Commentaires de livres faits par alyrae
Extraits de livres par alyrae
Commentaires de livres appréciés par alyrae
Extraits de livres appréciés par alyrae
Je trouve l'héroïne très originale et le choix d'en avoir fait une femme-enfant, plutôt qu'une demoiselle « badass », rebelle ou très intelligente, comme on en voit souvent, était très audacieux. Cela donne une touche de poésie à cette histoire au rythme doux, parfaite entre deux lectures plus sombres. Je me suis laissée transporter par la plume sans m'en apercevoir et ai tourné la dernière page avec le sourire aux lèvres, et j'avais l'impression que le soleil brillait et que la journée allait être magnifique (en fait non, il était 2h du matin et il était grand temps de dormir !).
Une jolie découverte, toute en douceur.
Je l'ai trouvé long, si long... Des pages de descriptions de robes, de répétitions sur les dilemmes qui s'imposent à Tella, sur la beauté et la perfection de Jacks et de Dante... La magie du jeu et de Légende s'est complètement effacée pour laisser place à des créatures mythologiques aux pouvoirs dévastateurs. Je n'ai pas ressenti d'émerveillement ni été surprise une seule fois au cours du roman, contrairement au premier tome.
Et puis quelle déception de lire que Scarlett, qui était tombée profondément amoureuse de Julian, cherche à retrouver le comte, alors qu'elle s'était affranchie de cette vie. Pourquoi déconstruire ce qui a été fait alors que la fin de Caraval, pour ces deux personnages, était parfaite ?
Tella reste néanmoins un personnage intéressant, immature et parfois égoïste, mais tout de même rafraîchissant. J’ai aimé la voir évoluer au cours de ce roman. Jacks nous est décrit comme méchant et diabolique, mais en définitive, ses actions ne le sont pas tant que ça. La malédiction qu'il pose sur Tella est balayée d’un revers de bras. Quant à Dante, l'issue était si prévisible qu'elle n'amène finalement rien, sinon une grosse déception quand il se passe à la fin ce qui arrive toujours à la fin de Caraval. Tout ça pour ça ?
En vrai, je pense avoir été déçue parce que je ne ressens aucun bonheur à la fin de ce roman. Pas de fin heureuse comme je les aime, alors que Caraval s'était achevé en beauté. Ou peut-être en attendais-je beaucoup trop ?
L'enchantement ne fut néanmoins pas à la hauteur de ce que j'espérais. J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire mi-policière mi-fantastique, même si le mélange des deux m'a paru forcé, comme si on essayait à tout prix de faire cohabiter deux histoires différentes ensemble. J'aurais préféré, par exemple, qu'elle n'ait aucun pouvoir. J'ai aussi deviné très vite l'identité du coupable et une autre révélation sur un certain personnage. Par conséquent, je n'ai pas été surprise dans ma lecture. C'est néanmoins très bien écrit, et on se laisse vite happer par les mots tant c'est facile à lire.
Tous les personnages m'ont convaincue, notamment l'ange de la Mort, individu complexe derrière ses ténèbres. J'ai aimé les questionnements de Signa sur sa place dans une société très patriarcale. L'autrice porte un message féministe qui résonne bien avec ses lectrices. Mais la Signa cœur d'artichaut qui se pâme devant Sylas, puis Everett, avant de finalement se rendre compte que celui qu'elle déteste est en fait super attirant, cette Signa m'a tapée sur le système. Certes, c'est une jeune fille, et donc elle est sensible aux jolis garçons, mais ses vapeurs chaque fois qu'elle en croise un finissent par lasser.
Ça reste une très bonne lecture, pas renversante mais assez originale pour être intéressante. Je lirai la suite avec plaisir.
Je ne peux pas dire grand-chose de plus concernant la plume de l'autrice et sa capacité à nous rendre ses romans très addictifs. Son talent ne se dément pas dans ce tome, où les enjeux deviennent vitaux et haletants. Tout au long de cet opus, on a peur pour nos protagonistes, ainsi que pour les personnages secondaires, auxquels on s'attache de plus en plus. Mention spéciale à Mal qui remonte un peu dans mon estime en devenant moins pénible. Je regrette de ne pas avoir plus vu le Darkling, car pour le grand méchant, il est tristement invisible durant la quasi-totalité du roman. Néanmoins, les moments où il apparaît sont assez mémorables.
La bataille finale manque de panache, hélas. Les problèmes sont résolus en un coup de cuillère à pot, de façon si simple qu'on se demande pourquoi ça n'a pas été fait bien plus tôt. Et hélas, cela ruine un peu la crédibilité de notre méchant préféré...
