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— Vous êtes mourant, annonça le médecin.

Occupé à contempler la mer agitée, Boba Fett pouvait discerner le reflet de l’homme dans la vitre de transparacier aussi large que le mur. Une blouse beige clair, des cheveux d’un blond presque blanc et un visage livide. Il devait se demander pourquoi Fett lui avait fait parcourir une telle distance sous prétexte d’effectuer de nouveaux tests.

Parce que je pense avoir besoin de l’expertise médicale très particulière des Kaminoens, pas seulement de la tienne. Et j’ai raison.

Tipoca City n’était plus que l’ombre de la ville à l’élégance minimaliste qu’elle avait été à l’époque de son père. Mais pour Fett ses rares tours en ruine n’en constituaient pas moins un refuge largement préférable à Coruscant. Il reporta toute sa concentration sur la surface sombre de la mer et attendit quelques instants pour voir si les aiwhas se rassemblaient à nouveau en groupes. Puis il s’ouvrit aux paroles du docteur et les digéra.

Elles avaient une saveur familière, un goût d’inévitable et pesaient sur son estomac comme autant de boules de glace. Il interdit tout mouvement à ses muscles faciaux et présenta au médecin un masque aussi impénétrable que son casque mandalorien.

Le Dr Beluine faisait partie des très rares individus à l’avoir déjà vu sans son casque. Les médecins étaient capables d’accepter la défiguration bien mieux que la plupart des gens.

— Bien sûr que je suis mourant, répliqua Fett. Je vous paie pour m’expliquer quoi faire contre ça.

Beluine marqua un temps d’arrêt et Fett remarqua qu’il jetait un œil en direction de Koa Ne, le scientifique kaminoen désormais responsable de l’usine de clonage, elle aussi bien loin de sa gloire passée. Peut-être Beluine craignait-il d’annoncer à un tueur professionnel qu’il était atteint d’une maladie fatale. Ou peut-être s’agissait-il de la pause qu’un bon docteur marque pour tenter d’annoncer les mauvaises nouvelles à ses patients avec autant de douceur que possible. Fett se détourna de l’immense fenêtre, les pouces glissés dans sa ceinture. Il haussa ses sourcils balafrés en une question silencieuse. Beluine réagit :

— Rien.

Tu abandonnes facilement, docteur.

— Combien de temps ?

— Vous disposez d’une année standard, peut-être deux si vous y allez doucement. Moins, dans le cas contraire.

— Ne jouez pas aux devinettes. Il me faut des faits.

Les paupières de Beluine se mirent à papillonner nerveusement.

— Il y a toujours des zones d’incertitude dans un pronostic, monsieur. Mais la dégénération de vos tissus s’accélère, même dans votre jambe transplantée. Vous souffrez de tumeurs récurrentes et les médicaments ont cessé de réguler le fonctionnement de votre foie. Cela pourrait avoir quelque chose à voir avec... la nature particulière de vos origines.

— Avec le fait que je suis un clone, vous voulez dire.

— Oui.

— Je vais prendre ça pour un « je ne sais pas ».

Beluine, médecin formé sur Coruscant, très cher, très sélect, avait l’air d’un homme sur le point de foncer vers la sortie.

— Il est compréhensible que vous souhaitiez une deuxième opinion.

— J’en ai une, répondit Fett. La mienne. Et mon opinion est la suivante : je mourrai lorsque je serai prêt.

— Je suis navré de vous annoncer ces mauvaises nouvelles.

— J’en ai entendu de pires.

— Si j’avais accès aux archives originales du laboratoire kaminoen, alors peut-être...

— Je dois en discuter avec Koa Ne. Veuillez indiquer la sortie au docteur.

Le politicien kaminoen, tout en indifférence grise et gracieuse, désigna les portes d’un geste de la main. Le médecin se glissa entre elles avant même qu’elles n’aient fini de s’ouvrir. Il avait vraiment hâte de s’en aller. Les panneaux se refermèrent en sifflant derrière lui.

— Alors, où sont les données ? demanda Fett. Et Taun We ?

— Taun We est... partie.

Voilà qui constituait une surprise. Fett connaissait Taun We aussi bien que quiconque, aussi bien qu’un humain pouvait l’espérer, en tout cas. Elle avait paru d’une solide loyauté envers les siens. Elle s’était occupée de lui quand il était enfant, lorsque son père était au loin. Il s’était même pris d’affection pour elle.

— Quand ?

— Il y a trois semaines.

— Une raison particulière pour avoir choisi ce moment ?

— L’instabilité actuelle de la galaxie, peut-être.

— Alors elle a fini par filer, exactement comme Ko Sai.

— J’admets que certains de mes collègues ont montré leur intérêt pour un éventuel emploi autre part.

