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Quand elle n'est pas une vilaine belle-mère, la sorcière est une marginale : repoussée au fond des bois, elle vit en autonomie, sans mari et sans enfants, ce qui la voue nécessairement au malheur dans un monde où fin heureuse rime avec « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ».
Afficher en entierLa première étape s'effectue « modérément, sans effusion de sang » : il s'agit de repérer sur le corps de l'accusée, les preuves de ses accointances diaboliques. Ayant mis à nu la suspecte et rasé ses poils, on cherche son corps les marques du diable : cicatrices, boutons, verrues, grains de beauté, maladie de peau, lésions, égratignures... autant de petites malformations physiques que tout individu ayant un peu vécu présente nécessairement. On fouille bien sûr en priorité les endroits les plus intimes, violant la pudeur des malheureuses victimes : seins, vulve, anus sont explorés à loisir par les instruments des démonologues.
Afficher en entierOn pense souvent, à tort, que le Moyen Age fut la grande époque de la persécution des sorcières : il n'en offrit que les prémices en façonnant, sur onze siècles, l'objet de détestation populaire qu'incarnera cette figure.
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