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Nouvelle pause. Et puis une brève question. Adressée au copilote Gilbert Tassis :
« Combien avions-nous dans les réservoirs en survolant Martigues, Gilbert? Il y avait bien encore trois tonnes trois, non?
- Trois tonnes trois », lui fut-il répondu.
Trois tonnes trois? Et ça, au moment où ils survolaient le secteur de Marseille? Brückner essaya d'évaluer. La première réponse qui s'imposa à lui fut : de la pure folie! Il avait déjà eu quelques informations de Faber, le jeune homme pâle au bout de la table, le directeur technique de la Falcon Air.
Dans cette compagnie, la règle était de remorquer le moins possible de carburant. Mais trois tonnes trois! Si c'était ce qui lui restait à Marseille, avec quelle quantité était-il parti? Le cerveau de pilote de Brückner débita des chiffres. Un MD-80, bon. À moitié occupé seulement. Poids probable au décollage, distance, vitesse – quarante tonnes, environ, estima-t-il.
Sept tonnes et demie, bon Dieu!
Rien que pour atteindre Ibiza, au cas où les conditions météorologiques n'auraient pas permis un atterrissage à Palma, un zinc comme le MD-80 avait besoin d'au moins une tonne, la réserve finale, l'éventuel circuit d'attente, non compris. Si l'on avait dirigé Stutz sur les aéroports de dégagement de Barcelone ou de Valence, il se serait, avec ses passagers...
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