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Commentaires de livres faits par stefy

Extraits de livres par stefy

Commentaires de livres appréciés par stefy

Extraits de livres appréciés par stefy

La gondole glissait sur l'eau. Venise et le campanile de Saint-Marc étaient désormais loin derrière.
- Allumez la lanterne! ordonna le Gondolier noir.
Le soleil venait de plonger derrière l'horizon, et l'eau devint noire comme de l'encre. Un voile de brume commença à descendre sur la mer. En l'espace de quelques minutes, la gondole se retrouva enveloppé d'un épais brouillard. Ayant perdu tout repère, les enfants et les Caller retenaient leur souffle, s'en remettant au gondolier et à son sens de l'orientation.
Après un temps qui leur parut interminable, la quille racla le fond sablonneux et s'immobilisa.
- San Giorgio dell'Alga..., annonça enfin le Gondolier noir.
Sa boucle d'oreille en or scintillait dans le halo de la lanterne.
-...l'île aux masques!
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En les regardant, Julia sentit son cœur battre la chamade. Comme dans un film au ralenti, elle revit les événements de ces dernières heures: Manfred qui courait vers la porte d'entrée de la Villa Argo, et qui avait trébuché après le croche-patte magistral qu'elle lui avait fait. Ensuite elle s'était jetée sur la vieille clé rouillée tombée de le poche du chauffeur.
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Julia hurla à son frère:
-Allez! Vas-y! Personne ne te regarde...
Exaspéré, Jason donna un bon coup de pédale, déclenchant par la même occasion un incroyable tintamarre.
Sa nouvelle bicyclette était un peu spéciale, à l'image de ses précédents propriétaires. D'un rose tyrien soutenu, elle était dotée d'un guidon en forme de papillon et d'une série de petites clochettes bruyantes suspendues aux pédales.
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-Qu'est ce qu'il est en train de faire? demanda Nestor à Julia, s'en remettant à sa vue encore parfaite.
Le jardinier et la jeune fille s'étaient précipités dans les minuscules toilettes du deuxième étage, juste à côté de le chambre d'amis. Là se trouvait la seule fenêtre qui donnait sur la cabane à outils.
- Il n'a pas réussi à ouvrir, le renseigna Julia. J'ai l'impression qu'il laisse tomber... Il titube...Il est trempé jusqu'aux os.
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Jason, Julia et Rick s’arrêtèrent à la lisière de la plage pour observer la grotte. Des centaines de lucioles voltigeaient à la ronde,comme autant de petit point lumineux. Elles diffusaient cette pâle clarté qui précède l'aube les jours d'été, sans toutefois éclairer la hauteur du plafond. Les murs de pierre tombaient à la verticale dans cette mer intérieure.p186
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Notre petit groupe animé et souriant est sorti de la gare, sous le houlette de Mme Hanson, qui paraissait tout fait charmante. C'était une grande femme mince, dont la queue de cheval balayait ses épaules tandis qu'elle avançait d'un pas dynamique vers le parking.
- Qu'est ce qu'elle a l'ai sympa, la mère de Ted! m'a glissé Lola.
Dans le même temps Brantôme, passant furtivement près de mon oreille, disait:
- Elle a l'air drôlement chouette, la mère de ton copain.
C'était l'unanimité.
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date : 27-03-2015
Je lève les yeux au ciel. Il n'y a ni nuage, ni brouillard. Le ciel est vide. Pourtant je m'obstine.Je cherche un signe. Une signature.
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date : 27-03-2015
Rêve d'or
C’est un appartement à la mer du Nord qui sent le sable et le nougat
ou les caramels que seuls les grands-pères achètent encore, en souvenir.
Sur les murs, des images passées. Et un tableau dont le léger déplacement
découvre le papier peint de la pièce en sa teinte originelle. Une petite forme,
proche du triangle qui, sous le portrait d’Émile Verhaeren, évoque un temps
révolu mais tenace.

