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Quand on approche de la soixantaine (à vrai dire, quand on l'a dépassée), il faut commencer à penser au grand départ. Ça pouvait arriver n'importe quand. Cette pensée le poursuivait depuis une semaine. Non pas qu'elle le tourmentât vraiment : tout simplement, il prenait conscience d'une loi naturelle. La mort faisait partie de la vie. Et, si l'on n'acceptait pas cette vérité-là, on ne comprenait jamais rien à la vie.
Afficher en entierL'ascenseur, une pièce de musée décorée de rinceaux en cuivre, s'affaissa nettement quand ils pénétrèrent à l'intérieur. Danny, qui n'était pas très rassurè, s'agita un peu. Ullman lui lança un sourire indulgent que Danny essaya de lui rendre, sans y parvenir.
-Ne crains rien, mon enfant, dit Ullman. On peut le prendre en toute confiance.
- C'est ce qu'on a dit du Titanic, dit Jack, adimirant le globe en cristal taillé qui ornait le plafond.
Wendy se mordit les lèvres pour ne pas sourire.
Ullman, qui ne semblait pas goûter la plaisanterie, rabatti bruyamment la porte coulissante de la cabine.
Afficher en entierSecoué de vibrations violentes, l'ascenseur finit par démarrer dans un bruit d'enfer. Le vacarme se calma peu à peu et la montée se fit plus régulière. Au troisième, Ullman réussit à l'arrêter, malgré quelques secousses de protestation. Il fit glisser la portière coulissante et poussa celle du palier. La cabine s'était arrêtée à dix centimètres au-dessous du sol. Sidéré, Danny regardait fixement cette denivellation qui lui semblait porter atteinte à l'ordre naturel des choses.
Afficher en entierCouché dans son lit, les yeux ouverts, le bras gauche serrant son vieil ours fatigué (Pooh avait perdu un de ses yeux en boutons et sa bourre s'échappait par douzaine de coutures éclatées), Danny écoutait dormir ses parents dans leur chambre. Il avait le sentiment que, sans le vouloir, il montait la garde sur eux. C'était la nuit que le vent se mettait à hurler autour de l'aile ouest de l'hôtel. Il détestait tout particulièrement les nuits - elles étaient pires que tout.
Afficher en entierDe grandes éclaboussures de sang séché, tachetées de minuscules caillots d'une substance grisâtre, maculaient la tapisserie. Danny en avait la nausée. Les taches suggéraient la représentation d'un visage humain, convulsé par la terreur et la douleur, bouche béante, la tête à moitié pulvérisée. C'était l'œuvre d'un fou dessiné dans le sang...
Afficher en entier"-[...] Les pires choses peuvent se produire sans que nous sachions pourquoi. Des braves gens meurent dans le désespoir et dans la douleur, laissant seuls ceux qui les aiment, et on est parfois tenté de croire qu'il n'y a que les méchants qui profitent des biens de cette terre. Mais si le monde t'est hostile, par contre, ta maman et moi, nous t'aimons. Tu es un brave garçon.Spoiler(cliquez pour révéler)Tu regrettes ton papa et quand il te prend l'envie de pleurer,Spoiler(cliquez pour révéler) à cause de se qui lui est arrivé, tu vas t'enfermer dans un placard ou tu te cachés sous les couvertures et tu pleures jusqu'à ce que tu n'aies plus de larmes. C'est ce qu'un brave fils doit faire. Mais il faut toujours aller de l'avant. C'est la meilleure façon de s'en tirer dans l'existence. Il faut garder son amour vivant et aller de l'avant, quoi qu'il arrive, faire ce que l'on doit, sans jamais renoncer."
Afficher en entier" -Prof, dit-il, sauve-toi. Vite. Et souviens-toi de l'amour que j'ai pour toi. "
Afficher en entierPour se cacher, le mal pouvait emprunter mille masques et maintenant, afin d'enlever Danny, il se dissimulait derrière le visage de Papa, il imitait sa voix et portait ses vêtements.
Spoiler(cliquez pour révéler)mais ce n'était pas son papa.
Spoiler(cliquez pour révéler)Ce n'était pas son papa.
Afficher en entierIl alla vers la planche à hacher et saisit le manche du maillet.
Il le souleva et le fit tournoyer.
Le maillet faucha l'air avec un sifflement menaçant.
Jack Torrance se mit à sourire.
Afficher en entierDepuis quelques jours Hallorann était très préoccupé par la vieillesse, la mort. Quand on approche de la soixantaine (à vrai dire, quand on l'a dépassé), il faut commencer à penser au grand départ. Ça pouvait arriver n'importe quand. Cette pensée le poursuivait depuis une semaine. Non pas qu'elle le tourmentât vraiment : tout simplement, il prenait conscience d'une loi naturelle. La mort faisait partie de la vie. Et, si l'on n'acceptait pas cette vérité- là, on ne comprendrait jamais rien à la vie. L'idée de sa propre mort est difficile à comprendre, mais elle n'est pas intolérable. Il n'aurait pas su dire au juste pourquoi il s'était mis tout à coup à ressasser tout ça.
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