Extraits

Quand tu aimeras vraiment un homme, tu le sauras. Et tu le sauras parce qu’il t’aimera plus intensément que tu ne l’aimeras, lui. C’est ça, l’amour. Le véritable amour. Et tu ne l’as jamais connu.

C’étaient les paroles d’un homme qui savait de quoi il parlait.

— Et toi ? Tu l’as connu ?

Il posa la main sur ma nuque et la serra.

— Non, répondit-il en caressant ma joue, serrant contre lui ma nudité. Mais je sais ce que ce serait d’aimer une femme. Je serais fidèle, dévoué, honnête. Et je ne laisserais jamais ma femme se sacrifier pour me sauver. Parce qu’elle serait ma reine – et un roi se sacrifie toujours pour protéger sa reine.

"Je marchais parmi les vivants , mais dormais avec les morts . Mon corps était une fournaise qui incinérait ses ennemis , et je me souciais uniquement de mon pouvoir de faire couleur le sang."

— La dernière fois que tu es venue ici, je t’ai bien baisée, continua-t-il en s’approchant. Mais tu m’as quand même sauté dessus sur ta voiture pour que je te baise comme une pute dans une ruelle. Entre nous, c’est trop fort pour être ignoré. Désir, alchimie, passion… C’est si explosif qu’on pourrait brûler toute la ville. J’ai baisé des tas de femmes, mais je n’ai jamais ressenti ce lien charnel. Tu te réjouis de nos escapades parce que ton mari est nul. Je m’en réjouis parce que tu es sexy, belle, et que ta chatte est plus addictive que du crack. Alors mets-y un terme si tu veux. Je sais que tu reviendras… Encore et encore.

— Donc je suis un homme dangereux… Pourtant, tu es toute seule avec moi… nue dans mon lit, musa-t-il en caressant mes seins, puis ma cuisse. Personne ne sait où tu es. Je pourrais faire ce que je veux de toi… te garder pour toujours. C’est la deuxième fois que tu viens me voir. Soit tu es brave, soit tu es stupide.

— Il y a une troisième alternative.

— Laquelle ?

— Ma vie n’a aucune valeur, donc peu importe ce qui m’arrive.

Je vivais la vie d’un fantôme. La plupart du temps, je n’avais aucune raison d’être. Je hantais les couloirs, mes pieds laissant à peine une trace sur le parquet. Même quand Lucian me voulait dans son lit, je me sentais morte à l’intérieur. Je m’étais sacrifiée, m’obligeant à mener une vie de misère pour sauver quelqu’un que j’aimais – et qui m’avait ensuite trahie. C’était le pire, dans ce cauchemar. J’avais échangé mon avenir, une chance de tomber amoureuse et de fonder une famille, pour quelqu’un qui ne m’aimait pas vraiment. Ce regret était ce qui me déchirait le plus.

Sa réputation pouvait faire croire qu’il était honorable, mais je ne fais confiance à personne. Donc je suis venu préparé. Il a organisé l’échange chez lui… Puis il a retourné sa veste. Il a pris le diamant sans me donner les explosifs. Pour me venger, j’ai exécuté son frère sous ses yeux. Je l’ai abattu dans son allée. Puis je suis parti.

Je restai coite. Je savais que Lucian était troublé par la mort de son frère depuis notre rencontre. Il avait été dans tous ses états à l’anniversaire de sa mort. Son frère était sa seule famille. Mais il ne m’avait jamais parlé des circonstances de sa mort.

Je ne pouvais plus verser une seule larme, car j'avais déjà pleuré tout mon saoul. J'étais à présent insensible à la douleur, à la déchirure. C'était le même sentiment d'apathie que lors des rassemblements familiaux à un enterrement. La famille ne pleurait plus le mort, car ils avaient déjà versé toutes les larmes de leur corps quand l'être aimé avait péri. Leurs yeux étaient secs, et ils n'avaient plus rien à donner. C'était ce que je ressentais.

Mon frère contempla ses papiers, les signal d'un air irrité, puis leva les yeux vers moi.

- Si seulement on pouvait faire quelque chose. Je refuse de te laisser vivre toute ta vie comme ça. Tu mérites un mari qui t'aime , quelqu'un pour te rendre heureuse, quelqu'un que je respecte. Lucian est mon beau-frère, mais il n'est pas de ma famille. Qu'importe qu'il soit sympa ou poli avec nous. Je ne le supporterai jamais.

PROLOGUE

BALTO

Two Years Ago

The Mediterranean style mansion was several miles outside of Florence. Tucked away behind lush landscaping and a limestone wall, it was carefully hidden in plain sight. The iron gates with his family seal integrated into the metal were left wide open.

Tensions ran high.

This was the deal of the century.

Lucian was getting what he wanted.

As was I.

But we were exchanging two extremely valuable things, commodities men would sacrifice anything to get their hands on. Neither one of us wanted to give up what we had, but we also needed what the other offered.

Instead of meeting in a neutral, third-party location, I agreed to meet him at his estate. He might assume he had the upper hand, but I never went into a meeting without being prepared for battle.

Lucian sat across from me, a man nearly ten years older than me, with greasy black hair, sparse eyebrows of the same color, and lips so thin they looked like pencil marks. It made him appear constantly displeased. A gold cross hung around his neck, visible in the V neck of the shirt he wore. It was a hot summer day, humid as fuck, and it was no time to wear a suit.

I didn’t even own a suit.

Fuck that shit. I didn’t need a designer suit worth thousands to prove my worth. I could be buck naked, and people would know exactly who I was. They would know exactly what I was capable of.

He took one more drag of his cigar then put it out in the ashtray. “You first.”

I’d already agreed to have the meeting on his property, but that was because I was fearless, not cooperative. His limestone wall and armed men would be helpless if I decided to turn on him. I had every single man on this property targeted by a sniper, not to mention the man I’d brought with me to this rendezvous. I always came prepared—and I outsmarted my opponent before he even realized his lack of cleverness.