Je tiens à dire que Nikolai est mon nouveau book boyfriend préféré. Voilà. C'est dit. Non mais ce perso, quoi ! 😍 Donne-moi cette fichue bague des Lantsov, je la prends, moi !
Hum hum.
Bref, c'était une très bonne lecture, pleine d'action et de rebondissements, et s'il y avait eu une fin plus épique, elle aurait bien eu un coup de cœur. Ce n'était pas loin !
Ce premier tome est une bonne introduction à l'univers Grisha : il nous dévoile le monde, nous expose les enjeux et présente les personnages. Tous ces points m'ont convaincue sans mal. La plume de Leigh Bardugo est plaisante et le livre se lit facilement, en dépit des nombreux termes « russophones » qu'on y trouve.
J'ai apprécié Alina, jeune fille fragile, un peu perdue et manquant de confiance en elle, qui doit réapprendre presque tout sur elle au moment où son pouvoir se déclare. Elle doit surtout grandir ─ un thème de passage à l'âge adulte un peu cliché, mais qui fonctionne tout de même très bien. Cependant, la pauvre se fait clairement voler la vedette par LE personnage emblématique de l'histoire, à savoir le Darkling : beau, sombre, mystérieux, charismatique... Le personnage « grr ! » par excellence, et hélas Mal fait bien pâle figure en comparaison.
C'est un tome plutôt sympa même si les rebondissements sont prévisibles. L'histoire est aujourd'hui, je pense, très classique et plutôt destinée aux ados. J'ai quand même bien apprécié ma lecture et j'ai enchaîné tout de suite sur le tome 2, en espérant des rebondissements cette fois inattendus.
Enfin !
Deuxième tome de la saga Grisha, celui-ci détricote tout ce qui a été fait dans le tome 1. C'est comme si Leigh Bardugo avait retourné son scénario comme une chaussette et remontait son fil à rebours, reprenant exactement le même découpage, mais à l'envers. Étrangement... ça fonctionne, et même mieux que dans le premier. Certes, le rythme est moins soutenu durant la majeure partie du roman car il y a beaucoup d'introspection et de politique, mais je me suis laissée entraînée par les pages sans jamais m'ennuyer.
J'ai particulièrement aimé les questionnements et les doutes d'Alina dans ce livre et trouvé son évolution logique et intéressante. Elle gagne en profondeur et devient peu à peu la cheffe dont le royaume de Ravka a besoin, tout en étant pétrie de doutes.
Sa relation avec le Darkling reste profonde et sans doute au cœur de ce roman, même si, de façon assez paradoxale, on ne le voit que très peu.
Mais la grande découverte de ce tome est bien sûr Nikolai, ce prince aux multiples facettes mais prêt à tout pour sauver sa patrie. J'ai adoré ce personnage retors et pourtant bon. Voilà un homme qui aurait fait un excellent parti pour notre courageuse héroïne...
... mais non ! L'autrice s'acharne avec Mal, qui s'apitoie tout au long du livre sur le malheur d'avoir une telle petite amie. Au lieu de se montrer fort et courageux, il lui reproche tout ce qui arrive et se comporte comme un gosse. Non, décidément, je ne comprends pas l'attachement de Leigh Bardugo à cette romance sans flamboyance.
Qu'importe, le livre était excellent et je l'ai dévoré. Il me tarde de lire le tome 3.
Tout commence exactement comme j'aime : une jeune fille rêveuse, un univers magique et une chance d'en faire partie. Est-ce que ça ne rappellerait pas un certain Caraval (qui avait été un vrai coup de cœur) ? Si, évidemment.
J'ai adoré découvrir l'ambiance magique de l'hôtel Magnifique, son ambiance féerique et son vernis poétique. Vernis, oui, car quand Jani gratte un peu, elle s'aperçoit que l'envers du décor et bien moins reluisant. Et la voilà partie dans une quête pour retrouver sa sœur, que le maître des lieux lui cache (hello Caraval, bis).
Je me suis attachée à Jani et j'ai beaucoup aimé Val, mais aussi les personnages secondaires, tous intéressants et attachants. L'intrigue est bien menée. Les mystères et les secrets de l'hôtel et du Maître se dévoilent peu à peu, dans un rythme idéal. Bien sûr, le rebondissement majeur est évident et attendu, mais sa révélation n'a rien d'une déception ─ c'est plutôt un bon « JE LE SAVAIS ! ». Et quand survient le deuxième, que je n'attendais pas, on a la satisfaction d'avoir été berné par l'autrice.