Ils arrivent, l’air est frais. La mère plonge dans la chambre.
À droite en rentrant, quelques pas dans le couloir carrelé.
Le lit, la couverture en feutre orange. La mère ouvre.
Le soleil rentre. Devant elle, des terrasses. Là, des maillots pendus,
des parasols et aussi parfois des canoës en plastique un peu dégonflés.
Jeanne et son frère, c’est de l’autre côté qu’ils courent.
Vers la plage. Dans le salon, au passage, la table basse
(et ce qui s’y trouve) est renversée. Afin de mieux voir,
les enfants mettent leurs doigts sur la vitre. Ils font des signes,
comme pour délimiter avec la graisse de leurs petites mains
l’espace de leur regard sur la surface transparente.
Ils n’entendent pas la mère qui crie. Qui revient dans la pièce
et qui crie à cause du cendrier à remplacer. Jeanne ferme les yeux.
Elle attend, apeurée. Puis... puis tout est fini,
c’est les vacances. Cela fait neuf jours que c’est les vacances.
Qu’ils sont là.
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Sam dort. Je pourrais le tuer là, maintenant. Son visage
n’est pas tourné vers moi  : ce ne serait pas difficile. Se réveillerait‑ il si je bougeais ? Essaierait‑ il de m’arrêter ? Ou serait‑ il simplement soulagé que ce cauchemar finisse ?
Je ne peux pas penser des choses pareilles. Il faut que
j’essaie de me rappeler ce qui est vrai, ce qui est bon. Mais quand on est prisonnier, les jours paraissent sans fin et l’espoir est le premier à mourir. Je me creuse la tête en quête de souvenirs joyeux susceptibles de repousser les idées noires : ils sont de plus en plus durs à convoquer.
Nous ne sommes là que depuis dix jours (onze ?), et
pourtant la vie normale ressemble déjà à un souvenir loin‑
tain. On faisait du stop après un concert à Londres quand
c’est arrivé. Il pleuvait des cordes, plusieurs voitures nous avaient déjà dépassés sans même nous jeter un regard.
Trempés jusqu’aux os, on s’apprêtait à retourner à l’abri
quand une camionnette a fini par s’arrêter. À l’intérieur, il faisait chaud, il faisait sec. On nous a offert du café venant d’une bouteille Thermos. Sa seule odeur a suffi à nous revigorer. Au goût, c’était encore meilleur. Nous n’avions pas conscience que ce serait notre dernière gorgée de liberté.
Quand je suis revenue à moi, j’avais la tête comme une
casserole. Une croûte de sang sur les lèvres. Fini la camionnette douillette. J’étais dans un endroit glacial, obscur. Étais‑ je en train de rêver ? Derrière moi, un bruit m’a fait sursauter. Ce n’était que Sam qui se relevait en titubant.
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Fâcheux. Un bref regard sur l’image suffit pour donner
de la consistance au sombre pressentiment de ces
derniers mois. L’embryon était recroquevillé comme un
amphibien, un oeil braqué sur lui. Ce truc, là, était- ce
une patte ou bien un tentacule au- dessus de cette espèce
de queue de dragon ?
Les moments de certitude absolue sont rares dans une
vie. Mais à cet instant- là, henry eut une vision de l’avenir.
Ce têtard allait grandir, devenir une personne. il aurait
des droits, des revendications, il poserait des questions
et à un moment ou un autre il apprendrait tout ce qui
est nécessaire pour devenir un être humain.
Sur l’échographie, à peu près de la taille d’une carte
postale, on voyait à droite de l’embryon une échelle graduée, à gauche des lettres, et en haut la date, le nom de la mère et celui du médecin. henry n’eut pas le moindre
doute  : tout cela était bel et bien vrai.
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Nous espérions que ça provenait d’un animal, dit-elle.
- Vous pensez que c’est possible ? demande Oliver aux policiers avec une pointe d’espoir dans la voix. Un cerf, peut-être ?
- Un cerf ? J’en doute, répond l’inspecteur Honey à voix basse.
- Il y a dans le coin des chiens assez costauds pour faire ça à un cerf, argüe Oliver.
- Et accrocher leurs entrailles dans les arbres ?
Personne ne parle.
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date : 25-03-2015
Marc arrêta le camion, sans explication.
— Passe- moi les jumelles.
Maud les tira de la boîte à gants et les lui tendit. Il
sortit et se planta sur le bord de la route. Elle le vit
scruter longuement l’horizon.
Forçant la douleur, elle parvint à s’asseoir et à essuyer
la buée sur la fenêtre. D’où ils se trouvaient, on embrassait
Un vaste panorama et, s’il avait fait moins mauvais,
on aurait peut- être pu voir jusqu’à l’adriatique. Avec
la neige qui tombait, on distinguait tout de même l’ensemble
Du haut plateau qu’ils avaient traversé. À l’oeil
nu, Maud ne voyait qu’une étendue blanche, à perte
de vue. Tantôt la route plongeait dans des creux, tantôt
elle reprenait de l’altitude. Ils s’étaient arrêtés sur
un point haut. Vers le sud, les tours en ruine d’un château médiéval se découpaient sur le fond plombé d’un
nuage de neige. Marc revint et lança les jumelles sur le
tableau de bord. Il redémarra, plus tendu que jamais.
(p1)
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date : 24-03-2015
« Car je suis venu au monde bossu, fruit de l'égoïsme, de l'irresponsabilité aussi, chapitre d'un curriculum d'ivrognes, produit d'un appareillage d'oto-rhino bon pour la casse. On ne m'a pas envoyé, pour autant, chez les scoliotiques ; je fus affecté au divertissement des handicapés mentaux. »


