Commentaires de livres faits par Staralfur
Extraits de livres par Staralfur
Commentaires de livres appréciés par Staralfur
Extraits de livres appréciés par Staralfur
Le 4e de couverture raconte l'essentiel, je ne vais pas m'étaler dessus : une fille et un garçon se détestent à en crever mais vont devoir cohabiter ensemble pour le pire et le... Pire. Ne pas pouvoir s'éloigner l'un de l'autre sans en subir de graves conséquences, ça change la vie quand il s'agit de son persécuteur. Vivre avec son ennemi juré? Ok... On va voir où ça va. Surtout quand le frère de l'ennemi en question est notre grand amour? Ah. Intéressant. Si on ajoute notre soeur amoureuse de notre ennemi juré et réciproquement ça donne quoi? Ben il faut le lire! Donc passons sur la trame, on va parler de la qualité d'écriture avant l'histoire et l'Histoire.
L'auteure a un vocabulaire riche et solide, ça change drôlement de ce que j'ai pu lire dernièrement. Les descriptions ne sont pas ennuyeuses ou sirupeuses, des fois à vouloir tout décrire le lecteur finit par lire en diagonale, je vote coupable, mais pas ici. Elle a donné vie à une foule de personnages qui ne sont pas vides mais au contraire travaillés, on "entend" leur voix, enfin pour moi ça s'est passé comme ça. Chacun à un timbre différent.
Bon, l'histoire de cette fille... Aoife donc. Que dire... Elle a 16 ans, et elle n'est pas sublime! Ouf! Ça change merci! Enfin une fille normale!!! On comprend bien son tourment intemporel de jeune fille de cet âge qui se trouve repoussante et pas "aimable" (vous comprendrez pourquoi) et là mon petit coeur tout mou a sombré. Elle est forte et fragile, mature, elle a vécu des choses compliquées dans son enfance dus à son physique justement, mais elle ne sombre pas dans le pathos. J'ai aimé que l'auteure nous évite l'apitoiement merci. On comprend, c'est l'essentiel. Je ne veux pas trop dévoiler, mais bon, voilà l'héroïne est juste dans ses sentiments et l'expression de ceux-ci. Elle aime Sean donc! Ah le beau Sean! On l'aime de suite lui! Pas difficile en même temps. Le guerrier sincère et touchant. Je ne dévoile rien, il est juste parfait dans son genre.
... Puis arrive Cillian... Vous dire que je l'ai aimé au départ serait un mensonge, je serais plutôt dans la Team Sean ^^ (comprendront ceux qui ont lu) mais au fil des pages... On se laisse prendre par son personnage, et on finit par s'attacher à lui, comme l'a prédit l'auteure. Triangle amoureux? Plus compliqué que ça, puisqu'il y a la soeur magnifique, stéréotype des héroïnes modernes que l'auteure s'attache à déconstruire avec subtilité. À la fin on se demande même si elle est vraiment belle, mais son personnage est complexe.
Puis y a l'Histoire : La renaissance en Irlande bien documentée... J'avais un peu peur, mais pas du tout! À part les robes que portent les filles, rien d'empesé, c'est riche historiquement, sans nous gaver.
Bref, un super premier tome, je me demande même si c'est réellement le premier de l'auteure! Le tome 2 est prévu, l'auteure nous l'annonce, parce qu'on peut pas rester sur une fin pareille, je refuse! :)
C’est forcément plus que cela. Déjà la plume de l’auteur, on en parle? Super, rien à redire. Elle a le sens du timing, du rythme, ses personnages sont riches et ont de vrais personnalités, mais les personnages tertiaires, c’est dire. On se laisse entraîner sans se faire prier. On est pas perdu dans les pensées abyssales des protagonistes, où souvent les monologues internes sont infinis de platitudes. On est plutôt dans l’instant brut, les émotions sont vives. J’ai lu ce livre en une matinée, ça se lit fraîchement, sans prise de tête. On est plongé dans un Moyen Âge qui ne semble pas du tout fantaisiste au départ, sis dans un comté qui pourrait ressembler à plusieurs en France. Mais je ne vais pas vous cacher qu’il y a de la fantasy qui s'immisce dans le récit petit à petit, mais sans les codes (pas de nains, de magicien, d’elfes, etc). Mais il y a bien un barde, que dis-je, un ménestrel, un géant super doux, une ou deux sorcières, des chevaliers (plus ou moins valeureux) en armure étincelante, des chevaux super intelligents, des faucons magiques, ... Et des nonnes... Ça étoffe l’histoire et la rend addictive. Il y a de l’intrigue, des trahisons, des complots, des tragédies.
