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Depuis sa naissance, l’enfant est enfermé dans une minuscule cellule, au 804 du 5969e étage de l’Édifice.
Autour de lui, que du béton, sans ouverture sur l’extérieur. Et deux présences : le père qui s’abrutit de plus en plus et la mère qui redoute l’expulsion. Immobile dans son dortoir, l’enfant est bouleversé par une transformation qui lui révélera un horizon inattendu.
Dans une prose à la poésie implacable, Karoline Georges interroge le devenir de l’humain à travers une expérience littéraire inédite, dont personne n'émerge indemne. Sous béton a été finaliste au prix des libraires du Québec 2012.
Aux Éditions Folio SF.
Afficher en entier«J'étais enfermé au 804, étage 5969. L'Édifice comptait beaucoup d'autres étages. Mais je ne savais pas combien. Le père ne précisait jamais. Dehors, au seuil de l'Édifice, s'entassaient les expulsés. Un nombre incalculable. Plus loin, derrière le grouillement humain, l'horizon gris, plat. Et plus loin encore? Le père soupirait impatiemment chaque fois que je posais la question. Il affirmait ensuite: Plus loin, il n'y a plus rien.» Depuis sa naissance, l'enfant est enfermé dans une minuscule cellule de béton, sans aucune ouverture sur l'extérieur, au 804 du 5969e étage de l'Édifice. Autour de lui, deux présences: Le père qui avale trop d'abrutissant et la mère qui craint l'expulsion. Car dehors, il n'y a plus rien, que l'agonie des expulsés au seuil de l'Édifice. Tandis qu'il s'efforce de maintenir son immobilité obligée dans son dortoir, l'enfant est bouleversé par un événement intime qui le conduira dans un ailleurs inattendu.
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