Et puis il y a tous ces visages anonymes, qui m'émeuvent au plus haut point.
Qui sont-ils? Quelle est l'histoire de leur famille?
Est-elle aussi banale, aussi extraordinaire que la mienne?

Je pleure et lui souris en même temps.
Je tente d'articuler quelque chose, mais rien ne vient.
Je le trouve beau. D'une beauté si évidente, si simple, si bouleversante.
Il me dévisage, immobile. Un air sérieux greffé sur le visage.
Ses mouvements sont comme suspendus.
A-t-il compris que notre après commence maintenant?
A-t-il compris, lui aussi, que ce que nous sommes en train de vivre va tout changer, pour nous deux?
Que cette minute est la nôtre, qu'elle restera gravée à jamais, quelque part dans nos cœurs?

Mais c'est quoi, faire mieux? N'est-ce pas simplement être plus heureux? Avoir une vie libre, dont les décisions nous appartiennent entièrement?

J'espère qu'en lui livrant toutes mes vérités je l'ai aidée à prendre conscience de l'importance de se confier, de saisir les mains tendues, de ne pas garder pour soi de secret trop écrasant. J'ai compris bien trop tard qu'effacer les ombres pouvait être un puissant moteur de bonheur.

Je ne sais pas comment remercier le ciel de me permettre de vivre cela. Ce que je ressens est indescriptible. D'ailleurs je ne le décris pas. Je le vis.
Chacun de nous est conscient que ce moment hors du temps répare de nombreuses blessures, anesthésie la douleur aussi. C'est une étreinte toute simple, mais c'est la nôtre. Elle ne réécrira pas le passé de notre famille. Mais elle changera son future, j'en suis certaine.

Alors il rit, et ce rire est comme un ciel plein d'étoiles qui m'apaise autant qu'il me déchire l'âme. Il y a tout, dans ce rire. La gêne qui est la nôtre, de nous caresser, de nous embrasser alors même que nous nous voyons pour la première fois. Le bonheur d'être arrivés au bout d'un long chemin.

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La douleur que son père n'ait pas vécu suffisamment longtemps. La sensation que désormais, plus rien ne sera comme avant.

Les mots sont des larmes qui ont été écrites. Les larmes sont des mots qui ont besoin de couler. Sans elles, aucune joie n'a d'éclat, aucune tristesse n'a de fin. Alors, merci pour vos larmes.

Quand tu t'en vas, toutes les étoiles s'éteignent. Le ciel devient tout noir.
- Alors dis-toi que tu es la lune et que tu es éclairée par les rayons du soleil. Comme ça, ce sera toi qui illumineras l'obscurité. N'oublie jamais que le soleil est toujours là, de l'autre côté des ténèbres.
[...] Ne te laisse jamais dévorer par l'obscurité. Cela n'en vaut pas la peine. Il faut te battre.

Ne pleure pas parce que c'est fini, souris parce que c'est arrivé.

C'est fou combien de fois nous sommes capables de tomber à terre, et combien tout autant de fois nous nous relevons. Même si ces béances se rouvrent par à-coups et malgré nous, nous continuons d'avancer. Regarde ces forêts entières dévastées par un incendie. Tout est brûlé, carbonisé. Et pourtant, dix ans plus tard, au cœur de ce paysage de désolation, une pousse verte réapparaît. La vie a raison de tout. Obstinément. Irrémédiablement.

La vie te réservera autant de rendez-vous manqués que de rencontres fortuites qui te marqueront à jamais.

Accorde du temps à ceux que tu aimes, pour savoir déceler chez eux le mensonge lorsqu'ils te diront que tout va bien, alors qu'en vérité ils auront besoin que tu les regardes dans les yeux et que tu les prennes dans tes bras. Sois toujours là pour ceux qui ont foi en toi et qui t'aiment telle que tu es. Comme eux te soutiendront les jours où tu te sentiras vaciller.

Le courage, c'est la vertu qui permet d'oser entreprendre et avancer malgré ses doutes. C'est aussi affronter les épreuves en surmontant sa peur. C'est encore continuer à marcher malgré la fatigue. Et c'est enfin trouver la force de se relever à chaque fois que l'on tombe à terre, écrasé par la douleur.

J'ai réalisé très récemment que beaucoup ignorent quel effet cela fait d'être frappé. [...] Tout le monde ne sait pas que la peau réagit, que ça brûle, que ça tire. Que la sensation reste pendant plusieurs minutes. Tout le monde ne sait pas que les coups se transmettent à travers la moelle osseuse et que la douleur se propage dans le corps tout entier, et pas uniquement à l'endroit où il a été donné. [...] Nous qui le savons, nous qui connaissons cette sensation, nous sommes comme une sombre confrérie si secrète que nous n'en connaissons pas les autres membres.

On tente toujours de calmer l'esprit et de rechercher la source de la discorde, en écartant toute trace de méchanceté ou d'égoïsme. Si vous vous souciez trop de découvrir ce qu'il y a de bon ou de mauvais chez votre prochain, vous oublierez votre âme et vous serez épuisé et mis en échec par l'énergie que vous avez dépensée à juger les autres.

Les regrets ne sont rien d'autre que la souffrance faite aux autres. Cette tristesse-là ne s'efface jamais.

Le plus important n'est pas que j'ai été haïe par des milliers de personnes. Le plus important c'est que j'ai été intensément aimée par un petit groupe d'individus.

l'homme riche n'est pas celui qui possède le plus, mais celui qui a le moins de besoins.

L'idéalisme, c'est la position qui considère que nous ne pouvons connaître que ce qui apparaît à notre conscience, cette entité semi-divine qui nous sauve de la bestialité.

Si le prix de la victoire est de tuer , je préfère perdre. Ceux qui seront témoins de ma mort ou qui en entendront parler sauront que je suis morte parce que j'ai refusé de céder à la haine et à la violence. Ils s'en souviendront et un jour, peut-être, ils trouveront un moyen pacifique de vaincre le diable.