[...] Personne, jamais, ne m'a manqué comme tu m'as manqué depuis que tu es partie. Tous les jours, j'ai attendu devant mon téléphone que tu m'appelles. Tous les matins, je me suis réveillé en espérant te trouver à côté de moi. Tous les soirs, je me suis endormi en espérant que tu reviendrais le lendemain. Tout ce qui a un rapport avec toi m'a manqué. Même Woody-Allen.
[...] Pour toi, je suis prêt à prendre le risque. Laisse-nous une chance, Isabelle, parce que la vie sans toi, ce n'est pas la vie. C'est rester coincé devant les grilles d'un parc d'attractions : tu sais que ça pourrait être génial, mais tu n'as pas le droit d'y entrer.

[...] Je comprends que pour arrêter le temps il faut arrêter de s'y soumettre. Je ne me noie plus dans mon passé, et je ne redoute plus mon avenir. [...]

[...]Je ne sais même pas pourquoi je lui écris. J'ignore si elle me voit d'où elle est, ni même si elle est quelque part, mais au cas où elle aurait la possibilité de me lire... je veux qu'elle sache quel effet a sur moi sa décision égoïste. Que depuis son départ, je suis désespéré. J'ai littéralement perdu l'espoir. Je me sens seul, abandonné. Et surtout, je suis terriblement désolé.

Comment était-il possible de ressentir autant d'émotions pour un homme que je n'aimais pas? Éprouvait-il la même chose? J'en doutais. Ce n'était qu'un travail pour lui. Mais comment faisait-il pour rester indifférent? Je serais tombée amoureuse à chaque fois de mon partenaire si tous les acteurs embrassaient comme lui.
C'était le baiser le plus magique du monde.
Le plus radieux de l'univers.
S'il avait été une lumière, il aurait été incandescent.
S'il avait été une musique, It's a Man's Man's Man's World de James Brown. Des fleurs? Des roses, douces et piquantes. Une couleur? Le rouge.
Un baiser à la fois brûlant, tendre et passionné.
Le baiser parfait.

Il a hésité un instant ; j'ai compris à son regard qu'il essayait de comprendre le sens de ma proposition. Ça lui a pris beaucoup plus de temps que pour résoudre un problème de maths ou une grille de mots mêlés. Il a dû employer toutes ses cellules grises.
Je préférais croire que son incapacité à comprendre les gens faisait partie de sa personnalité, parce que sinon ça voulait dire qu'il avait été élevé dans l'idée que personne ne s'intéresserait jamais à lui et qu'il n'arrivait pas à admettre que ça pouvait arriver. C'était trop triste.

La vérité, c'est que nous ne pouvons pas compter sur quelqu'un d'autre, pour nous aider à nous sentir libres. Il n'y aura pas de Mlk3y pour voler à notre secours le jour où nos libertés auront été enterrés par la paranoïa. Mlk3y doit être en chacun de nous. "Little brother" est là pour nous rappeler que, quel que soit l'avenir qu'on nous réserve, la liberté ne se gagne pas à grand renfort de systèmes de sécurité, de cryptographie, d'interrogatoires ou de fouilles au corps. Elle se gagne par le courage et la volonté de vivre notre vie librement et de nous comporter comme une société libre, quelles que soient les menaces qui se profilent à l'horizon.
Faites comme Mlk3y : passez la porte, et osez être libres.
( Postface par Andrew "Bunnie" Huang, hacker de la XBox)

[...] Maman va sûrement continuer à me rendre dingue, et je ne serai jamais la fille qu'elle espérait avoir...mais ça ne fait rien. Je n'aurai qu'à regarder les étoiles et me rappeler que des choses magnifiques peuvent naître du chaos.

[...]
- C'est vrai, j'étais shooté, lui dis-je. Et Dieu était mon dealer.
Elle ne comprend pas.
- Je planais sur les produits chimiques de mon propre cerveau. La drogue que je prenais était déjà en moi.
Elle fait "oui" de la tête comme si elle avait compris et change de sujet. Ça me va.

[...] A les entendre,quitter cette société serait la meilleure façon pour moi d'y contribuer.
Mes mains s'agitent de nouveau. Les larmes coulent. Je perds pied. Emporté par un tourbillon vertigineux. Autrefois je pensais que la solitude, c'était d'être coincé avec cette petite voix dans notre tête. J'avais tort. La solitude, c'est d'entendre toutes ces autres voix qui vous hantent : crève, crève, crève.

[...]L'ennemi est tout deuxpattes, l'ami tout quatrepattes ou tout volatile. Ne perdez pas de vue non plus que la lutte elle-même ne doit pas nous changer à la ressemblance de l'ennemi. Même après l'avoir vaincu, gardons-nous de ses vices. Jamais animal n'habitera une maison, ne dormira dans un lit, ne portera de vêtements, ne touchera à l'alcool ou au tabac, ni à l'argent, ni ne fera négoce. Toutes les mœurs de l'Homme sont de mauvaises mœurs. Mais surtout, jamais un animal n'en tyrannisera un autre. Quand tous sont frères, peu importe le fort ou le faible, l'esprit profond ou simplet. Nul animal jamais ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux.

Je crois que j'aurais pu lui pardonner tous les scénarios, si j'avais su. Ne pas savoir donnait toute liberté à l'imagination. Dans la tête d'un enfant, la culpabilité vient souvent s'incruster. Dans la tête d'un enfant, la culpabilité peut tout détruire.

L'ivresse, c'est l'endroit où vont ceux qui ne veulent être nulle part. C'est l'endroit où on peut mourir un peu, mais pas tout à fait.

On dit souvent que l'autisme est un handicap "invisible" ; il l'est car, depuis notre enfance, nous nous efforçons de nous fondre dans la masse, mais il y a toujours des moments maudits où notre différence devient visible, agaçante et motif d'exclusion - mais pour de mauvaises raisons. En de telles occasions où j'étais poussée à bout, je me sentais vulnérable et exposée, ne pouvant m'empêcher de redouter les répercussions de cette visibilité soudaine.
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- Je ferai tout ce que je peux pour t'aider, je te le promets, Em. Et je me débrouillerai pour que tu souries au moins une fois par jour.
Elle laisse échapper un petit rire et rougit un peu.
- Et pourquoi tu ferais ça?
- Parce qu'il n'y a rien qui me fasse me sentir aussi bien que ton sourire. Rien.
Je l'embrasse à nouveau et, cette fois-ci, je ne me retiens plus. Si on ne doit être ensemble que le temps d'un été, ce sera un été pas comme les autres.