Ajouter un extrait
Liste des extraits
Il est facile de tuer avec un arc, jeune fille. Il est facile de lâcher la corde en pensant : ce n'est pas moi, c'est la flèche. Mes mains ne portent pas le sang de ce garçon, c'est la flèche qui l'a tué, pas moi.
Mais la flèche ne rêve pas la nuit. Je te souhaite de ne pas rêver non plus, petite dryade aux yeux bleus.
Afficher en entier- Geralt ?
- Oui ?
- Que signifie Gwyn… bleidd ?
- Loup-Blanc. C’est ainsi que les dryades me nomment.
Afficher en entier— Moi aussi, dit Geralt, je nourris cet espoir.
— Que cet espoir continue de flamber en nous, Geralt de Riv. Sais-tu ce qu’est le Feu éternel ? Une flamme qui ne s’éteint jamais ? Le symbole de ce qui dure ? Un chemin dans l’obscurité ? L’annonce d’un progrès et de lendemains qui chantent ? Le Feu éternel, Geralt, est l’espoir. Pour tous, sans exception. Car si quelque chose se donne en partage… pour toi, pour moi, pour les autres… ce quelque chose se nomme justement l’espoir. Souviens-t’en. J’ai été heureux de te rencontrer, sorceleur.
Geralt s’inclina avec rigidité en gardant le silence. Chapelle le dévisagea pendant un moment puis lui tourna le dos et traversa la placette sans jeter de regard sur son escorte. Les hommes armés de lamies lui emboîtèrent le pas en ordre rangé.
Afficher en entierUn maigre chat noir se tenait assis sur la barrière située en face de l'écurie et se léchait consciencieusement la patte.
- Tss-tss, chaton, chaton, appela le sorceleur.
Le chat le regarda sans bouger et se mit à siffler avec hostilité. Il baisse les oreilles et montra ses crocs.
- Je sais, dit Geralt avec un signe de tête. Moi non plus je ne t'aime pas. Je ne faisais que plaisanter.
Afficher en entier- Sais-tu déchiffrer les runes anciennes, Loup-Blanc ?
- Oui.
- Lis ce qui est gravé. C’est le calice de Craag An. Tous ces rois aujourd’hui oubliés y ont trempé leurs lèvres.
- Duettaeán aef cirrán Cáerme Gleddyv. Yn esseth.
- Sais-tu ce que cela signifie ?
- L’Épée de la providence possède deux tranchants… Tu es l’un deux.
Afficher en entierAu petit matin, un loup-garou affamé et furieux profita de la pénombre de la nuit non encore dissipée pour faire irruption dans le campement ; mais, reconnaissant la voix de Jaskier, il écouta un instant la mélodie avant de disparaître dans la forêt.
Afficher en entier« Il s'étendit aux côtés de la petite fille et la recouvrit de son manteau.
- Dors, murmura-t-il. Dors, petite orpheline.
- Ah, oui ? grommela-t-elle. Je suis une princesse, et non une orpheline. J'ai une grand-mère. Elle est reine, qu'est-ce que tu crois ? Lorsque je lui dirai que tu as voulu me frapper avec une ceinture, ma grand-mère ordonnera qu'on te tranche la tête, tu verras.
- Mais c'est monstrueux, Ciri ! Aie pitié.
- Tu verras !
- Tu es pourtant une gentille petite fille. Couper la tête, cela fait affreusement mal. Tu ne diras rien, n'est-ce pas ?
- Je dirai tout.
- Ciri...
- Je dirai tout, tout, tout. Tu as peur, hein ?
- Oui, beaucoup. Tu sais, Ciri, que lorsqu'on coupe la tête à quelqu'un, il peut en mourir ?
- Tu te moques de moi ?
- Comment oserais-je ?
(...) »
Geralt et Ciri, traduction d'Alexandre Dayet.
Afficher en entierLe sorceleur en eut assez. Il fit descendre la petite fille de ses épaules et la déposa au sol.
-Écoute, gamine, dit-il sévèrement en saisissant la boucle de son ceinturon. Je vais te déculotter sur mes genoux pour te donner une une belle volée. Personne ne m'en empêchera : ici, ce n'est pas la cour royale et je ne suis ni ton courtisan ni ton domestique. Tu vas regretter de ne pas être restée à Nastrog.
Afficher en entierLes guerres ne sont pas menées pour détruire. Les guerres sont menées pour deux raisons : la première est le pouvoir; la seconde l'argent.
Afficher en entierUne once d’abnégation, pensa-t-il, ne serait-ce qu'une once ... Cela la calmera : une embrassade, un baiser, un câlin ... Elle ne veut rien de plus ... Et même si cela ne suffit pas, quelle différence ? Une once d'abnégation et d'attention : elle est belle et digne d'un tel geste ... Si elle en veut plus ... Cela la calmera. Faire l'amour délicatement, paisiblement, en silence. Mais moi ... Moi, cela m'est égal, car Essi fleure bon la verveine, pas le lilas et la groseille à maquereau ; elle n'offre pas de peau électrique et froide ; les cheveux d'Essi ne sont pas une tornade noire de boucles brillantes ; les yeux d'Essi sont beaux, doux, chauds et bleus, mais aucun violet profond, froid et sans passion ne s'en émane. Essi s'endormira après, tournera la tête et ouvrira légèrement les lèvres ; Essi ne sourira pas de triomphe. Car Essi ...
Essi n'est pas Yennefer.
C'est pourquoi je ne peux pas lui accorder ne serait-ce que cette once d'abnégation.
Afficher en entier