Commentaire de Octarine008

Déjà, la lecture en anglais est tranquille, c’est vraiment très abordable. Il y a beaucoup de dialogues, comme ça facilite grandement les choses. Cependant, si je l’avais lu en français, j’aurais peut être justement trouvé que ça manquait de descriptions.

Le worldbuilding n’est pas très poussé, et ne semble pas forcément logique, puisque certains éléments importants ne sont pas expliqués. Je pense notamment au fonctionnement de la communauté magique et à sa hiérarchie. Quelle place y occupe le Mage exactement ? On nous dit qu’il est directeur d’école, mais il fait quasi office de ministre de la magie… ou en tout cas de permet d’agir comme tel, et tout le monde le laisse faire. Si c’est le cas, j’aurais voulu que ce soit clairement dit. C’est du YA, d’accord, mais le contexte mérite quand même d’entre un peu plus développé selon moi.

De plus, le récit contient beaucoup, beaucoup de flashbacks : 7 années d’études condensées en flashbacks, pour ne couvrir dans le récit que la huitième année, ça fait beaucoup de choses survolées à intégrer et à mettre bout à bout.

Il y a également beaucoup de points de vue différents, pas forcément nécessaires : les parents notamment, le Mage et même Lucy, dont le point de vue n’est connu que des lecteurs et jamais des personnages. On peut s’y perdre.

Au niveau des personnages, c’est assez varié. Pénélope est vraiment cool, et si ça ne tenait qu’à moi, ce serait elle l’héroïne. Baz est intéressant également. Agatha est la drama queen du groupe, en pleine crise existentielle : agaçante au début mais assez drôle sur la fin, j’ai beaucoup ri a ses dépends, la pauvre, alors qu’elle essaie juste de trouver sa voie. Vient donc le héros, l’élu, Simon Snow. Insupportable, égocentrique, obsédé par les prophéties, incapable de prendre du recul et de réaliser qu’on lui a quand même un chouïa lavé le cerveau.

Carry On est censé être inspiré de Harry Potter, mais Harry était-il aussi extrême ? Dans mon souvenir non, pas à ce point, même s’il y avait eu effectivement une crise d’ado.

En ce qui concerne la romance, ca tient et ca ne tient pas. Les sentiments de Baz sont explicites dès sa première apparition, mais ce n’est pas le cas de Simon, qui au début est déjà en couple avec une camarade de classe. Ses sentiments apparaissent d’un coup, comme par enchantement, sans que rien ne le laisse présager pendant une bonne moitié du livre. Son obsession et sa méfiance envers Baz étaient clairs, mais c’est tout, et ce genre de sentiment ne vient pas de manière évidente avec de l’attachement. Donc je me suis quand même demandée de où ça sortait tout ça…

Concernant l’intrigue, un certain nombre de choses reste très prévisible, dont le (et même les) grand méchant de l’histoire et son lien avec Simon.

On ne sait pas comment finissent certains personnages, comme Nicodemus, et je trouve ça dommage, car il a tout de même été particulièrement impacté par la fin.

Bonne fin, même si c’est mitigé pour les personnages, et notamment pour Simon et Pénélope.

C’est censé être une fanfiction inspirée de Harry Potter : c’est vrai que c’était amusant de faire les transpositions entre les 2 histoires, personnages et évènements.

Pas sure de lire la suite, mais c’était une lecture tranquille de vacances.