Celle-ci nous emporte avec un style très fluide jusqu'à une conclusion épique et une fin parfaite. En résumé : un sans faute, et un livre que j'ai dévoré en deux jours. Si tu as aimé Caraval, jette-toi sur ce petit bijou sans hésiter. Sans atteindre la perfection de son modèle, nul doute qu'Hôtel Magnifique te plaira.
Très clairement, ce livre est une romance avant d'être un livre de fantasy et ─ spoiler alert ─ je déteste la romance. J'ai cependant aimé le personnage de Luella, qui est volontaire et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Eldas en revanche m'a semblé un peu fragile et pas particulièrement charismatique comme on l'attend du roi des elfes. Il est cependant respectueux et bon. Tous deux sont les seuls personnages véritablement définis. Les autres font de la figuration, en particulier la mère d'Eldas et son frère, qui n'est qu'un prétexte scénaristique. Sans parler de Hook, qui est agaçant au possible...
Il en va de même pour l'univers. On sent qu'il a du potentiel, mais tout n'est qu'esquissé. Le point central reste la romance, mignonne mais sans plus : les deux protagonistes tombent amoureux facilement, sans qu'il y ait de véritable raison à cela. Tout ce qu'il y a autour n'est qu'un vague décor. L'intrigue est assez plate, sans réel rebondissement. La résolution finale est facile et rapide et tout ce qui aurait pu rendre l'histoire passionnante n'est pas exploité : la quête de la solution, qu'Eldas et Luella devaient réaliser ensemble mais finalement non, les patients à soigner mais finalement non, les intrigues d'Aria qui sont simplistes... En résumé, ça manque de profondeur, et c'est dommage car ce n'est pas désagréable à lire.
Le style est souvent faible et, plus d'une fois, j'ai eu l'impression qu'il avait été écrit par une toute jeune fille. Les dialogues sonnent creux et trop souvent modernes pour être réalistes.
Bref, un roman à lire sans trop d'attentes pour ne pas être déçue, pour sa romance saine et gentillette. Il se lit sans déplaisir mais sera vite oublié. Dommage, il avait beaucoup de potentiel.
Je dois admettre que j'ai eu un peu peur au début, car les tous premiers chapitres m'ont paru un peu faibles. Pourtant, tout a rapidement changé dès l'instant où les événements de l'intrigue ont débuté. Très vite, j'ai été happée par ma lecture, au point d'engloutir le livre en deux jours.
J'ai adoré l'héroïne, en particulier. J'ai trouvé sa détermination convaincante, comme son attachement à son pays et à l'eau de sa magie. Sa relation avec Maek est fascinante et je n'avais qu'une envie : savoir comment tout cela allait évoluer. Bien évidemment, je n'ai pas été déçue, et pourtant nous sommes dans un vrai ennemies to lover, où rien n'est scellé en deux chapitres. Au contraire, les relations entre eux sont complexes et profondes.
Seul bémol à mon goût : j'ai trouvé la partie relative à la captivité un peu longuette et répétitive. Nyssa fait un peu toujours la même chose et on se prend à espérer un coup de pied dans la fourmilière. Oui, oui, j'aime un peu trop l'action et les péripéties, je sais... On ne se refait pas.
Qu'importe, c'était une lecture vraiment sympa, et bien sûr que je lirai la suite. De la fantasy indépendante française de qualité, on ne peut tout de même pas passer à côté ! En tout cas, je le recommande chaudement !
L'ai-je aimé ?
Oui.
L'univers est fascinant, bien construit et donne envie d'en savoir plus sur toutes les races présentées. D'ailleurs, il ne s'agit pas que du peuple des Faes, ce qui est vraiment bien pensé, mais bien de tout le Petit Peuple (ici nommé le Peuple) : selkies, boggarts, pucks, nixes... L'autrice s'est vraiment inspirée du folklore britannique mais n'a pas oublié les créatures les moins « belles ». J'ai aussi aimé le concept du changelin : Jude, que l'on enlève au monde des hommes pour l'élever parmi les Faes.
Cela étant... Je n'ai pas été convaincue par Jude. D'abord jeune fille pleine de colère, ado rebelle, mais qui veut à tout prix faire partie du monde dans lequel elle vit, espère devenir chevalier mais préfère finalement l'espionnage et le meurtre, puis se révèle, à 17 ans, un prodige de la stratégie, meilleure qu'un général immortel et des princes élevés dans les intrigues de la cour. Hmm... J'ai eu du mal à y croire.
