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Même au nez des policiers qui pouvaient en sortir comme ils voulaient, ça puait la sueur, la peur et l'angoisse de ceux qui s'y étaient succédé. La détresse de tous les précédents occupants suintait les murs.

Laisser tremper quelqu'un dedans avait le même effet qu'une marinade. ça attendrissait la viande.

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Si Inès n'avait pas été tout entière étouffée par son chagrin, peut-être aurai-elle pu franchir le mur qui les séparait, reconnaître la douleur du prêtre. Parfois, deux chagrins partagés ne font plus qu'un et le porter à deux semble moins lourd.

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Puis le bon sens reprit le dessus. De quoi es-tu jalouse, se demanda-t-elle? Il est à toi. Personne ne va te le prendre. Personne ne rivalise avec toi.

Personne ne peut être sa chienne comme tu sais l'être

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Elle lui envia cette légèreté, cette utilisation de l'instant qui était, certainement, ce qu'elle avait perdu en vieillissant. La capacité à sourire de tout. À ne pas oublier de vivre

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Au début, ça résiste. On a l’impression que ça va céder, et puis non.

Il faut forcer un peu, pousser, attendre, recommencer jusqu’à ce que ça s’écarte. Si on force trop, ça crève.

Concentre-toi. Concentre-toi.

L’importance de ma mission me serre la gorge. Mon cœur tape si fort que mes mains tremblent. Est-ce que je vais être à la hauteur ?

Je respire à fond, je renforce ma prise. J’entends les grillons chanter. Des odeurs d’herbe coupée me parviennent par vagues. Les basses d’une musique sourde se répercutent dans le sol et les murs jusqu’à moi. Je pense à ma mère (« Aie confiance en toi »), je pense à mon prêtre (« Dieu n’envoie que des épreuves qu’on peut surmonter »).

Je peux le faire, je peux y arriver.

Contempler la lune m’aurait donné du courage, mais c’est apparemment peine perdue. Je profite de sa lumière et c’était déjà ça.

On compte sur moi. Je ne peux pas faillir. En continuant à pousser, je réussis à m’introduire complètement. C’est étroit. J’ai à peine la place de bouger. Je m’arrête un instant. J’entends des cris. Des bruits de pas. Je dois me dépêcher. Dieu est au bout du chemin. Je respire un grand coup et je reprends le pilonnage.

La charge de l’épreuve aurait pu m’assommer ou m’écraser, mais je me rends compte à ma grande surprise qu’elle me grandit, qu’elle me donne de la force. Je trouve mon rythme. Suffisamment soutenu pour parvenir à mes fins et suffisamment contrôlé pour être durable. J’ai été prévenu. Ce sera difficile et je devrais contrôler mes nerfs. Rester focalisé sur ma mission. Ne pas me laisser détourner par mes sensations. Trop de choses en dépendent.

Les cris se rapprochent. Je ferme mon esprit à tout ce qu’ils évoquent. J’augmente la cadence. Mes muscles sont chauds. Ils pourront la supporter. Je suis galvanisé par la grandeur de mon objectif. Je continue mon travail de pilonnage aussi méticuleux que puissant. J’ai très peu d’espace. Je commence à haleter. De la sueur coule dans mon dos. Ça doit s’ouvrir en deux. Il faut trouver le point exact et marteler sans cesse jusqu’à ce qu’une fissure apparaisse.

J’ai avec moi une batte de base-ball qui m’aidera à ouvrir la fissure une fois formée. Elle est à portée de mains. Son bois luit à la lueur de la lune pendant que je m’active. « Donnez-moi un levier et je soulèverai le monde ». Qui avait prononcé cette phrase ? Un instant déconcentré, je perds l’équilibre et tombe en avant. Je tombe sur les mains, mon menton cogne. Mes dents coupent ma langue. Un goût de sang m’envahit la bouche. Le mien. Je crache. Un mouvement brusque me projette en arrière, cette fois et je perds l’équilibre. Ça se réveille. Je me cramponne où je peux pour ne pas tomber. Je m’agrippe aux cheveux, me retiens à une hanche. Une vague brûlante m’inonde. M’aveugle. Je martèle plus fort. Un, deux, un, deux, un, deux. Le rythme du pas accéléré de nos marches sur les landes bretonnes s’impose naturellement et me guide.

– Continue, continue. Il faut que tu y arrives.

Une force guide mes mouvements, comme une urgence qui me pousse à accélérer. C’est Lui qui me guide. Je résiste de toutes mes forces à mon humanité. Je pense à mes serments, je pense à l’uniforme dont ma mère est si fière, je pense à Dieu, je pense à la France. Mon sacrifice ne sera pas vain. Je fais cela pour eux tous. Je n’ai plus de mal à m’introduire par l’ouverture maintenant. Je vais bientôt atteindre le point de création de la fissure. Encore un dernier coup, encore un. Depuis combien de temps est-ce que je me trouve comme ça, à percer le corps du diable de mon piolet triomphant ? Je ne saurais le dire. Au moment précis où je sens que je ne vais pas pouvoir m’empêcher de souiller cette ouverture, la fissure apparait. Je saute à bas du lit et j’empoigne la batte. C’est gros et encore plus difficile à introduire, mais c’était la seule solution pour ouvrir le diable en deux. Les instructions me résonnent aux oreilles comme un scintillement : « Pilonne jusqu’à ce qu’une fissure apparaisse, ouvre la fissure, sans prendre garde au sang, et extrait la Bête ». Je continue de pousser pour ouvrir la fissure. Cette fois-ci, il faut que ça cède. Je pousse, je force.

Et puis plusieurs choses arrivent en même temps.

D’abord, ça rentre. Comme ça, d’un coup. Puis j’entends un cri fort, intense. Quelque chose de chaud coule sur mes doigts, du sang ? Je retire la batte, qui tombe sur le sol avec un bruit mat. Une porte rebondit contre un mur avec un claquement. Un bruit sourd, un cri étouffé. Des bras qui m’enserrent, qui me tirent vers l’arrière. Des paroles indistinctes. Personne ne m’a parlé d’alliés du Diable qui m’empêcheraient de mener à bien ma mission. J’aurai pris la précaution de fermer la porte à clé si j’avais su ça.

La pression des bras qui m’enserre s’est faite plus forte.

– Tu t’en occupes ?

Murmure à peine audible. Je ne reconnais pas la voix.

– Oui, je m’en occupe, libère-moi, dis-je sur le même ton à mon interlocuteur.

Il ne me libère pas. Au contraire, il me fait pivoter vers la porte-fenêtre ouverte sur la terrasse et me fait sortir. Le choc thermique me fait bondir hors de mon corps, devenir spectateur de mon enlèvement.

La brise du soir m’effleure, je frissonne. Je suis à demi nu, mon pantalon baissé limite mes mouvements. Mon assaillant a l’air de s’en apercevoir. Il me fait accroupir pour le récupérer et le remonter. Il me pousse vers l’avant d’une nouvelle bourrade, jusqu’au parking. La voiture dans laquelle il me fait monter est sombre et petite et elle sent le chien mouillé. Je connais cette odeur, mais je ne parviens pas à l’associer.

Je m’affaisse sur le siège arrière. Lorsque la voiture recule brusquement, je roule entre les sièges, incapable de me relever. Puis, je tombe dans un trou noir.

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