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Hoshiko
Les enfants postés le long des barrières applaudissent et poussent des cris de joie sur notre passage. La plupart d'entre eux sautent litteralement d'excitation, les mains crispées sur les bonbons que Silvio leur jette en pluie.
J'enchaine les sauts périlleux en leur souriant et dès que mes pieds touchent le fil, je leur adresse des saluts et leur envoie des baisers!
Je les hais.
Tous.
Je me retient de leur cracher dessus.
Afficher en entierJe n’étais qu’un jouet entre leurs mains. Une marionnette bon marché jetable qui marchait sur un fil.
Afficher en entierCe soir, tous les souvenirs, la douleur et la peur refusent de s'effacer. Furieux d'être tenus à distance, ils s'infiltrent dans les fissures des murs que j'ai construits pour me protéger et viennent me tourmenter.
Afficher en entierCe bâtiment incarne tout ce qui ne va pas dans la société. Il représente la domination, l’orgueil, le pouvoir. Il symbolise l’oppression : la multitude écrasée par une minorité. Le mal
Afficher en entierSa pensée m'obsède. C'est comme si elle était entrée en moi, comme si elle virevoltait dans ma tête.
Afficher en entierJe n'étais qu’un jouet entre leurs mains. Une marionnette bon marché jetable qui dansait sur un fil.
Afficher en entierDeux jours plus tard, l'un des garçons plus âgés m'avait dit :
- Esmerelda a sûrement fini dans la gamelle des lions ! Ça leur revient beaucoup moins cher que d'acheter de la viande.
J'avais refusé de le croire alors il avait ri.
- Ce n'est pas ça, le pire, loin de là. Tu n'as pas remarqué que le seul jour où l'on nous sert de la viande, c'est le lendemain d'un décès ou d'une disparition ? C'est une simple coïncidence pour toi ?
Je m'étais jetée dans les bras d'Amina en sanglotant. Elle avait séché mes larmes et m'avait assuré que ce garçon aimait répandre de fausses rumeurs.
- Qu'ont-ils fait d'Esmerelda ? Que deviennent les corps de ceux qui meurent ? La vérité, c'est que personne ne le sait, m'avait avoué Amina. Nous ne pouvons qu'espérer qu'ils les traitent dignement.
- Ils ne nous traitent pas dignement quand nous sommes vivants, était intervenu quelqu'un, pourquoi le feraient-ils avec nos cadavres ?
Afficher en entierUne place au Cirque équivaut à une mort certaine. On peut y échapper au début, survivre une semaine, un mois peut-être ou même quelques années, si on a de la chance. Mais une chose est sûre, la mort attend en embuscade.
Afficher en entier- C'est moi qui ai inventé cette attraction tout seul ! Je suis génial, non ?
J'en ai assez. Assez de ce type, assez du Cirque, assez de tout.
Je crache :
-Je trouve ça dégueulasse !
Sous mes yeux, son visage se décompose.
- Et honteux ! Il n'y a vraiment pas de quoi être fier. C'est à vomir.
Afficher en entierElle fronce les sourcils avec humeur :
- La saison dernière, huit Bâtards seulement sont morts dans l'arène aux lions. Ça n'est tout simplement pas satisfaisant.
Francis et père l'écoutent en hochant la tête.
Père se retourne vers moi :
- Ne me dis pas qu'ils te font de la peine, Benedict ! Quel grand sentimental, je vous jure ! Ces gens sont des racailles, le rebut de l'humanité. Ils donneraient probablement des ulcères d'estomac à ces pauvres lions !
Francis et lui éclatent de rire ; mère esquisse un sourire glacial.
Soudain, j'ai froid. Je me sens plus loin d'eux que je l'ai jamais été, comme si je les observais à travers une vitre. Comme s'ils n'étaient pas ma famille, mais des fauves, eux aussi.
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