Cardan en revanche est bien pensé, et j'avais hâte d'en savoir plus à son sujet, et surtout de définir ses véritables intentions au sujet de Jude. Bien sûr, je n'ai pas été déçue sur ce point.
Enfin, l'intrigue elle-même m'a tenue en haleine dès le grand bouleversement que je n'avais pas vu venir. J'ai été très surprise, agréablement, et les pages ont défilé jusqu'à ce que j'atteigne le dénouement. Et bien entendu, il me fallait la suite !
Bref, une lecture très plaisante, mais moins que les autres avis ne me le laissaient croire, la faute à une héroïne à laquelle je ne croyais pas vraiment.
Quand on parle de contes chinois, je suis toujours hypée, et c'est pleine d'entrain que je me suis plongée dans cette lecture. L'ambiance du livre est magnifique, onirique et pleine de poésie. J'ai aimé les personnages, les dragons, les magiciennes, la malédiction si singulière de Shiori (un bol sur la tête, ce n'est pas commun), sans oublier les paysages sublimes, comme seul l'Orient peut nous en proposer.
En parlant de Shiori, j'ai apprécié son évolution, de petite princesse gâtée à jeune femme courageuse. Ce n'est pas forcé mais logique, progressif, et on se prend véritablement d'affection pour elle. Que dire de Takkan, ce merveilleux love affair, courageux, noble, aimable, Raikama, la terrible marâtre, Seryu, le dragon jaloux, sans compter Kiki, si précieuse petite alliée ? J'ai aimé chacun d'eux, chacun pour leurs raisons.
Alors pourquoi pas 5 cœurs ? Tout simplement parce qu'il m'a manqué un peu de souffle épique, de grande aventure. C'est un conte et tout y est simple : on devine les rebondissements et les mystères sans la moindre difficulté et il n'y a pas de grandes effusions entre les personnages, comme on pourrait en attendre dans une romance fantasy. Sans compter que les frères, ces grues aux six couronnes écarlates, sont bien pâles et tout juste esquissés. Alors oui, c'est très beau, mais aussi très épuré. Un peu trop, sans doute : c'est plus ado que YA, à mon avis.
Ça n'en reste pas moins une lecture très agréable, dont j'ai hâte de connaître la suite. Et si le deuxième tome est aussi beau que le premier, ce sera une merveille de plus dans ma bibliothèque.
Ses personnages donnent envie d'avancer dans l'histoire, aussi, en particulier El, avec son franc parler, son côté agressif et pourtant vulnérable, est un personnage très bien dépeint. Ses joutes verbales avec Orion sont délicieuses ! On flirte avec la romance, mais très subtilement : difficile de penser à roucouler dans un monde tel que celui-ci !
Mais surtout, le livre est une critique acerbe du monde capitaliste, dans lequel les riches ont tout et peuvent tout obtenir, tout en restant dans leur petit cercle, tandis que les pauvres et les laissés pour compte doivent lutter pour survivre. Seules quelques miettes seront distribuées aux plus chanceux : ceux qui savent qui flatter pour les obtenir. Naomi Novik dépeint dans l'enceinte close de son école notre propre monde, pour montrer toute son horreur et son injustice. En cela, c'est un vrai parti pris et une raison de plus de lui donner ces 5 cœurs.
Seul bémol, qui m'empêche de le classer coup de cœur : les digressions d'El en permanence, qui nous emmènent looooooin de l'action principale, même au beau milieu de scènes de combat. Ça casse le rythme et c'est loin d'être toujours bienvenu.
Par contre, avec cette fin bluffante, attends-toi à vouloir enchaîner sur la suite direct !
C'est donc avec plaisir que je me suis lancée dans cette lecture, avec sa très jolie version reliée. L'intérieur est un régal pour les yeux, et la couverture rigide, avec son serpent doré, est juste magnifique.
Nous suivons Emilia, 17 ans et jeune sorcière. J'ai aimé la découverte de la Sicile et de son folklore à travers ses yeux. Son histoire, terrible, nous plonge dans les affres du deuil. La jeune fille traverse l'épreuve de la mort de sa sœur en plongeant d'abord dans le désespoir, puis en revenant, pleine de colère, pour découvrir ce qui est arrivé.
J'ai adoré le personnage de Colère, bien sûr. Mystérieux, intriguant, tortueux, maléfique, il ne pouvait que me donner envie d'en apprendre plus sur lui... Leur relation, ennemies to lover, n'en est qu'au tout début de son développement, mais on attend le reste avec impatience, évidemment...
