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Extrait

1

Londres, Age de l’Invention, fin avril 1897

— Tu es l’incarnation du diable, ne remets jamais les pieds ici !

Finley Jayne fit un bond en arrière quand on lui claqua la porte au nez ; désormais, elle était seule sur la petite dalle détrempée qui, pour les domestiques de l’hôtel particulier, tenait lieu d’entrée.

Elle venait de se faire congédier — bien proprement — par Mme Brown, la bonne. D’habitude, cela l’énervait qu’on la traite d’incarnation du diable, mais ces derniers temps elle commençait à se demander si ce n’était pas vrai. Après tout, c’était la deuxième fois qu’elle se faisait renvoyer.

Tout de même, la vieille chouette aurait pu lui laisser prendre ses affaires…

Juste à cet instant, comme dans une pièce de théâtre, la porte s’ouvrit une nouvelle fois et quelqu’un lança le sac de Finley depuis l’intérieur sombre de la maison. Elle l’attrapa avant qu’il ne l’atteigne en plein visage.

— Hé ! s’écria-t-elle.

Mais la porte claqua de nouveau, et cette fois-ci Mme Brown la ferma à clé.

Finley entendit alors les gorges se mettre en place. La vieille harpie était en train de tourner le rouage engageant le mécanisme, qu’on ne pouvait ensuite ouvrir qu’avec une carte perforée. Mme Brown avait volé celle de Finley dans sa chambre.

C’était bien sa veine ! Virée sans référence pour quelque chose qui n’était pas sa faute. Car ce n’était pas elle qui avait giflé le jeune maître Fenton assez fort pour le faire pleurer alors qu’il essayait de prendre un quatrième biscuit sur le plateau de thé. C’était la gouvernante, Miss Clarke — celle-ci avait la mauvaise habitude de frapper les jeunes enfants. Oui, c’était Miss Clarke qui, d’abord, avait giflé Fenton, et seulement après, Finley avait cogné la gouvernante au visage.

Comment aurait-elle pu savoir que celle-ci avait les dents si fragiles qu’elle allait les lui casser ? Fragiles… mais assez méchantes tout de même pour mordre. Et comment aurait-elle pu savoir — elle qui n’avait guère l’expérience de la violence — qu’une fille, normalement, n’avait pas la force d’envoyer au tapis une femme d’âge mûr pesant vingt kilos de plus qu’elle ?

Tandis qu’elle se dirigeait vers l’escalier pour rejoindre la rue, Finley eut tout le loisir de réfléchir à la question. Et de se rendre compte que, en fait, elle n’avait pas été congédiée pour avoir frappé la gouvernante — Mme Brown frappait régulièrement les autres domestiques — mais, en vérité, qu’on l’avait renvoyée parce quelque chose clochait chez elle.

Elle n’était pas normale.

Etait-ce l’œuvre du diable ? Elle n’avait pas le sentiment d’être diabolique. Même quand cette noirceur l’envahissait et lui faisait faire des choses qu’elle ne voulait pas faire, elle n’avait pas l’impression que c’était mal. Et elle n’avait pas l’intention de s’excuser d’avoir frappé la grosse Miss Clarke alors qu’elle avait fait pleurer un enfant !

Penser à tout cela lui fit serrer les dents. Elle monta les marches délabrées. Même les odeurs et les sons de Mayfair ne parvinrent pas à calmer sa colère. Sans compter que, maintenant, elle allait devoir traverser Grovesnor Square avec les cheveux frisés d’avoir travaillé toute la matinée sur la presse à repasser à vapeur ! Si elle avait su qu’elle serait jetée dehors, elle aurait frappé plus fort !

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