Extraits

I would come for you and if I couldn't walk I'd craw to you.

- Pas de sanglots, lança-t-elle simplement.

- Pas de tombeaux, répliquèrent tous.

"You're not weak because you can't read. You're weak because you're afraid of people seeing your weakness. You're letting shame decide who you are."

- Quoi qu'il arrive, survis à cette ville. Prends ton bateau, venge-toi, grave ton nom dans leurs os. Mais survis avant tout à ce désastre dans lequel je nous ai embarqués.

- Ne fais pas ça, supplia Inej

- Si je ne le fais pas, tout est terminé. C'est le seul moyen. Sans ça, pas de récompense, rien.

- Rien, répéta-t-elle

- Cherche les points faibles de Dunyasha.

- Quoi?

- Un combattant a toujours un point faible, le signe d'une vielle blessure, une épaule qui tombe quand il assène un coup.

- J'ai des points faibles?

- Tu redresse tes épaules avant de bouger, comme si tu allais te produire te produire devant un public et que tu essayais de capter l'attention des spectateurs.

Elle parut légèrement vexée.

- Et toi?

Kaz repensa à cette fraction de seconde sur Vellgeluk qui avait failli lui coûter tout ce qu'il avait.

- Je suis infirme. C'est mon point faible. Personne n'a l'intelligence de chercher les autres.

- Ne va pas au Slat, Kaz. Trouvons un autre moyen.

- Laisse-moi passer, le Spectre.

- Kaz ...

- Et si tu as vraiment des sentiments pour moi, ne me suis pas.

Il l'écarta et sortit de la pièce. Il ne pouvait penser à ce qui adviendrait, à ce qu'il avait à perdre. Et Inej se trompait. Il savait exactement ce qu'il voulait laisser derrière lui quand il partirait.

La ruine.

- Ketterdam est fait de monstres. Mes dents sont juste les plus longues. (Kaz)

Nina leva les yeux au ciel.

-Super. Tout ça, tu le fais pour l'argent et pas pour Inej. Vraiment génial.

-Si le mot "argent" te dérange tant, ma chère Nina, appelle ça comme tu veux.

-Les kruge ? L'amour véritable de Kaz ? Ça sonne pas mal.

- Oh c'est vous.

- En effet, c'est nous, confirma Kaz en les guidant du bout de sa canne vers l'entrée centre de l'île. Et vous nous auriez entendus si vous n'étiez pas autant occupés à vous beugler dessus. Arrête de la reluquer comme si c'était la première fois que tu voyais une fille en robe, Matthias !

[...]

- Tais-toi, Brekker, lança Nina. Moi j'aime quand il reluque !

– Qui est Jordie ?

Kaz se figea. Il savait qu’il ne pourrait éviter la question, mais ça ne rendait pas moins le nom de son frère insupportable à entendre.

– Quelqu’un en qui j’avais confiance, dit-il en tournant la tête pour croiser le regard gris de Jesper. Quelqu’un que je ne voulais pas perdre.

Jesper frappa en premier. Kaz para le coup et ils se cramponnèrent l’un à l’autre. Ils percutèrent le mur, cognèrent leurs têtes, s’écartèrent pour mieux se démolir.

Wylan pensa qu’Inej allait réagir, que Matthias allait les séparer, que quelqu’un interviendrait, mais tous reculèrent pour leur faire de la place. Seul Kuwei exprimait son désarroi.

Jesper et Kaz virevoltaient dans la pièce, heurtaient le mécanisme de l’horloge, se redressaient. Ce n’était pas un combat, mais une bagarre de rue sans grâce ni loi.

– Pour l’amour de Ghezen, que quelqu’un mette fin à cette boucherie ! hurla-t-il, désespéré.

– Jesper lui a pas tiré dessus, contredit Nina.

– Kaz n’a pas utilisé sa canne, ajouta Inej.

– Vous pensez pas qu’ils pourraient se tuer à mains nues ?

Ils saignaient tous les deux, Jesper par une entaille sur la lèvre et Kaz d’une blessure sur la tempe. La chemise de Jesper était à moitié par-dessus sa tête et la manche de Kaz était déchirée.

La trappe s’ouvrit avec fracas et la tête de Colm Fahey apparut. Ses joues roses étaient encore plus rouges que d’ordinaire.

– Jesper Llewellyn Fahey, ça suffit ! gronda-t-il.

Jesper et Kaz se figèrent, choqués. À la grande surprise de Wylan, ils s’éloignèrent l’un de l’autre, l’air contrit.

– Qu’est-ce qui se passe ici, exactement ? demanda Colm. Je croyais que vous étiez amis !

Jesper passa une main sur sa nuque. On aurait dit qu’il voulait disparaître de la surface de la Terre.

– On… euh… On était pas d’accord.

– Je vois ça. Je me suis montré très patient, Jesper, mais j’ai mes limites. Je veux que tu descendes avant que j’aie compté jusqu’à dix ou je te botte le derrière si fort que tu pourras plus t’asseoir pendant deux semaines !

Colm était retourné dans l’escalier. Le silence envahit le clocheton.

– T’es dans un sacré pétrin, mon bonhomme, déclara alors Nina, hilare.

Matthias les rejoignit autour de la table.

- La Shu que nous avions en face de nous était plus forte que moi, Jesper et Wylan réuni.

- Tu as bien entendu, plaisanta Jesper. Plus forte que Wylan !

- Eh, j'ai joué mon rôle ! objecta Wylan.