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Son excellence Eugène Rougon est le portrait d’un parvenu, d’un « homme nouveau » devenu homme de pouvoir sous le Second Empire. Le scalpel de l’écrivain naturaliste fouille la chair et l’âme du personnage qui incarne ce pouvoir, et interroge les mystérieux rapports du pouvoir et du sexe : Eugène Rougon, ministre autoritaire et répressif, « idolâtre » de lui-même et de sa force, est aussi un « chaste ». Son face à face avec l’autre « idole » féminine, Clorinde, est au centre de l’œuvre. Et autour de cette guerre des sexes, le roman décrit impitoyablement la comédie et les rouages de la machine à machinations : intrigues, coteries, groupes de pression, « théâtre » de la Chambre, coulisses de la cour impériale de Compiègne, revirement d’alliances, retournements cyniques de politique, espionnage, manipulations policières.
Roman de la politique, l’œuvre conclut à la politique comme roman, comme théâtre, comme fiction : le pouvoir est partout et nulle part, tout le monde est à la fois manipulateur et manipulé, spectateur éberlué et acteur de la pièce. L’un des romans les plus méconnus de la série des Rougon-Macquart.
Afficher en entierVoici un roman centré autour d'un personnage, et ce personnage lui-même ne vit que par et pour la politique. Voici un roman où la politique ne fait pas une apparition occasionnelle, comme dans " l'Education sentimentale " ou même Lucien Leuwen, mais qui, d'emblée, se propose de montrer les coulisses gouvernementales, les aspects officiels de la vie politique, et aussi bien ses dessous, nous fait assister à une séance de l'Assemblée et à un conseil des ministres. Un roman qui présente l'ambition politique comme une idée fixe, comme une passion mobilisant toutes les forces d'un homme. Ce n'est pas si mince originalité, du moins à la fin du XIX e siècle. Rassurons-nous, en effet, tout cela se passe sous le Second Empire : aucune allusion à notre siècle finissant n'est à craindre. Et pourtant...
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