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Morelli portait un blazer par-dessus un polo noir.

Quand il s'assit, les pans de sa veste s'écartèrent, révélant son révolver à hauteur de la hanche.

-Joli morceau! s'exclama ma grand-mère. C'est quoi ? Un .45 ?

-Un 9mm.

-Je suppose que vous n'accepteriez pas de me le prêter, dit-elle. J'aimerais bien savoir ce que ça fait que de tenir un pareil révolver en main.

-NON ! cria-t-on d'une seule voix.

-J'ai tiré sans le vouloir sur un poulet pendant qu'on était à table, expliqua ma grand-mère à Morelli. C'était un accident.

-Et vous l'avez touché où? lui demanda Morelli.

-En plein dans le croupion, lui répondit ma grand-mère. Pas de quartier !

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Je fronçai les sourcils et croisai les bras.

— Mieux vaut éviter ce sujet.

— Tu m’as laissé cul nu au beau milieu de la rue !

— Je t’ai donné ton revolver, non ?

Morelli eut un sourire gourmand.

— Tu vas me donner plus que ça, trésor.

— Laisse tomber.

— Sûrement pas. Tu me dois bien ça.

— Je ne te dois rien du tout ! C’est toi qui me dois une fière chandelle ! Je te signale que j’ai arrêté ton cousin.

—Et ce faisant, tu as foutu le feu au Salon Funéraire Stiva et détruit pour des milliers de dollars de biens de l’État.

— Si tu commences à chercher des poils aux oeufs...

— Des « poils aux oeufs » ? Trésor, tu es la plus mauvaise chasseuse de primes depuis les débuts de l’humanité.

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Je serrai le poing et lui balançai un revers, portant un coup qui me fit vibrer le bras jusqu’à l’épaule. Il y eut un craquement, Kenny haleta, puis je le vis battre l’air de ses bras.

Je l’attrapai par le pan de sa chemise et appelai à l’aide. Ses mains se serrèrent autour de mon cou et je sentis son souffle tiède sur mon visage.

— Crève, dit-il d’une voix pâteuse.

Peut-être, mais il mordrait la poussière avec moi. Je me cramponnais à sa chemise avec une poigne de fer. Sa seule façon de m’échapper serait qu’il se mette torsepoil.

Je ne lâcherais pas sa liquette, même étranglée.

J’étais si concentrée là-dessus qu’il me fallut quelques secondes pour me rendre compte que nous étions trois.

— Putain, me criait Morelli à l’oreille. Mais lâche-le donc !

—Il va s’échapper !

— Mais non. Je le tiens.

Derrière Morelli, je vis Ranger et Roche au coin de la maison, flanqués de deux policiers en uniforme.

— Qu’elle me lâche ! hurlait Kenny. Bon Dieu, ces salopes de Plum sont de vraies tigresses !

J’entendis un autre craquement dans l’obscurité, et je soupçonnai fort Morelli d’avoir accidentellement cassé quelque chose appartenant à Kenny. Son nez, par exemple.

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Il était plus grand et plus fort que moi, et plus fou sans doute. Quoique j’en connaisse qui ne seraient pas forcément d’accord sur ce dernier point.

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— Ma grand-mère a disparu, lui dis-je.

— Félicitations.

— Très drôle. Je suis inquiète.

— Il y a de quoi, c’est une folle.

— Vous l’avez vue ?

— Non. Et c’est bien la seule chose agréable qui me soit arrivée ces deux derniers jours.

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— Mais démaaaarre, bon sang ! brailla ma grandmère. Ne laisse pas ce fils de salaud nous échapper !

Je faillis déboîter le levier de vitesses en passant la première et j’étais sur le point d’élancer la voiture quand je vis que Kenny faisait demi-tour au carrefour et revenait vers nous à toute allure. Il n’y avait pas de voiture garée derrière la nôtre. Je vis le 4x4 se rapprocher du trottoir et je dis à ma grand-mère de s’accrocher.

Le 4x4 emboutit l’arrière de la Buick qui fit une embardée, télescopa la voiture de Morelli qui alla percuter celle qui était garée devant. Kenny fit une marche arrière, appuya sur le champignon et recommença l’opération.

— Bon, ça suffit, dit ma grand-mère. J’ai passé l’âge de jouer aux autos-tamponneuses.

Elle sortit un .45 de son fourre-tout, poussa la portière d’un coup d’épaules et descendit le plus vite qu’elle put.

— Tu ne perds rien pour attendre, mon garçon, dit-elle, visant le 4x4.

Elle appuya sur la détente, le coup partit, et le recul la fit tomber sur le cul.

[...]

Une demi-heure plus tard, Morelli frappait à notre porte.

—J’aimerais te dire deux mots... dehors, fit-il, me prenant par le bras et m’entraînant de force.

— Ce n’est pas ma faute, lui dis-je d’emblée. Ma grand-mère et moi, on attendait dans la Buick, et Kenny est arrivé derrière nous et nous a foncé dessus.

— Tu veux bien répéter ?

— Il conduisait un 4x4 Chevrolet de deux tonnes. Il nous a vues en stationnement. Il a fait demi-tour et il nous est rentré dedans. Deux fois. Ma grand-mère lui a tiré dessus mais il est reparti.

— C’est l’histoire la plus débile que j’aie jamais entendue.

— C’est la vérité !

— Qu’est-ce qui se passe ? nous cria ma grand-mère, de la porte.

— Morelli croit que je lui raconte des bobards à propos de sa voiture.

Ma grand-mère attrapa son fourre-tout sur la table de l’entrée, fouilla dedans, sortit le .45 et visa Morelli.

— Bon sang ! s’écria ce dernier, faisant un saut de côté et lui arrachant le revolver des mains. Où donc avez-vous eu ça ?

— Un emprunt, lui dit ma grand-mère. Je m’en suis servie contre votre bon à rien de cousin, mais je l’ai manqué.

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—Ne la perds pas de vue ! me cria Ranger, courant vers son Ford. Je te suis !

Je démarrai dans la précipitation et appuyai à fond sur le champignon. Je surgis de la ruelle au moment où la camionnette passait devant, pleins gaz, et me rendis compte, mais un peu tard, qu’elle était suivie par un autre véhicule. Il y eut moult crissements de pneus et jurons de ma part, et la voiture des poursuivants emboutit ma Buick et rebondit avec un franc wummp. Un petit gyrophare rouge sauta du toit de la voiture et vola dans la nuit telle une étoile filante. J’avais à peine senti la collision, mais l’autre voiture, que je supposai être une voiture de police, avait été projetée à une bonne cinquantaine de mètres.

Je vis les feux arrière de la camionnette disparaître au bout de la rue, et tergiversai. Devais-je la suivre ? Je décidai que ce n’était pas une bonne idée. Ça la ficherait peut-être mal de quitter la scène du crime en venant de bousiller une des voitures banalisées de notre chère police municipale.

J’étais en train de farfouiller dans mon sac, en quête de mon permis de conduire, quand ma portière fut ouverte à toute volée et que je fus éjectée de mon siège par des mains qui n’étaient autres que celles de Joe Morelli. On se regarda un moment bouche bée, n’en croyant pas nos yeux.

— Non mais c’est pas vrai ! s’exclama Morelli. Je n’y crois pas ! À quoi tu passes ton temps ? À essayer d’imaginer comment me gâcher l’existence ?

— Tu te flattes.

— Tu as failli me tuer !

— Il ne faut pas exagérer. Ce n’était absolument pas dirigé contre toi. Je ne savais même pas que c’était ta voiture.

Si je l’avais su, j’aurais filé sans demander mon reste.

— De plus, repris-je, je te signale que je ne pousse pas des jérémiades parce que tu m’as coupé la route. Je l’aurais coincé si tu n’avais pas été là.

Morelli se passa une main sur les yeux.

— J’aurais dû dire oui quand on m’a proposé de me muter dans un autre État. Je n’aurais jamais dû quitter la marine.

Je considérai sa voiture. Une partie de l’aile arrière était arrachée et le pare-chocs gisait sur l’asphalte.

— Ça aurait pu être pire, lui dis-je. Tu devrais toujours pouvoir rouler.

On se tourna tous deux vers ma Grande Bleue. Elle n’avait pas une égratignure.

— C’est une Buick, dis-je, en manière d’excuse. Qu’on m’a prêtée.

Morelli leva les yeux au ciel.

— Meeeerde ! fit-il.

Une voiture de police s’arrêta derrière Morelli.

— Ça va ?

— Ouais, super, dit Morelli. Ça roule même.

La voiture repartit.

— Une Buick, répéta Morelli. Comme au bon vieux temps.

A dix-huit ans, j’avais plus ou moins tenté d’écraser Morelli avec une voiture semblable.

— Je suppose que c’est Ranger, dans le Ford noir ? fit Morelli, regardant par-dessus mon épaule.

Je me retournai. Ranger était toujours dans la ruelle, écroulé de rire sur le volant.

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— Cela ne vous prendra que quelques minutes. Il s’agit simplement de faire un saut au poste de police pour convenir d’une nouvelle date.

— Ah ouais. Ben, tu veux savoir ce que j’en dis ?

Il me tourna le dos, baissa son pantalon aux chevilles et se pencha en avant.

— Tu peux toujours compter les poils de mon cul !

Il était tourné dans le mauvais sens pour que je lui mette du gaz lacrymogène dans le nez, aussi je plongeai une main dans la poche de mon Levi’s et en sortis le boîtier paralysant. Je ne m’en étais jamais servi, mais ça ne me paraissait pas très compliqué. J’appuyai fermement ce gadget dans le gras de la fesse d’Eugène et pressai sur la détente. Eugène poussa un cri bref et perçant et s’écroula par terre tel un sac de farine.

— Oh, mon Dieu ! s’écria Kitty. Qu’est-ce que vous lui avez fait ?

Je considérai Eugène qui gisait, inerte, le regard vitreux, cul nu. Il respirait avec un peu de difficulté, mais je me dis que c’était normal chez quelqu’un qui venait de prendre assez de jus pour éclairer une petite pièce. Il avait le teint ni plus ni moins blafard que tout à l’heure.

[...]

— Tu ne l’as pas vraiment électrocuté, hein ?

— Bien sûr que non !

— Tu lui as brouillé ses neurones ?

— Je lui ai buzzé les fesses.

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— Tu as appris quelque chose ?

— Qu’il déteste les flics. Qu’il me déteste. Que je le déteste. Qu’il habite dans un immeuble sans ascenseur de Morton Street, et qu’il est un ivrogne patenté.

— Comment tu sais ça ?

— Je me suis rendue à son domicile et j’ai papoté avec un de ses voisins.

Morelli me lança un regard de côté.

— Gonflé, dit-il.

— Non, ce n’est rien, fis-je, m’efforçant de ramener la couverture à moi. Ça fait partie du boulot.

— J’espère que tu as eu le bon sens de ne pas donner ton nom. Sandeman ne sera pas très content de savoir que tu as fureté autour de sa tanière.

— Il me semble me souvenir que j’ai laissé ma carte, dis-je.

Inutile de préciser que je m’étais fait surprendre sur l’escalier de secours. Pas la peine de l’enquiquiner avec des détails superflus. Morelli me regarda d’un air « bon-sang-t’es-conne-ou-quoi ».

— J’ai entendu dire qu’ils recherchaient des étalagistes chez Macy’s.

— Ne recommence pas avec ça. Donc, j’ai fait une erreur.

—Ta carrière en est jonchée, trésor.

— C’est mon style. Et je ne suis pas ton trésor.

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— C’est Stéphanie. Je suis à la Maison du Sommeil Eternel dans Stark Street et on vient de me voler ma bagnole.

Il ne répondit pas tout de suite, mais je crus bien entendre un rire étouffé.

— Tu as signalé le vol ? finit-il par me demander.

— Oui, à toi.

— Tu me flattes.

— Ma grand-mère est avec moi et elle a hyper mal aux pieds.

— Message reçu, cinq sur cinq.

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