Extraits

Le temps que je puisse te rejoindre. Le temps que je parte d’ici pour te supplier de me pardonner. Où que tu sois, c’était là que je comptais aller.

Quelque chose en moi voulait encore croire qu'il existait des hommes bons et honorables. Et que ceux-là restaient, parfois.

Sauf que Kyland n'allait pas rester.

Nous ne manquions de rien. Nous n’avions pas de biens très précieux. La plupart de nos possessions étaient modestes. Mais ce dont j’étais certain à cet instant, c’est que la taille de ta maison, de ta voiture, de ton portefeuille n’a rien à voir avec la richesse de ta vie. Et ma vie à moi… ma vie à moi était riche, riche d’amour et de sens.

– Autant que tu voudras. Je compte bien réaliser tous tes rêves. Jusqu’à la fin de mes jours.

Ses yeux ont brillé de tendresse.

– Et moi, je vais réaliser tous tes rêves à toi. Jusqu’à la fin de mes jours. Je l’ai embrassée. Tu l’as déjà fait. C’est toi, mon rêve.

J’ai souffert, oui, mais j’ai pris conscience que ça ne me dérangeait pas de souffrir pour toi, parce que c’est ça, aimer quelqu’un. Être prêt à tout pour cette personne, être prêt à tous les sacrifices, à souffrir pour l’épargner, elle.

Va brûler en enfer. Mais j’y vais. Tous les jours. Pour toi.

Kyland, tu es le plus stupide, le plus beau, le plus fier et le plus désintéressé des hommes.

Un jour, quand j’aurai réalisé mes rêves, je repenserai à toutes les choses qui m’ont brisé le cœur avec gratitude.

Eh bien, je suis malheureuse ! Et tu n’arriveras pas à m’ôter ça ! Je t’aime et tu n’as pas ton mot à dire là-dessus. L’amour que j’ai pour toi, il est à moi. Et je l’éprouverai si je veux !

Un rire féminin s’est échappé de la caravane et mon cœur s’en est réjoui tout en se serrant de douleur et de désir. Tenleigh. Moitié angoisse, moitié espoir. Moitié souffrance, moitié extase. Moitié chagrin, moitié joie. À la fois ma chute et ma résurrection.