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Extrait ajouté par ilovelire 2016-01-31T22:23:29+01:00

Le groupe ne connaît en réalité d’autre code que celui de l’honneur qui veut que la faute, meurtre, offense ou adultère, porte en elle son châtiment ; d’autre tribunal que celui de l’opinion publique ; chacun se fait justice lui-même, conformément au code commun et intime, sans qu’intervienne la médiation d’un pouvoir extérieur et supérieur. On objectera que l’assemblée du clan ou du village, agit en tribunal, qu’elle édicte un « code » (qanun) parfois rédigé par écrit, qu’elle veille à sauvegarder l’ordre public et dispose de tout un système de sanctions, amendes, représailles, bannissement. Mais plutôt qu’un tribunal, au sens d’organisme spécialisé, chargé de prononcer des décisions conformément à un système de normes formelles, rationnelles et explicites, l’assemblée est en fait un conseil d’arbitrage et peut-être un conseil de famille. C’est ainsi que les litiges à propos d’une association agricole ou les contestations de limites sont le plus souvent réglées par le jugement des familiers, voisins ou parents. Pour les questions plus graves, l’assemblée se borne souvent à exhorter. C’est que l’opinion collective est la loi, le tribunal et l’agent d’exécution de la sanction. La tajma‘th, où toutes les familles sont représentées, incarne cette opinion dont elle éprouve et exprime les valeurs et les sentiments. Le châtiment le plus redouté est la mise à l’index. Ceux qui en sont frappés sont exclus de la timashrat, du conseil et de toutes les activités communes de sorte qu’elle équivaut à une mise à mort symbolique. C’est donc le sentiment, honneur ou équité, qui, appliqué au particulier, dicte le jugement et la sanction, et non point une justice rationnelle et formelle. Le serment collectif, dernier recours lorsque tous les procédés de conciliation et tous les modes de preuve ont échoué, ne fait que dévoiler avec plus de clarté le principe réel de tout le système. Le refus de jurer est inspiré par la croyance que le parjure porte en lui-même son châtiment et constitue de ce fait un aveu. Le serment collectif est ordalie, c’est-à-dire tout à la fois épreuve, preuve, jugement et châtiment, la sentence et la sanction faisant partie intégrante de l’épreuve ; le vrai juge n’est pas la tajma‘th, simple témoin chargé de faire respecter les formes d’un débat qui dépasse son ressort et qui affronte, sans intermédiaire, les cojureurs et les puissances surnaturelles chargées de sanctionner le sentiment de l’équité que les hommes portent en eux-mêmes en associant à la mauvaise action le châtiment. Le serment collectif peut être compris comme l’attente invocatoire de la restauration d’une unité enfouie, de cette connexion entre la faute et le châtiment que le sentiment de l’équité éprouve comme nécessaire et interne, antérieurement à toute expérience. Bref, les fondements de la justice ne sont pas appréhendés en tant que tels, au titre de système de normes formelles et rationnelles, mais unanimement vécus, agis et sentis, la communauté de sentiment prenant racine dans le sentiment de la communauté.

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