L'univers est bien travaillé et ses descriptions en disent juste assez pour nous plonger dans l'ambiance. Les descriptions des recettes du restaurant, les senteurs, les saveurs, m'ont donné faim ! J'avais tellement envie de découvrir cette cuisine... Quant à la magie, les éléments sont saupoudrés avec efficacité. Mention spéciale pour les petits extraits du grimoire en début de chapitres, qui nous plongent un peu plus dans ce monde.
On sent qu'il ne s'agit que d'un premier tome et que l'autrice nous réserve beaucoup, beaucoup de surprises pour la suite. Son univers promet d'être riche mais n'est qu'esquissé dans ce premier tome, juste assez pour nous mettre l'eau à la bouche et nous donner envie de tourner les pages afin d'en savoir plus. Hélas ! Il faudra attendre le tome 2 pour découvrir ce qui nous attend réellement, car ce n'est ici qu'une introduction.
Bref, ça se lit bien, on ne s'ennuie pas, mais ce n'est pas transcendant.
Je ne pense pas lire la suite, cependant. Ce premier tome ne m'a pas convaincue.
J'ai adoré suivre Zafira et Nasir, et la découverte de la zumra m'a rappelé tout ce qui fait une bonne fantasy : une équipe de personnages travaillés, réfléchis, et des rebondissements maîtrisés.
Je voulais enchaîner tout de suite sur le tome 2, mais horreur ! il n'est pas encore sorti en France. Bref, un vrai coup de cœur !
Personnages peu attachants, mention spéciale à Séverin que je n'ai pas aimé, intrigue complexe qui s'égare en digressions et redondances sur les aspirations des protagonistes, scènes d'action confuses et difficiles à se représenter... Je n'ai pas détesté ni passé un mauvais moment, car ça reste très bien écrit, mais j'en sors déçue. Je m'attendais à mieux. Plutôt que d'aller chercher des traductions de ce genre de romans, peut-être pourrions-nous en chercher de meilleurs en France ?
Je ne sais pas si je lirai la suite.
Il y a beaucoup de bonnes idées, mais l'autrice les survole (voire les balaye pour certaines) et s'appesantit trop sur d'autres. Certains passages sont si vite expédiés que j'ai dû relire deux fois pour être sûre de n'avoir rien manqué.
Les personnages sont creux (hormis Violet), en particulier Will, sur les trois quarts du roman. Beau, intelligent, mystérieux, élégant, c'est l’Élu parfait... parfaitement ennuyeux. Les autres n'ont aucune profondeur (mention spéciale à Katherine), et quand par miracle il y en a qui promettent des évolutions passionnantes, l'autrice s'en débarrasse sans états d'âme.
Le dernier quart est en revanche passionnant et je l'ai lu d'une traite. Dommage d'avoir dû attendre tout ce temps pour ça. Je lirai sans doute la suite, mais sans m'attendre à quelque chose d'extraordinaire.
En quelques lignes, l'autrice pose le décor et le contexte, et on devine combien il va être difficile pour Edelmire, son héroïne, de traverser les événements qui vont ébranler Montségur. Marie Dewitt propose ici une
véritable plongée dans le Moyen-Âge, au cœur des conflits opposant Cathares et Catholiques. Elle retrace avec une plume parfaite le quotidien de la cité assiégée de Montségur, la vie de ses habitants et les rites qu'ils
suivent.
J'ai particulièrement adoré le personnage d'Edelmire, cette jeune femme, forte en apparence et pourtant bien plus fragile intérieurement, et la relation d'amour inconditionnel qui la lie à sa sœur Esclarmonde. C'est presque l'histoire d'amour principale de ce récit. Car même si la romance est bien présente, c'est ce lien particulier qui fait tout l'enjeu du roman, jusqu'à son
dénouement qui m'a vraiment retournée.
J'aurais aimé mieux découvrir Amauri, en savoir plus sur lui et ses pensées, ses sentiments, mais l'autrice s'est concentrée sur les émotions d'Edelmire. Rien de problématique en soi : cette héroïne au caractère bien trempé et à la détermination sans faille a été très intéressante à suivre. Alors que les événements se précipitent vers la conclusion du siège de Montségur,
on assiste à l'éclosion d'Edelmire, qui grandit peu à peu au fil des pages, jusqu'à sa nouvelle vie.
Une très belle romance, en conclusion, et une histoire sublimée par une écriture d'une rare finesse. 💕