Ajouter un extrait
Liste des extraits
-J'aurais pu te bomber des dizaines de fois.
-Je ne crois pas.
Je brandis ma bombe mais avant même que j'ai eu le temps de le viser, il l'envoya valser à l'autre bout de la pièce.
-Ca ne compte pas, dis-je. Tu t'y attendais.
Afficher en entierLe bon vieux Clarence pionçait toujours, tête pendant, bouche ouverte, salivant à loisir, émettant de doux bruits nasaux. Comme je tournais à gauche vers North Clinton, le téléphone stridula.
C'était Morelli, et il n'avait pas l'air ravi-ravi.
- Mais qu'est-ce que tu fous, bordel? Aboya-t-il.
- J'emmène Mr. Sampson au poste de police le plus proche. Et je t'invite à nous suivre. Ça me faciliterait les choses.
Bien envoyé, considérant le fait que j'étais en pleine crise d'anxiété.
- C'EST MA BAGNOLE QUE TU CONDUIS !
- Mmmmoui. Je l'ai réquisitionnée.
- Tu l'as quoi ?
Je raccrochai avant que avant que la conversation ne dégénère en menaces de mort.
Afficher en entier— Y a quelqu'un ? brailla-t-il.Pas de réponse.
— Et maintenant ? lui demandai-je. Tu vas défoncer la porte à coups de pied ?
— Ça risque pas. On peut se briser un os à faire ces trucs de macho à la con.
— Tu vas crocheter la serrure, alors ? En te servant d'une carte de crédit ?
Ranger secoua la tête.
— Tu regardes trop la télé.
Afficher en entier[...] Je sortis mon revolver de mon sac et m'approchai de nouveau de ma porte pour jeter un autre coup d'oeil. plus de doigt sur le judas, et le couloir semblait désert. je collais mon oreille contre le panneau de bois et écoutai. Rien. Je tirai le verrou et entrouvris la porte, laissant ma méga-chaîne fermement attachée et mon revolver prêt a faire feu. Pas de Ramirez à l'horizon. Je défis la chaîne et passai la tête dans le couloir. On ne pouvait plus tranquille. Il était bel et bien parti.
Une matiere suspecte qui glissait le long de ma porte attira mon attention. j'étais prête à parier que ce n'était pas du tapioca. J'eus un haut-le-coeur, refermai ma porte, et remis la chaîne. Super. Depuis deux jours sur cette affaire et un psychotique de première se branlait contre ma porte d'entrée.
Afficher en entier-J'ai des nouvelles pour toi, me dit-il. Tu es prête à les entendre ?
-Il y a une demi-heure, je t'aurais répondu non, mais maintenant que j'ai cette pizza, je suis prête à tout.
-Ce n'est pas la pizza, chérie. C'est ma présence virile.
Je levai les yeux au ciel.
Afficher en entier-Quel est le plan pour aujourd'hui ?
-Je pensais que tu pourrais retourner te balader dans Stark Street. Maintenant que tu n'as plus à te soucier de me rendre dingue, tu peux concentrer tes efforts sur Ramirez. Le pousser à faire quelque chose.
-Stark Street, ma rue préférée !Et qu'est-ce que je suis censée y faire ?
-Te baguenauder en étant sexy, poser des questions embarrassantes. Bref: faire chier tout le monde.
Toutes ces choses que tu fais naturellement.
Afficher en entier- Bon, pour mettre les choses au point, fit Morelli, je m'excuse d'avoir écrit ce poème sur le mur du stage quand on était au lycée.
"Mon coeur fit un bond dans ma poitrine."
- Sur le mur du stade ?
"Un silence."
"Morelli piqua un fard".
- Je croyais que tu savais ?
- Je savais pour la petite épicerie de Mario !
- Oh.
- Tu veux dire que tu as écrit un poème sur moi sur un mur du stage ? Un poème détaillant ce qu'on a fait derrière le comptoir ?
- Est-ce que ça passerait mieux si je te disais que ce poème était plutôt flatteur ?
