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"Pour éprouver la soif, il faut être vivant." Amélie Nothomb "On n’apprend des vérités si fortes qu’en ayant soif, qu’en éprouvant l’amour et en mourant : trois activités qui nécessitent un corps." Avec sa plume inimitable, Amélie Nothomb donne voix et corps à Jésus Christ, quelques heures avant la crucifixion. Elle nous fait rencontrer un Christ ô combien humain et incarné, qui monte avec résignation au sommet du Golgotha. Aucun défi littéraire n’arrête l’imagination puissante et fulgurante d’Amélie Nothomb, qui livre ici un de ses textes les plus intimes.
J’ai aimé son économie de langage. Le génie du latin ne commet jamais de pléonasme. J’aurais détesté qu’il dise : « Tu seras crucifié à mort. » Une crucifixion n’a pas d’autre issue possible.
J’ai toujours une grande curiosité lorsqu’arrive le roman d’Amélie Nothomb qui chaque année vient rythmer ma rentrée littéraire. Cette année j’ai été surprise par le sujet choisi autant que par l’audace de l’écrivaine qui n’hésite pas à se mettre littéralement dans la peau de Jésus Christ à vivre ses dernières heures dans la souffrance la plus absolue. Ainsi on se laisse bercer par sa voix, dans une confession à la première personne aussi étonnante que bouleversante. Tout commence par son procès dont le récit est fait avec un certain sens de l’humour qui met en scène le Nazaréen et son juge Ponce Pilate dans une parodie de justice où les miraculés reviennent se plaindre. Un procès dont il ne nous rapporte que les moments qui l’ont le plus marqué. Ainsi commence ce que l’on a coutume d’appeler la Passion du Christ. Ce Chemin de croix où l’on ne peut qu’imaginer ce qu’il a pu avoir en tête. Ici c’est un long monologue sur sa vie, sa mort à venir, sur la trahison et oui Judas reste un personnage incontournable, un disciple parmi les douze, un frère, un traître aussi. Je me suis laissé prendre au jeu que nous propose l’auteure et j’ai suivi avec attention les dernières pensées de celui qui a souffert sur la croix pour la rémission de tous les péchés. A aucun moment le Christ ne cherche à fuir, il endure toutes les tortures imposées qu’elles soient morales ou physiques, il ne cherche pas de responsable à son état, ne cherche pas non plus de vengeance et conserve sa confiance en Dieu. Alors entendre toutes ses pensées à ce moment si particulier est une extrapolation à laquelle je ne m’étais jamais livrée. Pourtant en lisant ce livre, j’ai été touché par son agonie et cette dissociation entre le corps et l’esprit qui s’installe au fil des heures. Un livre coup de poing qui remet une nouvelle fois mes certitudes en doute et me force à réfléchir plus loin. Bonne lecture.
16e roman d'Amélie Nothomb que je découvre, autant vous dire que je commence à bien connaître sa plume et que je l'apprécie beaucoup. Ses derniers livres que j'ai lu m'ont laissé un goût de "pas assez", bien loin des excellents "Mercure", "Antéchrista" ou mon favori ultime : "Acide Sulfurique". "Soif" est dans la même veine que ceux-là, j'aime quand l'autrice ose, qu'elle joue de sa verve audacieuse et insolente. Franchement, réécrire la Passion de Christ en utilisant le "Je" pour décrier l'absurde de la situation, fallait vraiment s'appeler "Amélie Nothomb" pour l'oser !
Donc dans ce roman, nous entrons dans les pensées du Christ pendant l'ensemble des évènements qui ont précédés et accompagnés la mort de ce dernier, de son jugement à sa crucifixion. Je vous avoue de suite que le christianisme, ce n'est pas du tout ma came. Ceci étant dit, j'ai quand même trouvé extrêmement intéressant de redécouvrir cette histoire à travers le point de vue direct de Jésus, du moins, celui que s'en fait l'autrice.
J'admets que je n'avais que peu d'informations sur l'évènement à la base et ce qui m'a tout de suite interloqué est le non sens absolu de la situation. Heureusement que l'un des grands commandements de la Bible est "Aime ton prochain comme toi-même" parce que vu ce que le pauvre Christ a subi, on pourrait avoir des doutes, mais passons ! Ce qui m'a plu par la suite, c'est le cynisme, l'ironie qui découle du récit et c'est finalement, une véritable réflexion sur Dieu qui se tisse peu à peu et c'est aussi tragique que facétieux. Quant à cet éloge de la "soif" qui vient subtilement s'accrocher au texte, c'est intelligent puisqu'il ne s'agit pas que d'hydratation, mais aussi de la soif de connaissances, d'amour ou encore de pouvoir... tout ce qui est finalement moteur de l'humanité qu'elle soit croyante ou non !
Après quatre romans lu, j'avais bien compris qu'Amélie Nothomb savait être originale mais là, il fallait l'oser, surtout avec un sujet pareil.
Suivre Jésus dans ses derniers jours, avec ses réflexions sur ses disciples, sa mère, Marie-Madeleine, son Père et ses persécuteurs a été un plaisir parce que l'apprécie l'analyse de l'autrice de ce qu'aurait pu penser Jésus dans sa fin terrestre.
C'est court mais c'est bon et j'ai déjà soif d'autres romans de Nothomb!
Un petit livre étrange où Amélie Nothomb prend la voix de Jésus dans des derniers instants. Un monologue qui nous suit de son procès par Ponce Pilate jusqu'à sa mort et sa résurrection.
Je ne m'attendais pas à cela mais ce livre fait réfléchir à certaines paroles retranscrites dans la Bible.
il y a certains livres qui nous dérangent, on les commence, on les pose en se disant "ne c'est pas pour moi" puis on le reprend parce que quand même il a un je-ne-sais-quoi qui nous attire et quand on le finit, on peut dire si on a aimé ou si on a détesté.
tel est mon impression devant ce roman d'Amélie Nothomb qui m'a fait verser ma larme à un moment, qui m'a dérangé à un autre.
Je ne connaissais absolument pas Amélie Nothomb et c’est plutôt une belle découverte !
Dans ce livre, elle nous raconte la passion du Christ en donnant une voix à Jésus. Ce n’est pas forcément un livre pour lequel je serais allée naturellement, je l’admets mais, c’est vraiment très intéressant et original. J’ai aimé ce pont entre philosophie et religion et surtout l’écriture. Les derniers chapitres m’ont également quelque peu perturbée pour être honnête, surtout cette vision de la mort.
Jésus nous apparait étonnamment humain avec les côtés positifs qui nous sont décrits habituellement mais aussi, avec des côtés négatifs comme l’orgueil, la colère… Il semble donc moins divin et beaucoup plus humain.
Pour conclure, je n’ai pas forcément toutes les connaissances pour critiquer cette oeuvre, pour autant j’ai bien aimé les propos tenus. Je comprends néanmoins que celle-ci puisse faire discorde.
Résumé
"Pour éprouver la soif, il faut être vivant." Amélie Nothomb "On n’apprend des vérités si fortes qu’en ayant soif, qu’en éprouvant l’amour et en mourant : trois activités qui nécessitent un corps." Avec sa plume inimitable, Amélie Nothomb donne voix et corps à Jésus Christ, quelques heures avant la crucifixion. Elle nous fait rencontrer un Christ ô combien humain et incarné, qui monte avec résignation au sommet du Golgotha. Aucun défi littéraire n’arrête l’imagination puissante et fulgurante d’Amélie Nothomb, qui livre ici un de ses textes les plus intimes.
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