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Miss Newberry était un livre quelconque d'un cuir sombre sans réel travail d'enluminure à l'intérieur. Mais quand on prenait la peine de lire le texte, il brillait d'un tel éclat qu'il transcendait la plus raffinée des couvertures. Je comprenais que James veuille le feuilleter et me demandai, sans pouvoir endiguer le flot de questions qui en découlait, qui voudrait bien me feuilleter, moi.

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« — Vous devriez essayer la modestie à l’occasion, dis-je, piquée au vif par tant de vanité pas forcément déplacée.

— Attention, lady Sláine, il semblerait que votre flegme britannique se soit envolé. Peut-être lui fais-je aussi un quelconque effet ?

— Il se peut que l’effet soit moins positif que vous ne le supposez. »

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Mon père adoptif était à cheval sur les bonnes manières, mais il lui arrivait fréquemment de les chevaucher à cru. Si les hautes sphères de Londres le considéraient comme un riche héritier doublé d’un veuf accablé par le chagrin et, de ce fait, foncièrement inoffensif, il ne fallait pas se fier au monocle défaillant de l’aristocratie. Sir Barthelemew était en réalité à la tête du club Shadow, une entité directement rattachée au cabinet de la reine Victoria dont la vue royale était aussi acérée que celle d’un aigle. Et la souveraine était également pourvue d’ailes qu’elle déployait sur le royaume, mais aussi sur l’Europe.

Il ne m’avait été donné de la rencontrer qu’une seule fois, le jour de mon entrée dans le club. C’était une femme bien loin des critères de beauté de l’époque, d’une apparence froide qui ne manquait pas de vous inspirer le respect. Mais ce qui lui avait fait gagner le mien, c’était son regard plein d’une fougue dont on ne doutait pas qu’elle était muselée avec soin. La reine était un lion en cage qui avait érigé chacun de ses barreaux de façon à pouvoir les dévisser quand c’était nécessaire. Et elle n’hésitait pas à vous frapper avec. Un sacré bout de femme, en somme. La servir, elle, alors qu’elle appartenait au sexe communément reconnu comme faible, était une raison de plus de prendre mes fonctions très au sérieux.

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Je considérai tour à tour chacun de mes compagnons, prenant conscience de l’ampleur de la situation. Mr Bridgestone reposait sur son petit nuage grisâtre, m’observant dans l’attente d’une réaction. Fear se faisait joyeusement grattouiller, mais mon inquiétude sembla le contaminer en partie à cause de la crispation de mes doigts, et pour le reste grâce à notre lien. Enfin, le tigre de l’Irlandais au costume en lambeaux s’agitait de nouveau au-dessus de lui, tandis que ce dernier avait les traits tendus.

Une lady devait parfois prendre les choses en main, d’autant plus quand ces messieurs, toutes races confondues, étaient frappés d’un stoïcisme aigu. Je me levai, tapotai ma robe pour la forme, car il ne restait plus suffisamment de tissu à tâter, et m’autoproclamai chef de notre improbable équipe.

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Alors que nous tombions du deuxième étage, je me rendis compte que depuis plusieurs semaines je passais plus de temps dans les airs que sur le plancher des vaches, ces adorables ruminants dont j’enviais la vie paisible faite de mastication nonchalante. Que n’aurais-je pas donné pour me réincarner en l’une d’elles en cet instant ? Je ne voyais qu’une seule explication possible à cette manie que le destin avait de me projeter dans le vide à la moindre occasion : j’étais maudite.

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ENQUÊTE DISCRÈTE DE SLAINE SUR UN DÉMON AUPRÈS DE LADIES

— Oh ma pauvre Molly, j’ai appris ce qui vous était arrivé. Comment va votre aimable sœur ? Il paraît qu’elle a eu une crise de… comment les scientifiques appellent-ils cela déjà ? (Silence évocateur d’une réflexion trébuchante.) Funambulisme !

Le visage de Mrs Swanson, plutôt osseux, mais racé malgré un nez en bec d’aigle, s’illumina avant de se fermer. Son enthousiasme venait de trahir la surprise qu’elle avait éprouvée à dénicher un mot aussi savant dans les méandres de son esprit.

— Je crois que vous vouliez faire référence au somnambulisme, Mrs Swanson, la repris-je, me demandant comment il était possible de confondre ces deux termes.

— C’est ce que j’ai dit ! se défendit-elle, sa mauvaise foi ayant tendance à effacer sa mémoire immédiate, une tactique inconsciente visant à préserver la haute opinion qu’elle se faisait d’elle-même.