"Je voulu le giffler, mais il s'était déjà levé et écarté avant que je me décaoutchoute de mon siège".
- C'était il y a des années, dit-il, s'éloignant de moi à pas dansants. Merde, Stéphanie, c'est pas joli-joli d'être rancunière comme ça.
- T'es une ordure, Morelli. Une ordure.
- Peut-être. Mais je bouffe bien les ... pizzas !
Afficher en entierLe verrou tourna, la porte s’ouvrit d’un coup, et je me retrouvai nez à nez avec Morelli.
Son attitude était passive-agressive, sa voix teintée d’impatience.
— Qu’est-ce qu’il y a ?
Il était plus carré que dans mon souvenir. Plus teigneux. Ses yeux étaient plus enfoncés, le dessin de sa bouche plus cynique. Je m’étais attendue à me trouver face à un garçon qui avait peut-être tué dans le feu de l’action. Je soupçonnais l’homme que j’avais devant moi d’être capable de tuer avec un détachement de professionnel.
Il me fallut un moment pour placer ma voix et formuler mon mensonge.
— Je cherche Joe Juniak…
— Vous vous êtes trompée d’appart. Y a pas de Juniak ici.
Je feignis la confusion. Esquissai un sourire forcé.
— Excusez-moi…
Je fis un pas en arrière et j’étais sur le point de dévaler l’escalier quatre à quatre quand Morelli me reconnut.
— Nom de Dieu ! s’exclama-t-il. Stéphanie Plum ?
Je connaissais ce ton et le sentiment qu’il trahissait. C’était celui que mon père employait quand il surprenait le chien des Smullen levant la patte sur son massif d’hortensias. Pas de problème, me dis-je. Au moins, tu sais tout de suite qu’il n’y a pas la moindre affection entre lui et toi. Ça me facilitait le travail.
— Joseph Morelli, dis-je. Pour une surprise…
Ses yeux se plissèrent.
— Ouais. C’est presque aussi surprenant que le jour où tu m’as foncé dessus avec la voiture de ton père.
Dans le but d’éviter une confrontation, je me sentis obligée de donner une explication. Aussi peu plausible qu’elle fût.
— C’était un accident. Mon pied a glissé.
— Tu parles ! T’es montée sur le putain de trottoir et tu m’as foncé dessus. T’aurais pu me tuer.
Il se pencha par-delà le montant de la porte et regarda dans le couloir.
— Bon, qu’est-ce que t’es vraiment venue faire ici ? T’as lu ce qu’on raconte sur moi dans les journaux et t’as décidé que je n’étais pas suffisamment dans la merde ?
Afficher en entierPersonne ne prêtait attention à mamie Mazur. Elle faisait toujours joujou avec le revolver, visant à droite et à gauche, s'habituant à l'avoir en main. Je me rendis compte qu'il y avait une boîte de munitions à côté de mes tampons. Une éventualité effrayante ricocha à la surface de mes pensées.
- Mamie, tu ne l'as pas chargé, dis-moi ?
- Bien sûr que si, me répondit-elle. En laissant un logement vide comme j'ai vu faire à la télévision. De cette façon, on ne peut pas tirer par erreur.
Elle inclina le revolver pour prouver la véracité de ses dires. Il y eut une forte détonation, un éclair jaillit du canon du revolver, et la carcasse du poulet bondit dans son plat.
- Sainte Marie mère de Dieu ! geignit ma mère, bondissant sur ses pieds et renversant sa chaise.
- Merde ! fit ma grand-mère. J'ai dû me gourer.
Elle se pencha en avant pour examiner son oeuvre.
- Pas mal pour un baptême du feu. J'ai eu ce zozo en plein dans le croupion.
Afficher en entierAttendre ne faisait pas partie de mes passe-temps favoris.[...] Il existe sans doute des gens qui savent tirer profit de telles situations, en faisant un bilan, en établissant des listes de choses à faire, en se plongeant dans une introspection constructive. Attendre, pour moi, était une dépravation des sens. Un trou noir. Une perte de temps.
Afficher en entier