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Extrait

Extrait ajouté par Ellana06 2018-09-19T08:47:01+02:00

J’adorais les enfants, et pas de la façon dont la plupart des filles de mon âge adoraient les enfants. J’aimais les enfants endurcis, les enfants turbulents. Ceux qui avaient du mal à communiquer leurs émotions et se sentaient prisonniers de leur propre corps. Peut-être parce que je me retrouvais en eux. Je traversai la cuisine, ouvris le réfrigérateur et m’emparai d’une canette de Coca. Luna me suivit des yeux, un sourire malicieux sur les lèvres. Je haussai les sourcils et ouvris la canette. — Je parie que tu n’as pas droit aux boissons gazeuses ? Elle secoua la tête. Sesgestes étaient mâtinés d’hésitation. Comme si elle ne savait pas tout à fait comment bouger, ni même si elle devait bouger tout court. — Si je t’en donne, tu vas me dénoncer ? Camila se précipita vers nous en agitant les mains. — Non, non, non, non ! Surtout pas. Son père nous tuerait toutes les deux. Je ne répondis pas. Je savais que dans le monde de Camila, « non » voulait dire « peut-être ». Il suffisait de savoir insister. Luna nous observait, comme si elle essayait de comprendre la dynamique de notre relation. Camila lissa sa jupe longue et sa veste.— Il faut que j’aille aux toilettes. Tu peux la surveiller ? Je hochai la tête. — Bien sûr. — Et pas de soda ! me prévint-elle en agitant l’index. Je hochai la tête à nouveau. Elle était suffisamment intelligente pour savoir qu’il ne fallait pas me croire, mais elle se sentit tout de même obligée d’agiter également le doigt en direction de Luna. — Je ne plaisante pas, Luna. Ton père ne sera pas content. Inutile de préciser qu’à la seconde où elle quitta la pièce les lèvres de Luna rencontrèrent leur toute première canette de CocaZéro. Je la tins dans ma main et la penchai pour qu’elle puisse en boire une petite gorgée, accroupie devant elle pour ne pas perdre une miette de sa réaction, lorsque les bulles entreraient en contact avec ses papilles. — C’est bon, hein ? Elle hocha solennellement la tête. Je pris une longue gorgée à mon tour. — Attends un peu de goûter ta première bière, dis-je en ricanant. — Inutile qu’elle perde son temps à attendre, ça n’arrivera jamais, dit une voix glaciale depuis la porte. Je tournai la tête et restai bouche bée, horrifiée. Et merde ! Trent Rexroth était là, l’airparticulièrement furax, et vêtu d’un des costumes les plus sexy que j’aie jamais vus sur un homme. Je n’étais pas fan de costumes, surtout parce que Jordan aimait ça et que je détestais tout ce qu’il aimait par association. Mais la façon dont le tissu noir épousait son corps me fit me demander de quoi il aurait l’air dans une combinaison de surf. Ou sans combinaison. Dans tous les cas, Bane et tous les types de Tobago Beach n’auraient eu que leurs yeux pour pleurer. Je ne savais pas ce qu’il faisait pour avoir un corps pareil, mais il ne se contentait certainement pas d’être assis sur une chaise de 9 heures à 17 heures, à écriredes e-mails venimeux en fronçant les sourcils. Je me redressai et regardai autour de moi à la recherche d’un objet pointu avec lequel me défendre, au cas où il aurait décidé de me tuer. — C’est… — Ma fille, oui. Où est Camila, bordel ? Sa voix me faisait penser à celle de la Bête dans La Belle et la Bête. Basse, rauque, autoritaire. Sauf que je refusais de me réfugier dans un coin et de le laisser m’intimider. — Quel enfant de quatre ans n’a jamais bu de Coca ? — Pardon ? — Vous m’avez bien entendue. Je posai une main sur l’épaule de Luna en espérantqu’elle ne me repousse pas. Elle ne bougea pas. — Sérieusement, qu’est-ce qui ne va pas chez vous ? Il ne faut pas lui en donner tous les jours, ni mêmes toutes les semaines, mais jamais ? Pourquoi ? C’est génial, le soda. C’est sucré, ça pétille dans la bouche et ça vous rend heureux. Pas vrai, Luna ? Elle acquiesça avec véhémence. À présent, c’était au tour de Trent de me dévisager, l’air abasourdi. Il fit un pas en avant, son regard alternant entre sa fille et moi. Silence. Malaise. Qu’est-ce qui était en train de se passer, exactement ? — Quoi ? Quoi ?! m’énervai-je.— Encore, ordonna-t-il (à toutes les deux, a priori). Je me massai la nuque en essayant de comprendre. — Quoi ? — Refais-lui hocher la tête. S’il te plaît. Les derniers mots sortirent à contrecœur, comme s’il s’avouait vaincu. Je le fixai en me mordillant la lèvre inférieure, tel un alien qui aurait débarqué de l’espace vêtu d’un chapeau en forme d’ananas et d’une jupe hawaïenne. Je plissai le nez et regardai Luna. — Euh, d’accord… Dis, tu veux une autre gorgée de Coca ? Elle hocha la tête et tendit la main vers la canette, et Trent rit. Mon Dieu, il rit !Et ce n’était pas le rire qu’il avait eu quand il m’avait attrapée en train d’essayer de voler le sac de sa mère. Il riait comme si c’était la fin du monde et qu’il n’en avait rien à faire. Comme si ce bureau n’était pas l’enfer sur Terre et comme si on ne se détestait pas. Son rire résonnait comme une promesse, une mélodie qui changeait le rythme des battements de mon cœur. J’étais tellement choquée que mes genoux en vacillèrent, comme s’ils étaient sur le point de se briser. Il était tellement… homme.[...]Mais Trent Rexroth était le seul qui paraissait suffisamment torturé et sérieux pour tout dévaster sur son passage, afin d’obtenir ce qu’il voulait. Il était le seul qui semblait capable de détruire votre vie, s’il le décidait. La peur qu’il instillait en moi m’excitait. Et ça m’inquiétait. Enormément.

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