Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 921
Membres
1 008 786

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode


Extrait

Extrait ajouté par aureane 2019-05-29T21:42:38+02:00

Shamera ne prit pas la peine de frapper à la porte du bailli. Elle l’ouvrit à toute volée, si violemment qu’elle alla cogner contre la muraille avec fracas.

— Mon chéri ! s’écria-t-elle en cybellien, avec un fort accent, j’ai appris que tu étais malade, je n’en reviens pas ! Dis-moi, est-ce pour cela que tu as rompu avec moi ?

Après être demeurée quelques secondes devant la porte, dans une pose théâtrale, elle se précipita vers lui dans un sillage de parfum capiteux, en affectant d’ignorer les expressions sidérées de l’homme et de la femme assis dans leurs fauteuils auprès de Kerim.

[...]

Shamera se pencha sur le bailli, dans son fauteuil roulant, et l’embrassa passionnément sur la bouche, en s’attardant plus longtemps qu’elle ne l’avait prévu lorsqu’il répondit à son baiser avec une fougue tout aussi théâtrale. Légèrement haletante, elle se redressa, puis se laissa tomber assise sur ses genoux, devant la femme qui, à en juger par son expression outragée, ne pouvait être que sa mère.

— Mais mon ange, avec quoi te nourrit-on ?

Sham braqua un regard horrifié sur l’espèce de brouet qui remplissait l’assiette disposée sur un plateau posé sur une table, à côté du fauteuil de Kerim. Attrapant le plateau, elle chercha du regard le domestique dissimulé dans l’ombre, comme tout bon serviteur apprend à le faire.

— Voyons, mon garçon, comment vous appelle-t-on ?

— Dickon, madame.

— Dickon, ramenez ça aux cuisines et dites-leur de préparer quelque chose de convenable pour un homme.

Elle avait délibérément exagéré ses voyelles sur le mot « homme », avec une intonation rauque qui aurait tout aussi bien pu être due à son accent.

Le valet s’approcha et tressaillit imperceptiblement en la voyant de plus près, mais prit le plateau de bois incrusté d’or sans aucun commentaire et sortit avant que quiconque ait pu émettre la moindre objection. Elle se retourna vers les trois occupants de la pièce et constata que Kerim, ayant perdu tout contrôle de lui-même, ne parvenait plus à retenir son hilarité.

Écarquillant les yeux, elle agita les mains avec affectation.

— Quel homme abominable. Je me précipite à ton secours, et toi que fais-tu ? Tu ris ! Tu te moques de moi ! Je crois que je n’ai plus qu’à m’en aller.

Sur ces paroles, elle pivota et fit deux pas en direction de la porte.

— Shamera.

La voix de Kerim, sombre et chaude, lui fit l’effet d’une longue caresse le long de l’épine dorsale.

— Viens ici.

Elle se retourna, boudeuse, et croisa les bras, juste sous sa poitrine. Un mouvement qui eut pour effet d’arracher une discrète exclamation admirative au deuxième homme présent dans la pièce. Quant à la dame, si elle parvint à conserver un maintien impeccable, ses sourcils montaient de plus en plus haut à mesure que s’arrondissait le décolleté de la robe. Sham était mince, certes, mais pas de partout.

— Shamera.

Malgré sa douceur, l’intonation du bailli se teinta d’une nuance de mise en garde. Sham fut ravie de voir que personne, à part elle, ne le regardait. L’amusement qui faisait briller ses yeux était trop évident. Incapable de continuer à bouder, elle sentit ses lèvres s’étirer en un véritable sourire.

— Je suis désolée, souffla-t-elle en revenant docilement auprès de lui. Tu sais comme j’ai horreur qu’on se moque de moi.

En guise d’excuses, il lui prit les mains et les porta à ses lèvres.

— Mon cher cœur, ta présence est comme un souffle de printemps dans ces lugubres appartements.

Sa voix était d’une sensualité à faire tomber une jeune vierge en pâmoison.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode