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-Bon, il faut que je te pose la question, commença Trent, et Cujo s’interrompit dans la série de petits bonbons en forme de cœur qu’il était en train de réaliser pour une jolie cliente originaire de Toronto. Tu dis qu’il ne se passe rien entre Drea et toi, et puis je vous surprends collés-serrés après le départ du flic. Qu’est-ce qui se passe, mec ?
Aussitôt après qu’il l’avait libérée de son étreinte, Drea était partie et il l’avait regardée s’éloigner en compagnie de Harper. La distance entre eux aurait dû l’apaiser ; à la place, il avait eu l’impression qu’on venait de lui enlever un morceau de lui-même.
-J’ai parfois l’impression qu’on est un peu comme un Mentos et un Coca : la moitié du temps, c’est explosif entre nous.
-Et l’autre moitié ?
Cujo resta silencieux un moment, hésitant sur la réponse à donner. Il respectait Drea, l’admirait même. Elle travaillait dur, s’occupait des sa mère, faisait attention aux autres. Et il crevait d’envie de la déshabiller, histoire de voir ce qu’il pouvait faire avec ce brasier qui brûlait en elle.
Afficher en entier- Quoi, ça ? fit-il en plaquant de nouveau sa bouche sur la sienne. Ce n'est que le début. Je ne veux pas d'une passade avec toi, Drea. Chaque fois que ce sera dur pour toi, je veux être là pour te soutenir.
Drea sentit des larmes lui brouiller la vue, mais elle refusait de pleurer. Pas ce soir.
- Ca veut dire que tu devras aussi être là pour moi quand je serai dur, plaisanta-t-il.
Afficher en entier—Drea, j’aime la personne que tu étais avant. J’aime celle que tu es maintenant. Et je t’aimerai encore dans dix ans. Tant mieux si tu ne restes pas la même, ça voudra dire qu’on a mûri. Ce que je veux, c’est être celui au côté de qui tu as envie de mûrir.
Afficher en entier« — Pourquoi là ? demanda-t-elle en passant une main sur son bras gauche.
« — Je n’ai jamais voulu d’une relation sérieuse mais, avant mon cancer, j’avais pris la décision de ne jamais tatouer ce bras-là au hasard. Il relie l’annulaire – le doigt réservé à l’alliance – au cœur. Et la seule personne qui mérite de s’y trouver… eh bien, c’est toi. »
Afficher en entier— À plus tard, ma crevette.
Il raccrocha, et Drea secoua la tête.
— Drea ? appela sa mère en sortant sur le porche dans son fauteuil roulant. Tu peux finir le dîner ? (Elle souffla fort et fit tourner le fauteuil sur le porche étroit.) Je meurs de faim. Celine avait apporté des muffins aux courgettes pour midi. Dégueulasses.
Drea la regarda rentrer dans la maison. Incroyable à quel point Rosator semblait plus simple à gérer après avoir parlé avec Cujo.
Bienvenue dans ma vie, songea Drea en laissant échapper un petit rire amer. Coups de fil coquins et muffins à la courgette.
Afficher en entierIl attrapa un feutre dans le pot à crayons et barra la proposition de Drea d’une épaisse ligne rouge.
Drea lui tapa sur les doigts avec son stylo. Fort. Cujo ramena brusquement sa main à lui.
— Bordel de merde ! siffla-t-il. Tu as un sourire d’ange mais tu es une vraie ninja en fait !
— Pourquoi viens-tu de rayer ma liste ?
— On veut quelque chose de fun, crevette. Pas un truc guindé.
— Arrête de m’appeler crevette, lui ordonna-t-elle. Chic ne veut pas forcément dire guindé.
— Oh que si. Tiens, regarde. (Cujo se renversa en arrière et fit mine d’effectuer une recherche sur son téléphone.) Là, je l’ai. Définition du mot chic : « Guindé, rasoir, ennuyeux à crever, prétentieux. »
Drea poussa un grognement, ferma les yeux et inspira à fond.
Afficher en entier—Tu n’es pas en train de me caresser dans le sens du poil, Brody ? Il haussa les épaules, de façon volontairement nonchalante.
—Non, par contre j’ai très envie de te caresser tout court.
—Tu tiens vraiment à moi, hein ? Oui, et il se retint d’utiliser les trois mots qu’il avait envie de prononcer pour le lui exprimer.
—Oui, crevette. C’est le cas.
Afficher en entier—Tu peux m’apporter un morceau de papier, crevette ? Et un crayon, s’il te plaît ?
Drea se rendit dans l’arrière-boutique et revint avec quelques feuilles de papier et autres fournitures. Il jeta un coup d’œil à la gomme.
—Tu me prends pour un amateur ou quoi ? s’offusqua Cujo. Une putain de gomme. Sérieusement ? Il lâcha un petit rire.
Afficher en entierCujo attrapa une fourchette miniature dotée de dents bizarres.
— C’est une fourchette à gâteau, lui murmura Drea. La plus grosse dent sert à couper.
Elle fit pivoter sa fourchette et coupa un morceau de gâteau pour lui montrer.
À ce rythme, il allait leur falloir une heure pour en manger une part.
— Oh mon Dieu…, gémit Drea. (L’inflexion rauque de sa voix le troubla à des endroits dont il avait décidé qu’ils lui étaient interdits.) C’est tellement bon… (Elle ouvrit les yeux et se tourna vers lui.) Sérieusement, il faut que tu goûtes.
Ce n’était qu’un gâteau, bordel. On aurait dit que Drea venait d’avoir un orgasme au beau milieu de la cuisine. Cujo préleva un morceau de gâteau, qu’il enfourna dans sa bouche.
L’acidité du citron et l’onctuosité de la crème au beurre s’accordaient à la perfection. Un goût tout simplement divin.
— Putain de merde ! lâcha-t-il.
— Vous aimez ?
— Pour être honnête, je ne pensais pas qu’un gâteau pouvait être aussi bon. (Il s’apprêtait à prendre un nouveau morceau de gâteau lorsque Madeleine lui retira brusquement l’assiette.) Attendez, j’allais...
Afficher en entier- Je suis désolée que tu aies eu à traverser ça, Brody.
- Ca me plaît.
- Quoi, le cancer ? répliqua-t-elle surprise.
- non ! dit-il en riant, amenant leurs mains entrelacées jusqu'à ses lèvres. Le fait que tu m'appelles Brody. Je crois que tu es la seule, en fait.
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