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Extrait ajouté par poche 2018-05-08T21:14:39+02:00

Livre 1

Si tu m'entends, ferme les yeux

Prologue

Tout est noir.

Le néant. Je n'entends rien. Un battement de paupières. Aussi léger que le mouvement des ailes d'un papillon. " Où suis-je ? " J'arrive à arracher laborieusement un deuxième battement de paupières. Péniblement, j'ouvre les yeux. Tous mes sens sont endormis, mon corps semble ne plus vouloir m'obéir. Pas la moindre bribe d'un souvenir. " Qui suis-je ? " Quelqu'un approche enfin ? On me tient la main ? Non. Quelqu'un semble me toucher, pourtant je n'ai aucune sensation, comme si je n'existais plus. Je frissonne. " Suis-je donc encore en vie ? " Voilà qu'une douleur fulgurante me terrasse entièrement. Je crois bien que tout mon être s'arque et se rebelle face à ce supplice insoutenable. J'ai l'impression d'être mon propre spectateur. Spectateur de ma mort. Je la sens. Elle m'envahit. Crépitant vaisseau par vaisseau, s'incrustant dans les moindres recoins de mon corps. À nouveau un silence de mort. Maintenant, on me caresse le dos de la main. C'est agréable. Mon corps est devenu aussi léger qu'une plume. J'ouvre enfin les yeux. Une lumière éblouissante m'aveugle, mais je m'accommode très rapidement. Elle est douce et chaleureuse. Elle m'apaise et me réveille délicatement. Je suis à même le sol. Recroquevillé sur moi-même. J'arrive à me redresser et contemple mes mains, mes bras. Ma peau est étincelante, comme si la lumière était en moi, alors qu'un instant plus tôt, j'étais englouti par les ténèbres. Une impression de puissance m'envahit. " Mais... où suis-je ? " Autour de moi, tout n'est que clarté et sérénité. Je tente de faire un pas en avant. Puis un deuxième. C'est plaisant. Le voile épais de la brume, jusque-là omniprésent, se dissipe peu à peu pour laisser apparaître un endroit magnifique. Il me faut tendre le cou pour contempler des colonnes immenses qui tiennent sous un gigantesque plafond étoilé. Je peux distinguer des mots tout le long des murs ; des inscriptions que je ne comprends pas dans ce lieu étrange où elles semblent gravées depuis toujours. La sensation du marbre froid me glace les pieds. Au fur et à mesure que j'avance, tout devient plus net et ma vue s'accommode aux environs. La cathédrale est majestueuse, interminable et chatoyante. Quelqu'un, quelque chose, est derrière moi depuis le début. Je n'arrive pas à le discerner ni à le toucher. J'entends un flottement. Un courant d'air. Un chuchotement à peine perceptible. " Mon ange... enfin. " Avec une agilité déconcertante, je me retourne le plus rapidement possible. Personne. Je n'avais pas remarqué le grand miroir derrière moi. Tout autour, les voûtes se dévoilent et tous mes sens subitement sont en éveil. Je m'approche, une pointe de peur et d'incertitude m'envahissant au fur et à mesure de mes pas. Je présume que je suis effrayé. Je contemple le reflet qu'il veut bien m'offrir. Je ne reconnais pas ce visage. Ce charmant visage. Ces yeux sont d'un gris argent. Incroyablement beaux et mystérieux. Je porte mes doigts sur ma bouche. Celui qui se reflète devant moi répète le même geste. Ses lèvres, je peux sentir leur indicible douceur. " Mon Dieu ! " Le son de ma voix me fait sursauter. Elle est délicate et limpide. Je ne lâche pas du regard le reflet qui se projette devant moi. Cet être magnifique m'observe. " C'est moi ? " Mon cœur se met à battre. Je ne l'avais pas encore ressenti. Comme s'il venait de se réveiller après une éternité de sommeil. Un soupir. Je respire peu à peu. Je renais… Je n'ai plus rien d'humain. Comment je le sais ? Deux énormes ailes s'agitent derrière mon dos. Blanches et majestueuses. Je crois bien que je suis un ange. 1. Le premier jour 5 mars 1967 - Bonjour, Jullian. Une dame d'un certain âge se tient devant moi. Ses cheveux blancs ondulés tombent en cascade sur ses épaules. Elle est grande, mince et a des yeux gris argent qui me paraissent familiers. Par rapport aux miennes, ses ailes sont immensément colossales. - Où suis-je ? - Ce n'est pas la bonne question, Jullian, me dit-elle, amusée. Un sourire se dessine gaiement au bord de ses lèvres et rend son visage angélique. Malgré la situation étrange dans laquelle je me trouve, je suis étonnamment calme. - Qui suis-je ? hésité-je. - Tu es un ange. - Merci, je m'en doutais ! ironisé-je en levant les yeux au ciel. - Jullian, mon ange, mon tout-petit... Sa voix cristalline se fait plus douce, plus maternelle. - Il me semble... Mais pourquoi je ne me souviens de rien ? m'emporté-je subitement.  