Cyrielle, la jeune héroïne, n’est pas la casse-cou qui sait se battre dans un quelconque univers magique. Elle est conforme à ce qu’on attend d’une jeune fille de bonne famille à l’époque médiévale : d’être accomplie à minima dans les arts, de savoir lire et écrire, et de ne parler que si on lui demande de le faire. Quoique, sur ce dernier point son attitude est discutable. C’est une novice, qui doit profiter de l’incendie du couvent pour se décider si oui ou non elle va prononcer ses vœux. C’est une des faiblesses que je trouve à cette histoire : elle se pose la question si oui ou non elle va devenir bonne soeur. Si on part dès le début sur son histoire d’amour avec Tristan (qu’elle connaît depuis l’enfance), qu’elle n’a cessé d’entretenir tout au long de son noviciat, je pense que ses interrogations sont sans valeur, il est évident qu’elle n’entrera jamais dans les ordres.
Bon, je vais passer aussi sur ses prises de position un peu à l’emporte pièce et pas du tout réfléchis, ce qui provoque des évènements plus ou moins douloureux, pour elle et ... Ses proches. Donc, dans l’ensemble, ses décisions peuvent parfois être énervantes, mais l’auteur la gracie d’une humilité toute bienvenue : elle s’excuse quand elle a fait fausse route, ou s’est méprise. Et c’est là que rentre en scène Godefroy........... Oh my!
L'histoire en elle-même est intéressante. L'autrice est revenue à ce qui s'apparente à de la fantasy, mais qui s'avère être une dystopie, et ça lui va bien! Ce tome 2 commence à nous dévoiler le passé de Cendrelune, nous plongeant dans certaines conjectures bienvenues.
Comme pour le premier tome, j'ai aimé retrouver le petit coeur tout mou d'un Verlaine vulnérable sous ses dehors de brut, oui les clichés ne sont pas évités mais il est convainquant en demi-dieu, Hercule aux mains pleines de sang.
Son personnage m'a fait évidemment penser à Adam (le héros de Ce qui ne te tue pas), pour suivre les mêmes méandres psychologiques que lui (bien qu'Adam a été développé de manière plus complexe, plus riche) et possédant des traits de caractère fort similaires, quand ce n'est pas la même apparence (brun, grand, musclé, absence de la mère aimante dès le jeune âge, père abusif, raillé et rejeté par ceux qu'il cotoie, obligé de se forger une carapace, voir une armure, intelligence exceptionnelle, fond dépressif, une tendance à désirer la mort pour ne plus rien ressentir, etc). Ce sont des traits humains qui semblent tenir à cœur à l'autrice.
J'avais beaucoup aimé Adam, j'aime bien Verlaine. Même dans la caricature du méchant manipulé qui en fait ne l'était pas tant (méchant!), veut en finir avec son état servile, trouver une rédemption, mais on échappe pas à sa nature, voir ici à son destin.
Mais il n'y a pas que Verlaine dans le livre... Il y a Cephise... Que dire? Agacement total, et commentaires à voix haute d'affliction quant à ses attitudes incohérentes. Outre le fait que dans le tome 1 je ne me suis absolument pas attachée à son personnage de fille gâtée auprès de Verlaine
Bien sûr que j'attends le tome 3, parce que l'histoire en elle-même est bien imaginée, même si on se doute de certaines explications (Janus, Orion), je sais que l'autrice va nous surprendre, nous scotcher à la fin.
(Ah oui j'oubliais, Hephaïstos... Ou comment un mec puant devient un super grand frère attentionné. En voilà un qu'on va aimer revoir...)
J’ai bravé un sentiment rédhibitoire grandissant, l’auteur ne va pas au bout de la logique psychologique de son personnage, qui sombrant dans la folie et la cruauté aurait dû virer psychopathe. Non, il y a redemption, et même récompense rapide, comme si l’auteur ne savait plus quoi faire dire ou faire à son personnage, tout est vite emballé, la méchante s’offre le luxe de se faire regretter. J’ai pensé à la reine du Tearling en lisant, juste pour le développement psychologique des personnages assez similaire et cette incapacité de certains auteurs d’aller au bout d’une logique, en voulant jouer sur les nuances de l’esprit humain, ou de la nature, ou rien n’est tout blanc ni tout noir, on perd en cohérence. Des actes de cruauté infligés de sang froid sur un être vivant par un humain ne peuvent se faire sans séquelles.
Trilogie avec une bonne idée de départ, mais qui s’enlise dans des répétions fatigantes et font tourner les personnages en rond dès le 2e tome. Dommage.