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Filet mignon avec une purée de pommes de terre maison, plateau de fromages avec salade et pour finir ma charlotte poire chocolat. Elle fait toujours forte impression. L’apéritif fera office d’entrée. En une heure et quart, je ne peux pas faire de miracles non plus.

C’est parti ! Ah non, qui m’appelle maintenant ?

— Antoine, attends, je te mets sur haut-parleur, je suis en train de découper le filet mignon.

— Tu peux passer chez le caviste acheter deux bouteilles de pommard ?

Étant donné que j’ai les mains dans la viande, ça ne m’arrange pas vraiment.

— Tu n’étais pas censé t’occuper du vin ?

— Si, mais je suis retenu au bureau, je travaille, Clémence…

Alors que moi je cumule les hobbies, assistante marketing, femme de ménage et chef à domicile. Rester calme, une dispute serait contre-productive, cherchons plutôt une solution.

— Pourquoi aller chez le caviste, il y a plein de bouteilles dans le cellier ?

— Eymeric n’aime que les vins de Bourgogne.

— Je vois, il souffre d’une intolérance aux bordeaux.

— Qu’est-ce que tu racontes, Clémence ?

— Rien, c’était de l’humour…

— Bon, écoute, je n’ai pas le temps pour ce genre de choses, merci de t’en occuper, puce.

— Allô ?

On dirait qu’il a raccroché.

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— Clémence !

Monsieur ne peut pas lever son derrière du fauteuil ? Toujours à aboyer depuis son bureau en attendant que j’accoure. D’un autre côté, il aurait tort de se priver puisque c’est ce que je fais chaque fois. Résolution de cette quarante-troisième année, me faire désirer. Enfin, en tout bien tout honneur, parce que mon boss n’est pas du tout mon genre.

— Clémence !

— Qu’en penses-tu, Antoine, deux sommations, c’est un bon début ?

Clémence s’adressait à la petite boule à eau posée devant elle. Enfin, plus précisément au goéland qui se trouvait dans la boule. Son mari la lui avait offerte lors d’un week-end à Saint-Malo. En souvenir de cette belle journée, elle avait appelé l’oiseau Antoine et depuis, il lui tenait compagnie chaque jour sur son bureau.

— Éric, vous vouliez me voir ?

— Qu’est-ce qui se passe, vous n’entendez pas quand je vous appelle ?

Il confond visiblement management et dressage canin.

— J’étais en ligne, mentit Clémence.

— Où en êtes-vous avec la présentation pour le comité de direction ?

Vous voulez dire celle que vous êtes censé faire et pour laquelle vous allez, comme d’habitude, vous attribuer tout le mérite ?

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Leurs voisines de table, qui devaient avoir 20 ans tout au plus, parlaient tellement fort que Clémence peinait à entendre Antoine. Elle avait imaginé un endroit plus intime et surtout moins bruyant que la brasserie en bas de leur immeuble pour son déjeuner d’anniversaire. En plus, chaque fois qu’ils y avaient mangé, Clémence avait été déçue. Elle le savait, elle aurait dû s’occuper elle-même de la réservation. Le dicton « on n’est jamais mieux servi que par soi-même » n’avait pas été inventé pour des prunes ! Cependant, dans le fond, l’important n’était pas où mais avec qui elle était, et, en regardant Antoine absorbé à la contemplation du menu, elle se dit qu’elle avait de la chance. Dix-sept années de mariage, comparé à certains de leurs amis, c’était un record. Autour d’eux, les divorces pleuvaient, avec plus ou moins de fracas. Ils étaient toujours ensemble et formaient avec Gabriel une chouette famille.

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Depuis quelques années, Clémence avait pris l’habitude de s’offrir un soin du visage le jour de son anniversaire, un moment à elle, une petite parenthèse hors du temps pendant laquelle elle ne pensait à rien. Enfin, c’était la théorie parce que son esprit commença à vagabonder à la minute même où Maeva posa ses mains sur elle. Des mains moins expertes et moins douces que celles d’Élodie. Ou juste moins concernées, comme semblait l’indiquer l’attitude générale de Maeva. Un comble lorsque l’on choisit un métier censé faire du bien aux gens. Vous imaginez un podologue qui aurait une aversion pour les pieds ? Cela n’aurait aucun sens de choisir cette vocation. Mais Clémence se garda bien d’expliquer son raisonnement à la jeune femme, et encore plus de lui conseiller de changer de métier.

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Mars était ce mois de l’année où l’on se croyait enfin sorti de l’hiver. On guettait les premiers bourgeons dans les arbres, le passage des grues dans le ciel, on se laissait aller à rêver à la douce chaleur d’un rayon de soleil sur la peau, on commençait à ranger les manteaux et les écharpes. Mais ceci n’était qu’un mythe qui relevait de l’imaginaire collectif car, dans les faits, il n’en était rien. Les paysages continuaient de ressembler à une aquarelle de Monet à laquelle on aurait enlevé les couleurs, un peu comme la télé à l’époque du noir et blanc. Et puis, il y avait ces satanées giboulées de mars à vous foutre en l’air un brushing en moins de temps qu’il n’en fallait pour lisser la première mèche de cheveux. Et encore, c’était pour les plus chanceux. La neige, sournoise, s’amusait parfois à surprendre les Savoyards qui venaient tout juste d’ôter les pneus d’hiver. Bref, mars était indéniablement un mois fourbe, un mois « sans ». Il y avait néanmoins un jour que Clémence attendait avec impatience, le 11 mars, le jour qui l’avait vu naître. Même si elle n’était plus ce bébé chevelu et tout fripé qui avait dû être échangé à la naissance, comme sa mère se plaisait à raconter, elle était restée une enfant dans l’âme lorsqu’il s’agissait de son anniversaire ou de Noël. Il y avait quelque chose de réconfortant à perpétuer ces rituels. Alors, même si aujourd’hui le temps s’annonçait particulièrement capricieux, pour ne pas dire pourri, Clémence se leva de bonne humeur, elle n’allait certainement pas laisser quelques nuages lui gâcher sa journée. Lorsqu’elle arriva dans la cuisine, Antoine était déjà installé sur une chaise haute, un mug de café à la main, son smartphone dans l’autre.

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