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Souveraineté, Démocratie, Laïcité



Description ajoutée par Stephanelefort 2015-12-30T11:14:09+01:00

Résumé

" La nation rassemblée et l'état d'urgence décrété, nous vivons un moment souverainiste. Mais à quel prix, et sous quelles conditions, pouvons-nous vivre ensemble ? Cette question fait clivage. Le souverainisme est ce nouveau spectre qui hante le monde. Rien de plus normal pourtant, car la question de la souveraineté est fondatrice de la démocratie. Elle fonde la communauté politique, ce que l'on appelle le peuple, et définit un ordre politique. Partout en Europe et dans le monde s'exprime la volonté populaire de retrouver sa souveraineté. Que ce soit face aux incohérences de l'Union européenne sur la crise des réfugiés, ou face aux questions suscitées par le déni de la souveraineté grecque des institutions de la zone Euro, la souveraineté est la question d'aujourd'hui. Si la notion de souveraineté a pris une place centrale dans le débat, c'est bien parce qu'elle touche à quelque chose d'essentiel : la liberté. Celle de faire et de décider, en son propre nom comme de manière collective. Mais qui dit souveraineté dit aussi peuple et laïcité. Aujourd'hui plus que jamais, il est impératif de rejeter les définitions du peuple fondées sur l'ethnie ou la religion, et d'affirmer la nature historique et politique de cette notion. Faire disparaître du champ politique le principe de souveraineté ne peut se justifier que par une volonté de faire disparaître aussi le principe de démocratie. Il ne faut alors pas s'étonner de ce que la société glisse vers l'anomie et la guerre de ''tous contre tous''. " (J.S.)

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Classement en biblio

extrait

Extrait ajouté par tekyla 2020-07-01T08:28:41+02:00

Nous vivons un moment souverainiste. La décision du président de la République, M. François Hollande, ­d’instaurer l’état d’urgence à la suite des tragiques et odieux attentats du 13 novembre 2015 à Paris le prouve. Par ce geste, probablement à son insu et sans nul doute sans en mesurer les conséquences, il a donné raison aux souverainistes et pris acte de la centralité de la souveraineté.

Pourtant, dans l’agora, qu’elle soit électronique ou non, le souverainisme fait débat. C’est une question qui dérange, et à juste titre. Car la souveraineté est ce spectre qui hante notre monde ; elle est ce qui fait clivage. Si la notion de souverainisme a pris une telle place dans le débat, c’est bien le symptôme du fait que la souveraineté touche à quelque chose d’essentiel : la liberté. Celle de faire et de décider, en son nom propre comme de manière collective, et non la simple liberté formelle. On s’­oppose parfois à cette notion dans les rangs de la gauche, où, pourtant, on n’hésite pas à parler de souveraineté alimentaire… Ainsi, il y aurait un « bon » souverainisme, de gauche si possible, comme un « mauvais ». Cette incohérence rend ceux qui la tiennent illisibles et, par conséquence, inaudibles.

Au-delà des polémiques mesquines, des approximations politiciennes et des incompréhensions, qui ne sont pas toutes de bonne foi, c’est bien la question de notre liberté qui est posée. Mais, parce que la liberté individuelle ne se construit jamais de manière individuelle, parce que nous sommes avant toute chose des animaux politiques et que nous vivons en société, il ne peut y avoir d’individus libres que dans une société libre. La souveraineté définit aussi cette liberté de décider qui détermine les communautés politiques que sont les peuples à travers le cadre de la Nation et de l’État. L’oubli d’une dimension nécessairement sociale et collective de notre liberté caractérise le point de vue « libéral », point de vue qui lui-même transcende les divisions « gauche-droite », et qui, il ne faut pas s’en étonner, s’avère hostile, donc, à cette notion de souveraineté.

Cependant, encore faut-il savoir ce qui fait société et ce qui constitue « un peuple ». Il faut comprendre que lorsque nous parlons de peuple, il ne s’agit pas d’une communauté ethnique ou religieuse, mais d’une communauté politique d’individus rassemblés qui prend son avenir en main1. Le « peuple » auquel on se réfère est un peuple « pour soi », qui se construit dans l’action, et non un peuple « en soi ». Se référer à cette notion de souveraineté, vouloir la défendre et la faire vivre, se définir donc comme souverainiste, implique de comprendre que nous vivons dans des sociétés hétérogènes et que l’unité de ces dernières se construit avant tout politiquement. Cette unité n’est jamais donnée ni naturelle2 En fait, c’est cette ­hétérogénéité qui implique de penser la souveraineté. Si la société est hétérogène, comment construire une communauté politique sans faire intervenir la souveraineté ? C’est cette dernière qui fait passer des individus isolés au stade de peuple rassemblé, prêt à agir. Se référer à la notion de souveraineté nécessite donc de dépasser l’idée d’un peuple constitué sur des bases ethniques ou par une communauté de croyants et nécessite donc de penser la question de la laïcité. L’appartenance religieuse, quand elle devient l’intégrisme, est contradictoire avec la notion de souveraineté. En France, il faut rappeler, la Nation et l’État se sont à la fois construits dans la lutte contre les féodalités locales et contre les prétentions supranationales de la papauté et de la religion chrétienne. Il n’est donc pas sans importance que le penseur qui a établi le rôle central de la souveraineté, Jean Bodin, ait écrit l’un des principaux livres sur la laïcité parce qu’il avait pris acte de l’hétérogénéité de la société.

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Date de sortie

Souveraineté, Démocratie, Laïcité

  • France : 2016-01-14 - Poche (Français)

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