Les Ongles, p.5-6
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« À l’époque la plus dévergondée, quand, au sein de notre société, on pouvait fumer et baiser à droite à gauche sans éprouver de culpabilité, une publicité montrait un jeune couple se reposant après un rapport fougueux, chacun sa clope à la main. La légende disait : « La cigarette d’après ». Cette photo fut par la suite reprise dans d’innombrables scènes d’amour à l’écran. Quelques années plus tard, tout est parti à vau-l’eau, tant pour le tabac que pour l’érotisme au cinéma. Mais la découverte de l’effet et l’intensité particulière de la première bouffée sont restées. Face à l’absolu – la mort, l’orgasme, la catastrophe, la page blanche – l’homme disposait désormais d’un nouveau rite, imbattable. Cioran dit qu’il y a des moments où une cigarette vaut plus qu’un évangile. Même un chrétien l’admettra. Le peloton d’exécution témoigne son respect au condamné en lui accordant une dernière cigarette. Quand on est vraiment secoué, il n’y a qu’une Camel sans filtre pour vous remonter, même si ça fait des décennies qu’on a arrêté de fumer. La perspective de la fin du monde serait parfaitement supportable, si seulement on pouvait s’en griller une après. »


La Cigarette et le Néant, p. 123-124
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date : 24-03-2015
« C’est dans cet esprit qu’elle se remémorait ses années de jeunesse, les silhouettes évidées dans les voiles de deuil, les salles de dissection, la gaieté des levers à l’aube, un dandy au regard cerclé d’écaille, reprenant sans se lasser la légende d’un siècle irréel, évoquant les romances déglinguées de sa sœur Louise, l’officier au col haut boutonné qui avait valsé avec Mathilde en robe rose, l’esclandre du catéchisme, les petits carnets du Code Napoléon, les trois listes de douze prénoms, la folie des troènes, le commerce des robes de deuil, les larmes de Louise, une tartine de pain bis au goût de fraîchin, tout ceci et bien d’autres choses encore, dans le désordre et quêtant l’accroche, mais avec la lenteur des véritables chercheurs, l’indispensable lenteur sans laquelle on ne comprend rien aux vertiges du temps immobile. »

Les Retranchées, p. 257
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date : 24-03-2015
« Mon nom est Mariam.

Il y a aussi Johannes, Léandra, Laurenz, Rebecca, Hannibal, Marc-Antoine, Darius, Klapperstorch, Korax, Moïra, Lucky-Ratier, Belle et Furax-furtif. Tous ne sont pas humains, mais tous sont des proches, hormis Klapperstorch – dit Klappi – qui est notre ennemi à tous. Sauf à Johannes. Johannes et Klapperstorch, c’est une grande histoire d’amour. »

