Extraits

- Et toi, qui es-tu, Victoria Spring ?

Je ne trouve rien à répondre, parce que c'est précisément ce que je répondrais : rien. Je ne suis que du néant. Du vide. Je ne suis rien.

"- On est censés vivre la plus belle période de notre vie, dit-il.

Becky ricane dans son épaule.

- Si c'est ça, la plus belle période de ma vie, autant me tuer tout de suite."

“— Tu connais les titres de tous ces bouquins sans en avoir lu un seul ! C’est comme s’il pleuvait de l’argent et que tu refusais d’attraper une seule pièce !

Je suppose que si je persistais au-delà des premières pages, j’apprécierais sans doute quelques livres. Mais je ne peux pas lire parce que je sais que rien de tout ça n’est vrai. D’accord, je suis une hypocrite. Le cinéma non plus n’est pas de la réalité, et pourtant j’adore ça. Mais les livres… c’est autre chose. Devant un film, on est comme un étranger qui regarde par la fenêtre. Avec un livre… on y est. On est dedans. On est le personnage principal.”

"Le systeme scolaire ne reconnaît que ceux qui savent prendre des notes ou apprendre des trucs par coeur ou résoudre des conneries d'équations. Qu'es qu'on fait de tout le reste ? Le fait d'être quelqu'un de bien par exemple ? " (p126)

Ma mère entre pour prendre le linge à repasser.

- Tu vas t'habiller ? me demande-t-elle.

- Non, m'man. Je ne vais plus jamais m'habiller. Je vais rester en pyjama jusqu'à ma mort.

"Divisé entre le bleu et le vert, il y a une beauté indéfinissable qu'on appelle l'humanité."

Lorsqu'on établit des relations avec les gens, il y a une ligne de démarcation entre le fait de connaître l'existence d'une personne et celui de connaître cette personne.

Si je tombe, l'univers sera là pour me rattraper.

Si tu ne peux pas admettre ce que tu ne comprendras pas, tu vas passer ta vie à douter de tout. Et tu n'auras plus qu'à vivre le reste de ta vie dans ta tête.

Comment voudrais-tu que je décide dans quelle fac aller ? La plupart du temps, je n'arrive même pas à décider quel stylo prendre.