Extrait

- Vous vous foutez de moi depuis le début, c’est ça ? je ne suis pas un jouet pour ce cher patron de Cox Gear. Putain merde, j’ai une vie en dehors, j’ai vais un petit ami, je l’ai quitté à cause de votre arrivée dans ma vie, du moins, il m’a laissée tomber. Et vous, cous…

- Il est très beau votre tatouage sur la jambe, me surprend une toute petit voix sortir de nulle part, encore endormie.

Je me retourne pour apercevoir dans la pénombre d’un couloir en face de moi, un petit garçon qui ne peut être que le fils de M. Cox. Un mini Snappich ! Tout blond, de grands yeux bleus et un petit sourire déjà charmeur et attendrissant.

Je me tourne vers M. Cox un peu secoué par cette découverte, il me regarde en remuant la tête, un sourire charmant sur ses lèvres tellement… grrrrr.

- Il représente quoi ce dessin ? me demande encore ce petit curieux, qui me rappelle quelqu’un d’autre !

Je m’approche et m’agenouille devant lui.

- C’est la tige d’un rosier, tu vois ici, ici, ici et puis à d’autres endroits sous ma robe, elle se tortille sur moi, pour finir ici, lu montre-je le haut de ma poitrine ou trône une énorme rose de couleur.

- Une belle rose, oui, c’est beau. Mon papa aussi à des tatouages. Vous les avez déjà vu les siens ?

- Oui, ils sont différents des siens, mais très beaux aussi.

- Quand je serai grand, je me ferai faire les mêmes qu’à ses bars. C’est pour la force et le courage.

- Tu voudras rassembler à ton papa plus tard ?

- Oui, être aussi fort que lui.

- Un vrai p’tit homme, tu m’impressionnes.

- Non je ne m’appelle pas Tom, mais Lenny, me fait-il rire de son naturel enfantin.

- Enchantée, Lenny, moi c’est Chenoa. Je ne t’ai pas appelé Tom, mais petit homme

- Oui, d’accord. Oui je suis déjà un homme, mais un jour, je serai comme papa.

- Je n’en doute pas et tu feras quoi comme métier ?

Il réfléchit pendant que son père lui attrape la main et l’entraîne au bout du couloir. J’ai compris qu’il voulait qu’il retourne se coucher. Je les suis, ce petit bonhomme me plaît bien.

- Ne pas vendre des trucs pour les motos.

Mais j’en aurai une.

- Tu as raison, les filles aiment bien les hommes en motos.

- Les filles, beurk, j’aime pas les filles.

- Dons tu ne ressembles pas…

- Non, Mademoiselle Burns ne continuez pas. Me prévient d’un regard mauvais Cox Père.

Je me retiens de sourire et m’assois à côté du petit, installé maintenant dans son lit.

- Pourquoi une rose, Chenoa ?

- Pour maman.

- La mienne est morte, je ne la reverrai plus jamais, me dit-il comme si cela était très naturel. J’adore la fraîcheur des enfants.

- La mienne aussi. Mais tu vois, elle est toujours plus tard ?

- Tu pourras oui, mais pour le moment, il faut dormir.

Je l’admire parler avec douceur et les yeux pleins de tendresse pour son fils. Voilà encore un moment inattendu, qui m’attire encore plus vers vous, M. Cox. Vous êtes attendrissant, vous le grand costaud.

- Vous allez encore disputer papa ? nous fait-il rire en chœur.

- C’est bien possible oui, mais je le ferai doucement pour te laisser dormir.

- Vous êtes qui vous ?

- Une employée de ton papa.

- Alors c’est lui qui devrait vous disputé.

Je regard M. Cox, nous nous sourions tous les deux, impossible de faire autrement.

Il le fait très souvent. Mais ce soir, c’est moi qui suis en colère contre lui.

- Est-ce que des fois il vous fait peur, quand il fait ses yeux en colère ?

- Peur non, il m’agace plutôt. Je n’ai peur de personne.

- Pourtant tu es une fille.

J’adore ce gamin, la franchise qui sort de sa bouche m’amuse.

- Je suis une fille oui, mais je vais te dire un secret. Une fille qui conduit des motos, travaille dans un monde d’hommes et ne se laisse pas faire par eux.

- Vous avec un mari ? papa est tout seul, lui.

- Je n’ai plus personne, non. Je suis toute seule aujourd’hui. Mon petit ami m’a quittée.

- Il est pas sympa, pourtant vous êtes jolie avec vos cheveux rigolos et vos dessins. Vous ne voulez pas attendre un peu et vous marier avec moi ? parce que les filles de mon âge, elles sont toutes bêtes.

Je me retiens d’éclater de rire. Sa demande est tellement sérieuse que je ne voudrais pas le vexer. Je regarde son père qui n’arrête plus de rire. Voilà un nouveau Sam Cox comme j’aimerais le voir tous les jours.

- Si je n’ai trouvé personne quand tu seras en âge de te marier, nous en reparlerons, promis.

- Dis ?

- Oui petit homme ?

- Ça veut dire quoi ton prénom ? Il est bizarre.

- Lenny, c’est la dernière question à Mademoiselle Burns, d’accord, ensuite tu te rendors. Demain, il y a école.

Il acquiesce de la tête, mais ses yeux sont toujours sur moi, attendant ma réponse. Au moins un des Cox n’a d’yeux que pour moi, c’est déjà ça !

- Mon papa appelait toujours ma maman, « petite colombe », c’était un petit mot gentil pour lui dire qu’il l’aimait fort. Mon père voulait m’appeler Colombe, tu vois l’horreur, fais-je rire toute la famille Cox. Par chance, ma mère a dit non. Alors mon père a cherché, cherché un long moment et puis il a eu l’idée de voir comment ça se disait en Indien.

- Ah, donc Chenoa en Indien, ça veut dire Petite Colombe ?

- Voilà, tu connais mon secret.

- Oui, mais maintenant ton papa veut que tu dormes. Si nous nous revoyons un jour, promis, je t’en raconterais d’autres.

- Papa, elle pourra revenir, Chenoa ?

- Nous verrons, Lenny. Dors mon fils maintenant, bonne nuit.

Lenny se jette dans les grands bras de son père, pour un câlin très touchant, avant de lui poser un baiser sur le jour et de se faufiler dan s sons duvet moelleux.