Snow Queen

Comme tous les romans de Cunningham que j'ai lu jusqu'ici, j'avoue que je n'ai pas compris..

Pourtant, je m'accroche. Sincèrement. J'essaie. Si je les achète, si leurs quatrième de couvertures me happent, si leurs titres m'attirent, c'est pour une bonne raison, non?

Eh bien, à nouveau, j'ai la sensation d'être passé à côté du "truc". C'est comme si j'avais lu entre les lignes, comme si j'avais lu le blanc au lieu des mots. Pourtant, ce style d'écriture, cette histoire, tout ça ne m'indiffère pas, vraiment. Mais c'est comme si je n'étais pas à la hauteur pour comprendre. La subtilité m'a échappé, la poésie n'a pas eu d'effet sur moi, la mélancolie du récit ne m'a pas atteinte, je n'ai pas su comprendre les personnages, je n'ai pas su où ils allaient, pourquoi ils étaient là et d'où ils venaient...

Quelle étrange lecture, quelle étrange sensation et quel étrange commentaire.. Je suis navrée, mais je ne peux pas faire mieux...

C'est curieux comme ce conte d'Andersen résiste à l'adaptation... Ici, il résonne dans le très beau texte de Michael Cunningham comme un thème musical subtil qui accompagne chaque étape du voyage entrepris, au début du récit, par deux frères qui vont devenir adultes: les éclats du miroir brisé se mêlent aux flocons pour transpercer l'âme d'un personnage et modifier la perception du lecteur, la lueur boréale apparaît comme un guide, la reine des neige se confond avec la cocaïne, les larmes et les épreuves préparent le passage initiatique...

L'écriture est économe, précise, ciselée, et touche au coeur des êtres par petites touches à des moments clefs et anodins de leur existence.

Un très beau roman.

Un roman d'une beauté incroyable.

Une plume délicate et incisive, une sentimentalité nimbée de magie et de mélancolie, une poésie divine.

Des personnages plein d'humanité, de charme et d’émotions.

J'ai découvert cet auteur et ce livre par hasard et je en suis absolument pas déçue !

COUP DE COEUR :