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-Souvenez-vous de ce que je vous ai dit. Vous connaissez ce monde, vous en connaissez les règles et vous êtes intelligente. Prenez conscience de vos atouts et personne ne vous résistera.
Afficher en entier-Je comprends très bien ce que vous voulez dire.
Votre univers se compose d'étoiles, le mien est fait de mots. L'immensité de ces univers reflète le décalage entre ce que nous savons être possible et les limites réelles de nos existences. Et pourtant, dans ces moments, vous vous prenez à espérer qu'il en soit autrement.
Afficher en entier“Je vous le répète : ne sous-estimez jamais la force et la volonté d'une femme. Encore moins la vôtre.” Iris Rutherford
Afficher en entierJ’ai le souffle court, mais il ne semble pas le remarquer.
— Deux lettres sont arrivées pour vous au courrier de ce soir, m’explique-t-il en me donnant les enveloppes.
Je range la feuille dans ma poche le plus discrètement possible.
— Que faisiez-vous ?
— Oh… rien de particulier, je…
Pitoyable.
Je tends la main pour récupérer ma correspondance et, par mégarde, mes doigts effleurent les siens, m’envoyant une vague de chaleur inattendue.
— Tout va bien ?
— Oui, oui, c’est juste que…
Ridicule.
— Je peux faire quelque chose ?
— Non, c’est que… J’ai fait les couronnes de Noël avec les autres et euh… Je me suis un peu abîmé les mains avec les branches de pin, et…
Pathétique.
— Faites voir.
Il attrape ma main droite et j’étouffe un cri de surprise. Ce n’était pas ce qui était prévu. Pas du tout.
— Ce n’est vraiment rien, dis-je en secouant la tête.
Son regard brille de cette même lueur que lors du bal quand il relève les yeux vers moi.
— Vous êtes sûre ?
— Absolument.
— Faites attention à vous.
— Je ne suis pas en sucre.
— Ce n’est pas ce que je voulais dire. En fait, je…
— Non, non, il n’y a pas de mal.
Je devrais peut-être lui lâcher la main, maintenant. Il se rapproche et j’ai beau savoir que l’Angleterre n’est pas sujette aux séismes, je commence à douter.
— Agathe, je…
— Oui ?
— Je… suis content que vous fêtiez Noël avec nous.
Je retire lentement mes doigts et sa peau douce glisse contre la mienne.
— Moi aussi, Spoiler(cliquez pour révéler)Adrian. Merci pour… le courrier.
Navrant. Tout à fait navrant.
— Je vous en prie.
Il quitte la pièce, l’air quelque peu ennuyé. De mon côté, je reste pétrifiée quelques instants avant de remonter dans ma chambre en courant.
Afficher en entierNotre société, et tout particulièrement ma caste, rejette unanimement les homosexuels, jusqu'à les emprisonner et les envoyer aux travaux forcés. Cela revient, la plupart du temps, à les condamner à mort.
Je me sais conditionnée pour réagir de la même manière, alors pourquoi cette idée me donne-t-elle la nausée ? (...)
Quel jugement peut-on porter sur des gens qui s'aiment ? Qui nous octroierait ce droit ? C'est idiot !
Afficher en entierJe rêve d'un endroit dont nous seuls aurions la clé.
Nous en connaitrions tous les chemins dérobés, les sentiers et les détours.
Je me plais à nous imaginer, à l'ombre d'arbres dorés.
Nous n'aurions rien d'autre à faire que nous aimer.
Ce mot "nous" est un délice à écrire, pour moi.
Qui ne suis qu'une ombre alors que vous rayonnez.
Comment pourrais-je ne pas vous aimer ?
Nous ferions un magnifique crépuscule, ou mieux,
Une aube étoilée.
Je rêve de vous tenir dans mes bras.
Par cette lettre, je vous envoie un instant d'infini et, je l'espère, une promesse.
Celle qu'un jour, peut-être, je puisse vous dire, que je vous aime de tout mon être.
A vous, à jamais.
Afficher en entierJe ne me reconnais plus, tout cela est trop intense.
Je ne savais pas que vivre pouvait être si plaisant et si douloureux.
Votre regard me transperce, votre voix me transporte.
Vous prononcez mon nom et pour la première fois, j'existe pour une raison.
J'ai souvent l'impression tenace de n'avoir aucun secret pour vous.
Peut-être ignorez-vous les sentiments que j'éprouve, peut-être ne les partagez-vous pas, mais qu'importe.
Laissez-moi vous aimer, même de loin.
Cela suffirait à mon bonheur.
Pardonnez-moi.
A vous, à jamais.
Afficher en entierParler ou mourir, car je ne peux plus me taire.
Je n'aurais jamais songé que ce serait là mon destin. Je croyais échapper à tout ceci. Aux yeux de tous, y compris aux miens, je n'aspirais qu'à une vie paisible. Je ne souhaitais qu'une chose : demeurer invisible, loin de tout, loin de tous, jusqu'à ce que vos yeux se posent sur moi.
Auriez-vous volé mon cœur en même temps que mes mots ?
Je n'ose prononcer celui qui me vient en tête lorsque je pense à vous.
Un autre jour, peut-être.
Qu'allez-vous donc faire de moi ?
A vous, à jamais.
Afficher en entier-Je me sens si petite face à tout ça, si insignifiante, et en même temps, c'est si exaltant. Je ne sais pas si vous saisissez. (...)
-Une sorte de vertige ? Comme quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, ainsi qu'à tous ceux qui n'ont pas encore été écrits. Est-ce cela dont vous parlez ?
Afficher en entierMa place dans le monde ne dépend pas tant du peu que les gens me donnent mais plutôt de ce que je m'autorise à prendre et des barrières dont je choisis de m'affranchir.
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