Cigogne, p. 75
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date : 22-03-2015
J’avais plusieurs fois ressenti cette curieuse impression
: mon grand-père, qui, sa vie durant, s’était livré à moi,
m’avait pourtant caché de nombreux détails. Il en était ainsi de la nature exacte de ses relations avec son ami Wayan Puangkrasin.
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date : 22-03-2015
La liasse semblait dater de l’entre-deux-guerres. La toile avait perdu une grande part de sa teinte d’origine, sans doute indigo, couleur que le cabinet utilisait toujours pour les larges cartonnages aptes à contenir les plus épais dossiers. Le tout craquait tant l’air sec avait eu raison des fibres du papier. Cela me rappelait ces piles de documents surmontées d’un sulfure, qui, dans l’administration indienne que j’avais côtoyée durant ma coopération, s’effritaient doucement au fur et à mesure que les pales de ventilateurs les faisaient trembler. J’eus confirmation de l’ancienneté de ce curieux amas en le délaçant et en extirpant un feuillet étiolé de la cote «Correspondance», daté de janvier 1920.
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« Nous sommes le souffre, la malséance et le viol. Nous sommes la fausse note dans le requiem, le treizième pied dans l’alexandrin. Nous sommes le glaire et la pisse qui coulent sur vos tricots de peau. Et surtout, nous sommes nombreux. »
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date : 20-03-2015
Il y a dans Passy une très petite rue. Son nom, ignoré de tous, s'efface sur la plaque mal entretenue. Serrée entre deux larges artères où gronde sans cesse le mouvement de Paris, chétive, elle sommeille. Il n'y passe, le matin, que les tricycles des garçons boulangers. Le reste de la journée, on y voit parfois paraître une voiture à bras. L'homme qui la traîne la range contre un trottoir et s'en va d'un pas fatigué chez le cafetier du coin, Auvergnat borgne qui fait en outre le commerce du charbon.
A la fin de l'année 1924, au numéro 12 de cette rue sans nom, sans couleur et sans vie, se trouvait une pension de famille. La façade en était grise, un peu lépreuse ; les volets qui n'avaient pas été repeints depuis des années se confondaient si bien avec les murs qu'au petit jour la maison semblait aveugle.
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date : 17-03-2015
C'est la Chandeleur. Deux amies, que je n'ai pas vues depuis plusieurs mois, viennent passer l'après-midi chez moi. J'ai préparé des crêpes, on a ouvert une bouteille de cidre. Tout pourrait être tranquille, une partie de cartes ou simplement bavarder, mais je les sens ailleurs.
Très vite, la cocaïne s'invite au centre de la discussion.
Elles racontent combien elle était bonne, le premier dealer qui n'est pas venu, l'argent qu'elles se doivent. Je ne dis rien, je n'ai plus rien à dire sur le sujet. Muette, je les considère en sirotant mon verre.
Elles finissent par sortir la poudre.
« Ça te dérange si on se fait une ligne ? »
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date : 13-03-2015
"En sortant avec le passeport, son père n'ajoute que ces mots : "Désormais, tu ne t'appelles plus Ghachoi mais Saadia... je t'interdis de te retourner si quelqu'un t'interpelle dans la rue et surtout... personne ne doit savoir ! Jamais ! Mets-toi dans la tête que Ghachoi est morte.""
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date : 10-03-2015
L'une des crainte les plus aiguës que j'ai éprouvées durant cette période de la crise fut qu'un groupe d'étudiants extrémistes, croyant le grand soir arrivé, ne descendent dans la rue et ne provoquent des désordres qui, avec la police et l'armée sur les dents, auraient pu se terminer en fusillade. J'ai peut-être cédé à une tendance au catastrophisme ; pourtant, ce scénario s'est déjà déroulé trop souvent pour qu'il ne soit nécessaire de faire la preuve de sa plausibilité.
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« Là. Juste là. Il pouvait sentir le pouls de la jeune fille, son sang qui palpitait dans ses veines. Juste sous ses lèvres. La chose dans son ventre gronda en se débattant, et sa respiration se fit irrégulière. Alors il découvrit ses dents et les enfonça dans sa gorge. »
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date : 09-03-2015
Le bruit semblait courir derrière les pas mais on
n’entendait rien des mots tant les allées et venues
assourdissaient jusqu’aux pensées.
L’aéroport vivait, comme chaque jour ; arrivées,
départs, dans un sens ou dans l’autre. Les passagers
ressemblaient à des patients pressés de guérir, par un
exil ou un autre, d’une maladie que même le vent ne
soulageait plus.
Les portes continuaient de s’ouvrir et de se fermer
sans se préoccuper des courants d’air mais, de toute
façon, les courants d’air ne dérangeaient personne, on
ne les remarquait même pas.
Soudain, derrière des lunettes foncées, elle a surgi
de nulle part ; elle est entrée sans une hésitation, sans
rien voir sur son passage. Puis, d’une course
précipitée, elle s’est dirigée vers le guichet le plus
proche.
– S’il vous plaît, le prochain avion ?
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date : 03-03-2015
Le tragique de la vie est qu'il faut qu'elle soit prématurée, non concluante et sans conclusion possible pour être la vie ; il faut qu'elle soit déjà avant d'être la vie, qu'elle soit en avance sur elle-même, pour avoir jamais été.
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