Il y avait des moments comme celui-ci durant lesquels ma vie mondaine me donnait l’envie de m’empaler sur une fourchette à dessert. Ayant présentement renoncé à un plaisir sucré, je ne disposais pas de l’instrument adéquat. Et comme voler le couvert de Mrs Hodgkin me semblait peu convenable, je me contentai de boire une gorgée du même Earl Grey que celui que miss Rosembach achetait.

{...}

— N’oubliez pas de cacher les miroirs, intervint la voix de la superficialité faite femme. Son reflet sans fard et non coiffé pourrait être un choc supplémentaire pour elle. Il faut la ménager autant que faire se peut.

Tout à coup, je revins sur ma précédente position concernant le vol de fourchette, considérant que faire de Mrs Hodgkin la complice d’un crime qui la libérerait d’une influence aussi néfaste était un moindre mal.

{...}

— Je vous disais donc que je l’ai vue faire quelque chose de totalement inapproprié. (Elle baissa la voix et se rapprocha de moi pour ménager une intimité qui me fit appréhender la chute de son récit.) Je l’ai vue descendre l’escalier sur la rampe et se réceptionner, robe par-dessus tête. Heureusement, j’ai été la seule à voir cela ! Je ne sais comment mon mari aurait réagi.

J’eus beau essayer d’avoir l’air choquée, je pense que ma bouche, tressautant faiblement à plusieurs reprises, dut trahir le fou rire que je tentais de réprimer. C’était bien la première fois que je voyais un démon gourmand agir de la sorte. Et même en sachant qu’il avait dû posséder la malheureuse pour la pousser à s’humilier ainsi, je dus reconnaître que je l’aurais bien invité à prendre le thé chez les Alperstan, rien que pour voir quel mauvais tour dans ce goût-là il pouvait leur jouer.

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— Sláine, quel plaisir de te voir, lança Mrs Alperstan, me faisant marquer un temps d’arrêt.

Jamais auparavant elle n’avait fait montre d’une telle convivialité à mon intention. Je frémis à la pensée qu’une mort imminente, orchestrée ou simplement pressentie par mon hôtesse, devait m’être réservée, justifiant que celle-ci célèbre mon éloge funèbre à l’avance. Aussi m’attendais-je à être coupée en deux à tout moment, surveillant d’un œil suspicieux le vaisselier et les pièces d’argenterie reposant derrière ses portes de verre. Mais les secondes continuèrent de s’égrener comme si aucun gant chevaleresque n’avait été jeté à mes pieds.

Fausse alerte.

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Messire O’Farrell et moi fûmes conduits dans le salon le plus rose que Londres ait à offrir. Du moins, fut-ce ce que j’espérais ; le contraire aurait mis en péril la réputation de l’élégance britannique. Je craignis un instant que Feardorcha n’ait une attaque en y entrant. Mais se collant aussi près de moi qu’il lui était possible, il avança d’un pas nonchalant, levant sa petite gueule boudinée, aussi conquérant que s’il avait été sous sa forme originelle.

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Enfin, alors que j’étais sur le point de rendre les armes, j’imaginai un animal de petit calibre, mais musculeux, avec une tête coriace, mais pas trop. Un bouledogue français se matérialisa devant nous.

Le nouveau Fear se déplaça en ondulant du postérieur. Sa queue était si courte qu’elle aurait tout aussi bien pu être inexistante. Mais cette apparence parut lui convenir.

— Adorable ! Il me fait penser à ta grand-mère, lâcha le façonneur de chiens.

— Père, je suis d’avis que vous gardiez cette remarque pour vous.

— Tu as raison, je ne voudrais pas offusquer ma mère.

Je parlais surtout de ne pas offusquer Fear, mais bon.

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— Ne pourriez-vous pas vous contenir un peu ?

L’Irlandais cligna des yeux, décontenancé. Il vérifia que ses mains ne s’étaient pas aventurées dans un endroit interdit. Le fait que ses yeux soient phosphorescents rendit l’inspection encore plus comique.

Je soupirai avant d’énoncer ce qui, pour moi, était une évidence. Par moments, ma double vue me pesait horriblement. Ce qui pouvait expliquer que je sois charitable avec les ecclésiastiques, les seuls pleinement convaincus de leur foi.

— Je ne parle pas d’une quelconque atteinte à ma pudeur ! Je parle de votre aura. De grâce, arrêtez de briller ! Je ne parviens pas à attirer le pauvre filament vert.

— Mes sens sont en alerte ! Je ne peux pas arrêter de briller sur commande !

Je n’étais visiblement pas la seule à être susceptible dès qu’il s’agissait de mes capacités.

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