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Ses lèvres se posent sur mon front alors que les mots s’écoulent d’entre mes lèvres comme un torrent. Il embrasse mes joues, mon nez mes cheveux. Des baisers qui n’ont rien d’amoureux. Il tente de me réduire au silence, de me réparer, de me consoler et tout ça à la fois à coup d’affection sincère. Sauf que c’est trop tard…
Afficher en entierMa chérie, tu laisses les grands régler ça, OK ? tonne Shooter vers qui je fais volte-face alors que je distingue très bien le chuchotement perplexe de Chris dans mon dos.
« Ma chérie »
— Oublie les « chérie », « bébé », « ma poule » et tous ces surnoms qui te donnent l’air d’un macho ! Tu dégages maintenant !
— Tu me vires ? essaie-t-il de m’entendre confirmer avec un ton de défi.
— Je vais me gêner tu crois ? C’est la journée amnistie, non ?
— Et si c’étaient des foutaises ?
— Alors ce serait comme tout ce qui sort de ta trappe à merde !
Je suis presque certaine à cet instant que j’ai trop parlé. Comme si j’effectuais les courses et que je cherchais une tape sur la tronche. Assurément si nous étions seuls, il m’aurait offert sa promo du jour : le deux pour le prix d’un.
Sa poitrine se gonfle comme ses narines qui cherchent à s’emplir d’air.
— On n’a pas fini toi et moi, demain on va causer, annonce-t-il alors que je sens Chris avancer d’un pas dans mon dos.
— Il me tarde d’y être, ajouté-je en esquissant un sourire de garce à son attention.
Afficher en entier— Et maintenant ? On se construit un campement dans la forêt ? Tu vas me demander de poser des pièges et de chasser ? plaisante-t-il, même s’il semble réellement inquiet.
— Chasser ? Je m’excuse de te le dire, mais tu es bien la dernière personne que j’enverrais chercher le repas.
— Et pourquoi ça ? Je suis bien venu à ton secours plus tôt non ?
— Ouais si on était cannibales et qu’on voulait bouffer de l’homme alors je penserais à toi, mais ici, dans la forêt tu n’es assurément pas dans ton élément.
— Je pourrais cueillir de petits fruits ? tente-t-il en souriant comme le garçon gentil qu’il était avant de me montrer sa noirceur.
— Tu saurais différencier ceux empoisonnés et ceux comestibles ? Parce qu’un remake de Hunger Games version Crusoé, ça me dit moyen…
Afficher en entieraucun amour ne vaut de se haïr soi-même.
Afficher en entierAlors Madame McCarry, voilà vos options : vous me donnez le document sans me faire chier davantage ou vous me donnez le document sous le joug d’une arme… aussi bien vous aviser, par pure transparence, que ma nuit a été courte et que j’ai la patience d’un taille-crayon.
Afficher en entierLe mec drôle, prévenant et presque gentil que j’ai connu disparaît en un clignement d’yeux. Son visage se ferme et devient d’une consistance indestructible. Si les yeux sont supposés être les fenêtres de l’âme, alors il a tiré les rideaux et fermé les volets. Il semble irréel, inhumain, presque possédé par une entité démoniaque.
Afficher en entierSauf que je ne suis pas homme à être ignoré ni même devant qui on reste de marbre. Aussi dégoulinante d’assurance exagérée que résonnent mes pensées, le fait qu’elle me traite comme un mec lambda vient de réveiller mon instinct de chasseur. Et avant de procéder à la raison de ma visite à Maos, je juge avoir le temps suffisant pour l’entendre roucouler entre mes draps… ou sur ma table… ou encore dans mon entrée. Bref où elle veut pourvu qu’une partie précise de mon anatomie soit bien au chaud dans son fourreau.
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