Mon esprit est contradictoire, embrouillé et énervé. Un instant, je suis serein, le suivant, complètement déboussolé. Mes sentiments s'avèrent décuplés et incontrôlables. Elle s'approche de moi et pose la main sur ma tête, ce qui a le don de tout de suite m'apaiser. Elle caresse mes cheveux délicatement. Elle replace une de mes mèches sur le côté et me fixe droit dans les yeux. Son regard sonde le mien, elle semble lire en moi alors que je suis perdu face à ses yeux extraordinairement paisibles et emplis de tendresse. - Mon tout-petit, ne t'emporte pas, je suis là. Je vais tout te dire. Viens, allons nous asseoir. Elle désigne un banc près des grands vitraux. Ils habillent élégamment les lieux. J'essaye de scruter au travers afin de comprendre où je me trouve. Seuls les rayons de soleil pénètrent à l'intérieur de la bâtisse, ce qui la rend d'autant plus solennelle. Qu'y a-t-il à l'extérieur ? Mais où sommes-nous ? Docilement, sans poser de questions, je prends place près d'elle. D'une main, elle effleure ma joue. Une sensation singulière m'envahit. Elle bascule le visage sur le côté et me dévisage. Son contact est doux et léger. Il me donne chaque fois cette impression : dès qu'elle me touche, je deviens serein. Pourtant, je ne crois pas être quelqu'un de détendu.  Des flashs se bousculent dans ma tête, prêts à dévoiler qui je suis, mais je ne parviens plus à réfléchir. Quel étrange sentiment que celui d'être en proie à soi-même ! - Je vais t'aider à te souvenir. Ferme les yeux, déclare-t-elle, comme si elle pouvait lire les tourments de mes pensées. Petit à petit, je me sens flotter. Quelque chose se bouscule dans ma tête. Mon corps me dicte de me laisser aller, mais mon esprit n'est pas vraiment d'accord. Je me borne à croire que je suis toujours assis tandis que mon enveloppe charnelle, elle, semble prendre de l'envol quelque part dans les limbes de ma mémoire. Comment est-ce possible ? Cette impression de survoler ma vie, je veux dire mon ancienne vie, me parait très étrange. Tout est étrange. J'arrive encore à me demander si je ne suis pas en train de rêver alors que tout ce qui se trouve autour de moi me prouve bien que je ne suis pas fou. Pas encore, si ? Mon pouls s'accélère et ma respiration se fait saccadée. Mon organisme réagit à une soudaine montée d'adrénaline et je ne sais pas comment la gérer. - Chut... C'est ton âme qui vagabonde, permets-lui de te raconter... Il faut que je me calme et que j'arrête de réfléchir en m'abandonnant docilement. Je laisse donc mon âme vagabonder. Elle m'emmène près d'un lac. Une famille pique-nique non loin de là. Un homme, qui doit être mon père, taille un bout de bois avec son canif. Près de lui, une femme coiffe soigneusement et délicatement les cheveux longs d'une petite fille, rousse tout comme elle. Je remarque ses lèvres d'un rouge carmin et ses beaux yeux verts. - Maman ! m'exclamé-je.  Je la reconnais, c'est maman ! Avant même que je rouvre les paupières, une main tente de m'apaiser pour que mon âme continue de me transmettre mes souvenirs. Papa adore tailler des minuscules animaux en bois. Élise, ma petite sœur, les aime tellement ! Peu à peu, les souvenirs remontent à la surface par des brefs flash-back. Puis, adossé contre un arbre, je me reconnais, là. Je lis tranquillement, concentré sur l'ouvrage entre mes mains. Mes parents ne sont pas issus d'une famille aisée, mais ils ont pu, à la sueur de leur front, me payer des études.  J'étais tout juste diplômé en journalisme cet été-là et, après les vacances, j'allais rentrer à l'université. La lecture était un de mes passe-temps favoris. Surtout les poèmes. Je me souviens que ce jour-là, je dévorais le tout nouveau recueil de Jacques Dupin. Jeune poète que j'admirais. Ma vie, à ce moment, ne me paraissait pas m'échapper comme aujourd'hui. Je savais alors ce que je voulais, et j'étais prêt à conquérir le monde avec comme seule arme mes rêves. Je me contemple, à nouveau, n'est-ce pas une belle vie que l'on m'offrait ? Pourquoi s'est-elle donc arrêtée ? Le vent joue avec mes mèches de cheveux que je chasse d'un souffle sec. Thomas, mon cadet, s'amuse bruyamment avec Toulouse, notre chien. Entendre son rire tonitruant et ses petits cris perçants de joie me crève le cœur parce que je commence à me souvenir... Me souvenir que cette journée-là n'est pas heureuse. Thomas et Élise sont jumeaux. Ils ont les mêmes cheveux et les mêmes yeux que notre mère. Bien qu'ils ne se ressemblent pas vraiment, de nombreux points communs les relient à maman.

