volée en pleine tête. Il le reçut sur l'oreille gauche et, sous le choc, il parut faire un bond en arrière. De son nez fusa une giclée de sang qui alla arroser l'asphalte. Il tomba lourdement sur les fesses, une main pressée sur son oreille. Le voir me dévisager d'un air incrédule m'arracha un rire grinçant.

Manifestement, les œuvres complètes de Shakespeare qui garnissaient mon sac avaient un impact que son auteur, en son temps, n'aurait jamais imaginé... Et dire que ma mère restait persuadée que ma maîtrise d'anglais ne me servirait à rien. J'aurais bien voulu la voir, elle, assommer quelqu'un avec un tablier de cuisine !

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Spoil:

-Oui. Je sais que c'est stupide, mais...

-C'est parfaitement stupide !

[...]

En me hissant sur la pointe des pieds, je déposai un baiser sur ses lèvres et précisai:

-Merci de m'aimer au point d'accepter d'être stupide pour moi. Je t'aime, Marc.

Tu es parfois l'ours le plus mal embouché qui se puisse trouver, mais ça ne m'empêche pas de t'aimer.

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