Extraits

- Si nous sommes détruits, si nous mourons tous, les concepts et les idéaux de l'Ordre Nouveau meurent avec nous. Mais si nous nous rendons, nous pouvons nous accrocher à ces idéaux. Alors, quand la Nouvelle République se sera effondrée sur ses propres bases, nous serons à même de renaître de nos cendres. Qui sait, la galaxie sera peut-être enfin en mesure de nous accepter...

- Peut-être... dit Hestiv en faisant la grimace.

- Il n'y a rien de dégradant à vouloir se sortir d'une situation que nous savons pertinemment sans issue, dit Pellaeon très calmement. J'ai vu l'amiral Thrawn agir ainsi plus d'une fois, en toute franchise et sans embarras, plutôt que de perdre un grand nombre d'hommes et de vaisseaux."

Avec près d'un millier de Sénateurs - chacun représentant entre cinquante et deux cents planètes -, il était virtuellement impossible pour Coruscant de veiller aux intérêts de toutes les âmes constituant la Nouvelle République. Les toutes dernières modifications appliquées au Sénat avaient réduit le rôle de celui-ci à un travail de médiateur pour les disputes et les problèmes de défense entre les secteurs membres. La politique quotidienne était ensuite divisée au niveau des secteurs, systèmes, planètes, régions, départements et communes, et exercée indépendamment."

- J'aimerais quand même bien pouvoir surveiller les rencontres, insista Luke. Je devrais être capable de localiser ta présence physique, quel que soit l'endroit où ils vous emmènent. Ainsi, je pourrai te rejoindre rapidement si tu as besoin de moi.

- Juste ma présence physique, hein, c'est cela ?

Luke fronça les sourcils.

- Bien entendu. Tu ne crois quand même pas que j'irais lire dans tes pensées sans ton autorisation ? Tu sais bien que je ne ferais jamais une chose pareille !

- Ouais. Bien sûr."

- Nous ne disposons plus que d'un seul et unique chantier de construction de vaisseaux et qu'il n'arrive même pas à satisfaire la demande en appareils importants. Alors, vous pensez bien que les chasseurs, c'est du secondaire. Exposez-moi donc votre plan si ingénieux qui doit nous permettre de nous réarmer...

Ardiff regarda au-dehors, par le hublot.

- Tout n'est pas encore terminé, monsieur."

Mais tout était bel et bien terminé. Et tout au fond de lui-même, Pellaeon était certain qu'Ardiff le savait. Il ne restait plus qu'un millier de systèmes d'un Empire qui en avait jadis compté près d'un million. Deux cents destroyers stellaires subsistaient d'une flotte constituée autrefois de vingt-cinq mille vaisseaux.

Et ce qui était probablement le plus significatif, c'était que des centaines de systèmes solaires - qui avaient jusqu'à présent préféré observer une neutralité prudente - étaient en train de postuler pour rejoindre les rangs de la Nouvelle République. Eux aussi s'étaient rendu compte que l'issue ne faisait plus aucun doute.

— À brûle-pourpoint, non, je ne vois pas, dut admettre Mara, observant le champ d’astéroïdes qui s’étendait par-delà les baies vitrées du Glacier Étoilé. Cela dit, je dois avouer qu’essayer de s’attaquer tout seul à un nid de pirates me paraît largement au-delà de ton niveau habituel d’audace. Qu’est-ce que tu fais là, en plus ?

— J’essaye de sortir ! répondit Luke sèchement. Et toi, qu’est-ce que tu fais là ?

— Karrde m’a demandé de vérifier ce que tu étais en train de fabriquer. Il a dû certainement comprendre que tu avais besoin d’un coup de main.

— C’est le moins qu’on puisse dire, concéda-t-il. T’es où, là ?

— En ce moment, juste à l’extérieur du champ, en direction du centre, répondit Mara en fronçant les sourcils. (Était-ce bien une explosion qu’elle avait perçue dans la direction du plus gros astéroïde de Cavrilhu ?) Dis-moi, tu es en train de tout faire sauter, ou quoi ?

— Non, mais il y a effectivement quelqu’un qui s’y emploie. J’entends les détonations dans le lointain. Tu peux voir ce qui se passe ?