Sortir de la nuit

"Sortir de la nuit" était une super lecture ! J'ai adoré rentrer dans l'ambiance de New York des années 80 et découvrir une autre face de cette ville emblématique, sa vie nocturne avec avec ses bars et ses boîtes de nuit et surtout sa communauté queer ! Cependant associer la vie à New York seulement à cette ambiance festive serait réducteur, surtout à cette période et pour un jeune homosexuel comme Michael le personnage principal de ce livre. S'il est en effet très occupé à vouloir s'amuser et tomber amoureux, il ne cesse de se demander si c'est judicieux avec un père aussi fermé d'esprit que le sien et l'épidémie de sida qui prend de l'ampleur à New York et dont on ne savait pratiquement rien. Au cours de cette lecture nous pouvons plonger dans ses questionnements et surtout son inquiétude et sa volonté de protéger ceux qu'il aime. Les relations qu'il entretient avec sa famille, avec ses amis, avec les garçons qui lui plaisent sont touchantes et sincères même si souvent imparfaites ! J'ai beaucoup aimé comment chaque personnage était développé, que chacun ait quelque chose qui le rende unique, cela donne des personnages originals et bien faits. L'histoire était très bien aussi, j'ai adoré la fin et l'espoir qu'elle laisse planer. Enfin ce qui est très sympa avec ce livre c'est la précision historique : il permet de découvrir plein de choses sur le début de l'épidémie du sida et sur le fait qu'on en ignorait à ce moment quasiment tout. À la fin du livre on a accès aux témoignages et aux commentaires de personnalités notables de la lutte contre le sida : cela remet au clair ce qui est issu de la fiction et ce qui est réel, ce qui contribue à la dimension instructive du roman.

Plongé dans le New York au début de l'épidémie de Sida, nous suivons un groupe d'amis qui découvrent leur sexualité et cherchent l'amour.

C'est un roman instructif avec pour épée de damoclès l'émergence d'une nouvelle épidémie.

A lire.

Cette plongée dans le New York des années 80, avec le sida qui cause de plus en plus de morts et l’homophobie très présente renforcée par la maladie, est indéniablement prenante. Sorties en boîte de nuit, vinyles de U2 et Madonna, Gay Pride : il y a aussi des moments de joie, et surtout un héros qui grandit et qui dépasse sa peur.

Si le roman n’est pas un coup de cœur, principalement car je ne suis pas attachée autant aux personnages que je l’aurais voulu, il remplit parfaitement son rôle éducatif et devrait être placé entre toutes les mains ne serait-ce que pour l’aspect « historique » (je le mets entre guillemets parce que ça reste de l’histoire récente) qu’il peut avoir.