Dans un futur postapocalyptique indéterminé, une communauté d'hommes et de femmes a organisé sa survie dans un silo souterrain géant. Du monde extérieur, devenu hostile, personne ne sait rien, sinon que l'atmosphère y est désormais irrespirable. Les images de mauvaise qualité relayées par d'antiques caméras, montrant un paysage de ruines et de dévastation balayé de vents violents et de noirs nuages, ne semblent laisser aucune place à l'illusion.
Pourtant, certains continuent d'espérer. Ces individus, dont l'optimisme pourrait s'avérer contagieux, représentent un danger potentiel. Leur punition est simple. Ils se voient accorder cela même à quoi ils aspirent : sortir.
Et puis, il y avait la routine, abrutissante. C’était la castration de la pensée, le train-train quotidien d’un employé qui observait la pendule en bavant, pointait en sortant, s’endormait devant la télé, tapait trois fois sur son réveil le matin, et rebelote. L’absence de week-ends n’arrangeait rien. Il n’y avait pas de jours chômés. C’était six mois de travail et des décennies de repos.
Raison qui le rendait jaloux des autres silos, où les couloirs devaient résonner de rires d’enfants, de voix de femmes, de la passion et du bonheur qui manquaient cruellement à cet endroit. Ici, il ne voyait que stupeur, des dizaines de pièces communes avec des films passant en boucle sur des écrans plats, des dizaines de paires d’yeux qui clignaient dans des fauteuils confortables. Personne n’était véritablement éveillé. Personne n’était véritablement vivant. Ça aussi, ça devait être fait exprès."
La plongée dans le Silo est passionnante et sacrément prenante. La vie à l'intérieur de la structure est tellement bien décrite qu'on y croit, c'est vraiment bien fichu. Au début les personnages "principaux" changent souvent mais tous sont bien définis et lorsque Juliette s'est installé dans le récit, j'ai été conquis par ses traits de caractères. Outre découvrir la vie dans le Silo c'est bien sûr ses origines que l'on veut connaître et puis aussi ce qu'il y a (ce qui reste?) au dehors. Bonne nouvelle puisqu'au long des 3 romans inclus dans cette intégrale Hugh Howey répond à toutes nos interrogations. Avec d'ailleurs un peu trop de parcimonie dans le tome 2, qui passe, ai-je trouvé, trop souvent d'un point de vue à un autre. D'autre part la temporalité lors du passage d'une faction à une autre n'est pas toujours clair. Mais ce ne sont que quelques écueils lors de ce récit au long cours qui s'achève très proprement.
Résumé
Dans un futur postapocalyptique indéterminé, une communauté d'hommes et de femmes a organisé sa survie dans un silo souterrain géant. Du monde extérieur, devenu hostile, personne ne sait rien, sinon que l'atmosphère y est désormais irrespirable. Les images de mauvaise qualité relayées par d'antiques caméras, montrant un paysage de ruines et de dévastation balayé de vents violents et de noirs nuages, ne semblent laisser aucune place à l'illusion.
Pourtant, certains continuent d'espérer. Ces individus, dont l'optimisme pourrait s'avérer contagieux, représentent un danger potentiel. Leur punition est simple. Ils se voient accorder cela même à quoi ils aspirent : sortir.
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