Extraits

Je suis une imposteure. Blake est riche, je fais semblant de l'être dans mes vêtements signés de célèbres couturiers, d'habiter, soi disant, une somptueuse demeure, avec une domestique. Je dois lui dire la vérité, je le sais; ce que j'ignore, par contre, c'est la façon dont il la prendra. [...] Je le scrute du coin de l’œil. Heureusement pour lui, il ne se doute de rien, mais conduit avec insouciance. Il surprend mon regard et me sourit avant de reporter son attention sur la route. Le dos calé contre le dossier, je m'enivre de l'odeur de cuir neuf.

Cendrillon a-t-elle craché le morceau au prince, en plein bal, pendant qu'elle virevoltait dans sa magnifique robe? A-t-elle, ne serait-ce qu'envisagé de lui dire: au fait, Prince, le carrosse n'est pas à moi, je ne suis qu'une sale petite boniche en sursis? Non. Elle a profité de sa soirée.

Puis elle s'est éclipsée, passé les douze coups de minuit.

Comment avez-vous pu ? Ce n'est qu'un enfant. Un enfant privé d'enfance .

C'est pire q'un terrain miné où je n'ai nulle envie de m'aventurer.Un cauchemar éveillé ! Je pousse un long soupir.

ça va aller callie. N'oublie pas qui tu es,c'est la clé: Callie Winterhill.

Submergée par l'émotion, je le prends dans mes bras pour le descendre de sa cachette en le serrant très fort. Après l'avoir donné au Marshall, je bondis du lavabo et reprends mon frère dans mes bras. J'embrasse le haut de sa tête et m'enivre du parfum de bébé de ses cheveux. Le poids sur mes épaules s'allège.

Le visage se divise alors en quatre. Un amas de tristesse douloureuse , aggravé par le silence de la pièce que seule rompt ma respiration saccadée.

-C'est ça que tu veux , Callie? Voir qui je suis en réalité?

-Oui. J'en ai assez de ce collage électronique.

-Qui je suis en réalité...,répète-t-il à voix basse sur un ton résigné.

-Oui, insistais-je.

-Entendu.

Les lumières de son masque se tamisent jusqu'à s'éteindre dans un petit clic. Je patiente dans le noir.

"Je ne cherche plus qu'une unique chose aujourd'hui: survivre."

Je pénètreben trombe dans la salle de bain, les yeux en l'air. Surpris par mon élan, les Enders se pressent dans l'encadrement de la porte. La cuvette est rabaissée. Premier indice. Je monte dessus. Les hommes se ruent à mes côtés, les bras ouverts, prêts à me rettraper au besoin. Puis je grimpe sur le lavabo. Il y a des empreintes sur les dalles au plafond. J'en déplace une.

-N'aie pas peur, Tyler. C'est moi.

Je fais coulisser complètement la dalle sur le côté. Tyler tend le cou, tel un animal apeuré.

-Calluie?

Mon coeur bondit.

-Tyler! Viens ici.

Submergée par l'émotion, je le prends dans mes bras pour le descendre de sa cachette en le serrant très fort. Après l'avoir donné au Marshall, je bondis du lavabo et reprends mon frère dans mes bras. J'embrasse le haut de sa tête et m'enivre du parfum de bébé de ses cheveux. Le poids sur mes epaules s'allège.

Tout le monde pleure de joie. Lui, moi, les hommes autour de nous.

Je ne le lâche pas d'un pouce.

A mon réveil, la crosse d'un fusil d'assaut est pressée contre ma joue, un œil aligné avec le viseur. Tout doucement, je commence à appuyer sur la détente. Je suis adossée à un mir, près d'une fenêtre entrouverte. Face à moi, en dessous, une foule de spectateurs.

Non. Non, non !

Hors d'haleine, je relâche délicatement la détente jusqu'à ce qu'elle revienne en position normale et enclenche le cran de sûreté.[...]

Une goutte de sueur glisse avec lenteur de mon front à mon sourcil. Dans mon cerveau, un millier de pensées se bousculent. Que s'est-il encore passé ? Suis-je arrivée trop tard ? [...]

Spoiler(cliquez pour révéler)Mon cœur s'accélère encore. Le sénateur est-il déjà mort ?

Faites que non. Pitié...

Je me réveille étendue sur le dos, sous un ciel de lumières aveuglantes. Je ferme aussitôt les paupières. Une perfusion court le long de mon bras.

-Elle revient à elle, dit une voix de femme âgée.

-Mademoiselle? Vous m'entendez?

Cette fois, c'est la voix d'un homme, un Ender. Il est penché au-dessus de moi.

-oui, dis-je d'une voix rauque. Mais je ne vous vois pas.

-C'est normal. gardez les yeux fermés si vous préférez. Pendant ce temps, on va vous poser deux trois petites questions, d'accord?

J'acquiesce en remuant la tête. Elle est si lourde. Je voudrais bien savoir ce qu'ils ont mis ans cette perfusion.

-Comment vous appelez-vous? demande la femme.

-Callie.

-Nom de famille?

-Woodland.

-Quel âge avez-vous?

-Seize ans.

-Vos parents sont en vie?

Sa voix me dit quelque chose.

-Non.

-Avez-vous encore des grands-parents? Un tuteur?

-Non.

-Vous êtes donc mineure sans aucun parent en vie?

Ma tête me lance.

-Je suis restée inconsciente combien de temps?

-Pas longtemps. Répondez à la question. Êtes-vous vous une mineure sans parents?

Je n'ai pas la force de mentir.

-Oui.

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