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Extrait ajouté par Sonia-16 2017-10-22T18:25:23+02:00

— Tu serais prête à tout quitter, là tout de suite et t’enfuir avec moi ?

— Tu n’imagines pas à quel point je suis prête. Je suis prête à tout du moment que c’est avec toi.

Jullian me scruta longuement mais son expression restait indéchiffrable. Il ne voulait pas que je pose de questions

mais c’était plus fort que moi.

— Tu as de graves ennuis ?

— C’est compliqué, je ne sais pas par où commencer, et je ne veux pas t’en parler vite fait, il me faut du temps, et du

temps je n’en ai plus. Je t’aime Chloé, et il faut que tu t’appuies sur ça.

— Tu m’aimes…

— Je n’ai jamais été aussi sûr de moi qu’aujourd’hui…Je t’aime Chloé.

Je me hissais sur la pointe des pieds, et l’embrassais tendrement.

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Extrait ajouté par Sonia-16 2017-10-21T20:54:43+02:00

Je vis Chloé effondrée de chagrin après mon départ. La revoir ainsi me déchirait le cœur. J’avais été dans le même état que le sien, et si j’étais resté seulement quelques minutes de plus, je ne serais pas là, à essayer de la retrouver. Spoiler(cliquez pour révéler)Puis l’image de Victor m’apparut. Son âme était démoniaque. Il s’était penché sur mon ange et l’avait foudroyé.

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Extrait ajouté par anonyme 2015-01-13T22:04:19+01:00

— Tu ne trembles pas ? Me dit-elle en plongeant un peu plus profondément son regard dans le mien.

je l’attrapai pour la serrer tout contre moi.

— Et pourquoi je devrais trembler ? lui dis-je tout en lui mordillant le lobe de son oreille. Je passai mes mains dans ses cheveux et les entortillés doucement entre mes doigts. Elle renversa sa tête en arrière, son cou ainsi déployé, je commençais à la picorer de baisers.

Alors que j’étais en quête de remonter jusqu’à sa bouche délicieuse que j’avais envie de dévorer, elle se redressait subitement. Ses yeux étaient brûlants de passion et scrutaient les miens.

— Tremble,parce que je vais commencer à t’aimer, parce que je ne fais rien à moitié, je suis entière. Pire qu’une tornade ou qu’un ouragan je vais t’aimer si fort que tu ne vas jamais t’en remettre.

Son ton était calme mais elle était sûre d’elle. Elle ne me quittait pas des yeux. Je ne pus m’empêcher de sourire. Elle était un peu flippante. je tentai de déchiffrer dans son regard ce petit quelque chose qui me rendait fou et c’était à ce moment précis que je compris qu’entre elle et moi naissait un amour inconditionnel, inévitable et indestructible. Elle avait raison, mon être venait d’essuyer une tempête et en frissonnait encore de plaisir, cette fille me rendait dingue. Je perdais tous mes sens quand elle était là. Elle m’obsédait, me hantait quand elle était loin de moi. Je profitais de cet instant unique pour lui offrir mon âme, même si je ne savais pas si demain existait.

— je crois que je t’aime déjà… Chloé.

À ses quelques petits mots qui se sont échappés de ma bouche sans que je puisse les arrêter, alors qu’elle aurait dû avoir peur, peur de se presque je t’aime, elle se jetait sur moi et m’embrassait sauvagement. Le souffle court entre rage et passion, je fus incapable de résister à son baiser. Elle me consumait tout entier, je ne répondais plus de rien elle était la capitaine du navire qui venait de s’échouer en plein océan.

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