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« C’était une danseuse née : elle n’était que rythme et grâce. Il se demanda combien d’autres secrets elle dissimulait. S’il était chanceux, il passerait les soixante prochaines années à le découvrir. Oui, il était clairement temps de se faire à l’idée qu’il était en train de tomber amoureux de Harper. Très amoureux »
Afficher en entier- Trent Vincent Andrews ! appela une voix provenant de l'intérieur de l'appartement.
- C'était quoi, ça ? s'écria Harper en sursautant.
Trent grimaça. La matinée était sur le point de devenir très amusante.
- Tu es là, chéri ?
- Vincent ? répéta Harper, les yeux écarquillés.
Trent sauta du lit et jeta une couverture sur Harper.
- Ma mère débarque, tu es à poil, je bande comme un taureau et le seul truc qui te choque c'est mon deuxième prénom ?
Afficher en entier— Trent et toi, vous êtes comme les pâtes au gruyère.
— Les pâtes au gruyère ? répéta Harper.
— Ouais, confirma Cujo. Chaque ingrédient est bon séparément, mais si tu les associes, ça devient le meilleur plat au monde. Il n’y a pas une seule personne sur Terre qui n’aime pas les pâtes au gruyère.
Afficher en entier- Qui t'a dit que j'avais besoin d'espace ? s'exclama-t-il. Je te veux ici. Avec moi. Tout le temps. Je veux rentrer et être content d'entendre la douche couler parce que je sais que tu y es. JE veux avoir du mal à me lever le matin pour aller faire du sport parce que je déteste l'idée de laisser ton corps tout chaud derrière moi. Je veux entendre une clé tourner dans la serrure et être heureux de savoir que tu es rentrée. Putain, Harper, ce n'est pas de l'espace qu'il me faut.
Harper éclata de rire.
- Qu'est-c qu'il y a de drôle ?
- Je ne voulais pas dire de l'espace. Je voulais dire de l'espace : dans la penderie, les tiroirs de ma commode, le placard de la salle de bain.
Afficher en entier— Bonjour. Non. Je voulais juste… euh… eh bien j’ai vu Trent hier soir. Il doit me dessiner un tatouage. J’ai juste apporté ces gâteaux pour le remercier.
Au secours. Elle allait passer pour une cruche.
— Mais je vois qu’il est très occupé, reprit-elle. Je peux vous laisser la boîte ici, vous la lui donnerez plus tard.
La jeune femme lui adressa un large sourire.
— Sûrement pas. Si vous les laissez ici, Cujo, l’aspirateur humain qui se trouve juste là (elle pointa son stylo en direction d’un grand mec sexy aux biceps musclés, au crâne rasé et au sourcil piercé), les aura engloutis avant même que vous soyez ressortie.
Le dénommé Cujo leva les yeux et envoya un baiser à la réceptionniste, auquel elle répondit en lui tirant la langue.
Afficher en entier- Mon Dieu, Trent, qu'est-ce que tu t'es fait ? lui demanda Harper en découvrant les coupures et les bleus.
- J'ai eu une petite discussion avec un lampadaire quand tu es montée dans le taxi l'autre soir.
Afficher en entier« — Je n’avais rien de très précis en tête, admit Harper, parce que je veux que ça fonctionne avec mes cicatrices et que je ne savais pas ce que tu serais en mesure de faire. Mais je voudrais que ça fasse écho à ma devise : c’est avec les flammes les plus brûlantes qu’on forge l’acier le plus robuste. C’est de l’acier – un couteau – qui m’a infligé ces blessures, mais curieusement je m’en suis sortie. Et je compte bien surmonter cette épreuve. J’imaginais ces mots rédigés dans une typo puissante, avec une espèce d’épée qui prendrait naissance dans des flammes. J’espérais que les flammes puissent recouvrir une grande partie de mon dos. Oh, et je sais que les épées peuvent faire un peu masculin, mais j’aimerais quelque chose d’assez féminin.
— Super thème. Évocateur et puissant. J’imagine que tu veux de la couleur du coup ? »
Afficher en entierC’était quoi le truc, avec cette fille ? Elle lui faisait un effet que personne ne lui avait fait depuis très longtemps. Il songea à l’unique fois où il avait eu envie de s’investir dans une relation à long terme. Cette expérience désastreuse avait profondément bouleversé sa vie amoureuse. Pas une seule fois depuis n’avait-il envisagé une quelconque histoire sérieuse. Jusqu’à aujourd’hui. Trent attira Harper plus près de lui et inspira à fond.
La façon dont son corps s’emboîtait parfaitement avec le sien, à la façon de deux pièces d’un puzzle, lui procurait une telle sensation de bonheur que c’en était effrayant. Baissant la tête jusqu’à ce que son menton repose sur la tête d’Harper, il apprécia chaque courbe, chaque ligne qui épousait son propre corps. L’odeur qu’elle dégageait lui évoquait une brise d’été mélangée à des effluves de vanille et de fraise. Une senteur fraîche qui vous donnait l’eau à la bouche. Sentant la chaleur d’Harper tout contre son torse, il se mit au diapason des mouvements de son souffle. Merde, des chansons avaient été écrites pour décrire ce moment précis – et lui-même n’était-il pas en train de laisser parler son âme de poète ?
Elle n’avait toujours pas bougé. Peut-être devrait-il la lâcher, seulement il n’avait aucune envie que ce moment prenne fin. C’est alors qu’il le sentit. Un infime mouvement de Harper, qui venait de passer un doigts dans un passant de son jean.
Cette marque de confiance faillit bien le mettre à genoux. Déglutissant avec difficulté, il fit glisse une main dans son dos, de haut en bas. Ce tout petit geste signifiait davantage que la plus passionnée des étreintes. Lorsqu’elle poussa un soupir et se laissa aller contre lui, Trent fit parvenir une prière à quiconque dans l’univers voudrait bien l’écouter.
Afficher en entierIl aurait tellement aimé pouvoir l’aider, mais qui savait comment Harper allait réagir à cette épreuve ? Il avait vu une pom-pom girl d’à peine cinquante kilos ne pas ciller pendant qu’il lui faisait un tatouage sur les côtes, et un joueur de football américain s’évanouir au simple son de la machine à tatouer.
Afficher en entierLe front posé sur ses avants-bras, les paupières closes, Harper était étonnamment apaisée en écoutant Trent qui finissait d'installer sa station de travail.
Elle comprenait maintenant les gens qui décidaient de se faire tatouer. Comment ne pas être ému par les larmes d'un homme qui voyait le pied de son nouveau-né imprimé sur son épaule? Ou par la vue d'un vétéran qui se faisait tatouer la date de la fin de son service sous ses insignes de la Navy SEAL? Au travers de leurs tatouages, les gens commémoraient, célébraient ou, tout simplement, se rappelaient un moment important de leur vie. Il y avait toujours ceux qui se pointaient, ayant l'âge de se faire tatouer sans pour autant avoir la maturité suffisante pour choisir quelque chose qui ait véritablement du sens, et qui finissaient par repartir avec un dessin choisi dans un catalogue. Mais la plupart des tatouages réalisés dans le studio de Trent étaient inspirés par de vraies histoires.
La semaine précédente, Trent avait raconté à Harper que tout le studio s'était arrêté lorsqu'un jeune homme de Yonkers avait raconté l'histoire de son grand-père, libéré d'Auschwitz le 27 janvier 1945. Personne n'avait prononcé un mot pendant que Lia, les yeux emplis de larmes, reproduisait sur le bras gauche du jeune homme le tatouage à six chiffres de son grand-père.
Tous avaient une histoire. Comme Harper. Comme Kit...
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