Les Kaminoens n’étaient pas portés sur les voyages. Fett n’arrivait pas à imaginer un endroit qu’ils pourraient juger tolérable, à l’exception de leur propre monde.

— Et ils ont emporté vos données avec eux.

Koa Ne sembla hésiter.

— Oui. Nous n’avons jamais localisé les recherches originales de Ko Sai.

— Alors, qu’est-ce que Taun We a emporté ?

— À part son expertise en développement humain ? Une grande quantité de données mineures.

Les Kaminoens avaient perdu leur réputation de meilleurs spécialistes en clonage de la galaxie plus de cinquante ans auparavant quand leurs scientifiques avaient fait défection. Mais personne n’avait su égaler leur niveau de compétence depuis. Quiconque serait capable de canaliser de nouveau ce savoir ferait forcément fortune : de quoi raviver l’économie d’une planète tout entière, pas seulement un compte en banque.

S’il n’avait pas été mourant, Fett aurait été sérieusement tenté de saisir cette opportunité.

— Ne craignez-vous pas que Beluine ne parle ? demanda Koa Ne.

— Il ne parlera pas plus que mon armurier ou mon comptable.

Fett cherchait de nouveau les aiwhas du regard. Il laissait à cette distraction le soin d’ordonner ses pensées et d’assigner intuitivement les priorités dans les mesures qu’il devrait désormais prendre.

— Ils sont payés pour se taire. Et puis, que se passerait-il s’il annonçait que je suis mourant à toute la galaxie ? J’ai déjà été considéré comme un homme mort.

— Cela génère de l’instabilité.

— Pour qui ?

— Les Mandaloriens.

— Ce n’est pas de nous dont vous vous souciez.

Koa Ne, comme tous les Kaminoens, ne se souciait de rien à part Kamino, malgré l’impression que pouvait donner sa politesse de façade. Avec l’âge, les sentiments ambivalents de Fett à l’égard des Kaminoens tendaient de plus en plus vers l’antipathie. Ils se vendaient au plus offrant, comme il l’avait lui-même fait. Il fut un temps où lui aussi avait accepté de l’argent pour servir des causes douteuses. Mais il y avait malgré tout quelque chose de dérangeant dans l’idée d’une race qui en créait d’autres pour combattre à sa place.

— Nous avons toujours eu une considération particulière pour vous, Boba.

Il n’aimait pas que Koa Ne l’appelle par son prénom. Est-ce que vous possédez encore des échantillons de tissus de mon père ? Encore des idées pour l’exploiter ? Non, vous n’avez pas pu conserver le matériau intact aussi longtemps, n’est-ce pas ?

— Inutile de traquer Taun We. Même la jambe qu’elle a clonée pour moi est atteinte de dégénérescence. Il ne servirait à rien de trouver des pièces de rechange.

— Nous avons l’usage de cette technologie...

— Pas moi.

— Taun We pourrait malgré tout vous être utile. Elle est très douée.

— Vous auriez peut-être dû m’embaucher pour traquer Ko Sai il y a quelques décennies, plutôt que de vouloir m’envoyer après Taun We aujourd’hui.

— Nous avons... des raisons de penser que quelqu’un a trouvé Ko Sai. Mais nous avions encore l’expertise suffisante pour continuer le clonage sans elle, malgré la perte des recherches originales sur le contrôle du vieillissement.

— Si quelqu’un les a trouvées, il n’a jamais tenté de les revendre. Qui garderait par-devers soi quelque chose d’une telle valeur marchande ? Personne que je connaisse.

Les recherches de Ko Sai étaient sans doute ce dont Fett avait besoin à présent. Pourtant, en cinquante ans, la piste avait certainement complètement disparu. Même lui aurait du mal à retrouver sa trace.

Quelqu’un les avait néanmoins en sa possession. Ko Sai était bien partie pour quelque part. Il y avait toujours une « piste d’audit » à suivre, comme les appelait son comptable. Et Taun We pouvait constituer un bon point de départ. Peut-être avait-elle pris le même chemin vers la sortie. Peut-être travaillait-elle pour les mêmes employeurs : les cloneurs top niveaux se faisaient rares.

— Nous avons tous les deux des raisons de récupérer autant de données et de personnel que possible, intervint Koa Ne. (Si le ministre avait été humain, Fett songea qu’il aurait sûrement arboré un petit sourire suffisant.) Nous aiderez-vous ?

— Envie de presser le citron tant que je suis encore en vie ?

— C’est dans notre intérêt commun.

— L’intérêt coûte cher. (Fett s’éloigna de la vitre et ramassa son casque.) Le mot « aider » ne fait pas partie de mon vocabulaire.

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